Violences, menaces et insultes entre députés au Parlement panafricain
Le 21 mai dernier, à Midrand en Afrique du Sud, le coup d’envoi de la quatrième session ordinaire de la cinquième législature du Parlement panafricain (PAP) a été donné. Cette session, organisée sous le thème « Année des arts, de la culture et du patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », devait être une occasion pour le renouvèlement des structures et mécanismes du PAP, surtout avec l’élection d’un nouveau président et d’un nouveau bureau.
Cependant, cette institution continentale qui dépend de l’Union africaine, qui regroupe 55 pays du continent, a dû interrompre sa session à cause d’une bagarre généralisée entre les élus. Les députés d’Afrique australe et ceux d’Afrique de l’Ouest et centrale sont en désaccord sur le mode de scrutin. Des députés en sont venus aux mains, se disputant l’urne de l’élection. De plus, l’urne contenant les votes a été volée sous la menace d’armes à feu.
Face à cette mascarade, la parlementaire marocaine Meryem Ouhssata a tenté de s’opposer au vol de l’urne. Elle défendait la transparence de ce scrutin, mais aussi toute la démocratie africaine qui était violée au sein même du parlement africain. Dans une déclaration à la radio d’information marocaine « RIM Radio » de l’Agence marocaine de presse, la parlementaire a indiqué que les partisans du candidat du Zimbabwe à la présidence du PAP ont délibérément créé l’anarchie dans la salle. Leur objectif était de torpiller l’opération d’élection, notamment après les forts signaux sur une éventuelle victoire de la candidate du Mali qui bénéficie du soutien de plusieurs pays, dont le Maroc.