Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / Cédéao : exclusion du Mali après son deuxième coup d’État

Cédéao : exclusion du Mali après son deuxième coup d’État

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Ce dimanche 30 mai, les dirigeants des 15 États membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont tenu un sommet d’urgence dans la capitale du Ghana, Accra. Cette réunion avait pour objectif de convenir d’une réponse commune au deuxième renversement par l’armée malienne du président et du Premier ministre du pays en neuf mois.



Les voisins du Mali et les puissances internationales craignent que ce dernier coup d’État ne mette en péril l’engagement du pays à organiser une élection présidentielle en février prochain et ne compromette la lutte régionale contre les groupes terroristes armés liés à Al-Qaïda et à Daech.



À l’issue de la rencontre de dimanche, Shirley Ayorkor Botchway, ministre ghanéen des Affaires étrangères, a déclaré que la suspension du Mali «de la Cédéao prend effet immédiatement jusqu’à la date limite de fin février 2022». Date à laquelle les dirigeants intérimaires du pays «sont censés passer le relais à un gouvernement démocratiquement élu». Le communiqué définitif du bloc a également appelé à la nomination immédiate d’un nouveau Premier ministre civil et à la formation d’un gouvernement «inclusif».



Toutefois, le document n’a pas annoncé de sanctions à l’encontre du pays comme celles qui avaient été imposées après le coup d’État d’août dernier, qui ont conduit les membres de la Cédéao à fermer temporairement leurs frontières et à interrompre leurs transactions financières avec le Mali. Aussi, le communiqué n’a pas non plus appelé le nouveau président intérimaire, Assimi Goita, à démissionner. Ce dernier, qui a également participé à ce sommet, n’a toujours pas réagi à la décision du bloc.



Pour rappel, Goita, commandant des forces spéciales âgé de 38 ans, est l’un des colonels qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keita l’année dernière. Lundi dernier, il a également ordonné l’arrestation du président par intérim Bah Ndaw et du Premier ministre Moctar Ouane, quelques heures après un remaniement ministériel qui a écarté deux membres de l’armée du gouvernement de transition.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Les Tunisiens tournent le dos à Kaïs Saïed

Tunisie : l’Islam ne sera plus la religion officielle de l’État dans la nouvelle Constitution

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a déclaré mardi que la nouvelle Constitu…

Trois jours de deuil national au Mali © DR

Mali : deuil national après les massacres de civils

À la suite du massacre qui a eu lieu le week-end dernier au Mali, trois jou…

Guinée : accueil de rock-star pour Paul Pogba

Guinée : accueil de rock-star pour Paul Pogba

À son arrivée mardi 21 juin en Guinée, le pays d'origine de ses pa…

Le président tunisien reçoit la première mouture de la nouvelle constitution © DR

Tunisie : Saïed reçoit le projet de la nouvelle constitution tunisienne

Le président tunisien, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 20 juin, le projet de la n…

Cédéao : déploiement d’une force de stabilisation en Guinée-Bissau

Cédéao : déploiement d’une force de stabilisation en Guinée-Bissau

Plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont entamé cette semaine le déploiement…

Nigeria : au moins 81 personnes sont mortes dans une attaque terroriste

Mali : des terroristes tuent plus de 130 personnes dans le centre du pays

Au cours du week-end dernier, plus de 130 personnes ont été tuées dans des …