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Tchad : de nouveaux affrontements entre l’armée et les rebelles
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Dans la soirée du jeudi 29 avril, les forces gouvernementales et les insurgés se sont affrontés dans une zone située dans l’ouest du Tchad, où l’ex-président Idriss Deby a été tué au début de ce mois. Selon les responsables militaires du pays, les combats dans la région désertique de Kanem, près de la frontière avec le Niger, opposent les rebelles basés en Libye aux forces loyales à la nouvelle junte militaire dirigée par le fils de Deby.
Vivement critiqué pour son autoritarisme et ses inégalités, le défunt président était considéré comme un allié de confiance par de nombreux pays occidentaux, dont l’ancienne puissance coloniale française, notamment dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, aux confins sud du Sahara. Désormais, le Conseil militaire de transition (CMT) tchadien est dirigé par Mahamat Idriss Deby, âgé de 37 ans.
L’armée de ce dernier a déclaré le jeudi soir qu’un hélicoptère MI24 s’est écrasé en raison d’une défaillance technique, mais n’a pas précisé s’il y avait des victimes. Les rebelles ont cependant affirmé avoir « détruit » l’engin.
Pour l’instant, les combats contre le Front rebelle pour le changement et la concorde au Tchad (FACT), issu principalement de l’ethnie Goran, se déroulent à environ 300 kilomètres au nord de la capitale N’Djamena. Les opposants au CMT ont menacé de se diriger vers N’Djamena, où une équipe de l’Union africaine est arrivée hier pour évaluer la situation et examiner les solutions pour un retour rapide à un régime démocratique. Ce comité restera au Tchad pendant une semaine.
Notons que FACT est dirigé par Mahamat Mahadi Ali, un insurgé chevronné qui vivait auparavant en France. Le Front de ce dernier a promis de poursuivre son offensive après une pause pour les funérailles de Deby le 23 avril. Il a aussi affirmé qu’il compte aujourd’hui dans ses rangs entre 1.500 et 2.000 combattants. De son côté, l’armée tchadienne a assuré le 19 avril avoir tué 300 rebelles et en avoir capturé 246 autres, qui ont été conduits à la capitale pour y être jugés. Le nombre de pertes militaires n’a toutefois pas été rendu public.
Rappelons que le dimanche 25 avril, le CMT a annoncé qu’il n’y aurait pas de « médiation ou de négociation » avec le FACT et a demandé au Niger de l’aider pour capturer le chef du groupe rebelle. Le CMT a pris le pouvoir le 20 avril, immédiatement après l’annonce de la mort de Deby, alors que le Parlement et le gouvernement avaient été dissous. Il a également annoncé une période de transition de 18 mois avant la tenue d’élections « libres et transparentes ».