Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Articles Afrique / Afrique / L’Algérie et sa « politique de diversion »

L’Algérie et sa « politique de diversion »

Temps de lecture : 3 minutes


Temps de lecture : 3 minutes

Depuis que les États-Unis ont reconnu la marocanité du Sahara, la presse internationale s’intéresse de plus en plus aux tensions frontalières entre le Maroc et l’Algérie. Si les tensions et la méfiance mutuelle sont réelles, la source des tensions n’est souvent pas précisée ni claire. Plusieurs médias étrangers estiment que le gouvernement algérien tente de détourner l’attention de sa population des crises locales pour la concentrer sur des menaces exogènes, et ce, en adoptant une stratégie bien connue appelée « politique étrangère de diversion ».



Ainsi, Jasper Hamann nous donne pour le site d’information Morocco World News une vision étayée et argumentée de la situation. Selon le site, afin de galvaniser et apaiser son public national, l’exécutif du pays voisin a mis en garde ses citoyens contre une menace « sioniste » à la frontière après que le Maroc a rétabli ses relations avec Israël et a présenté la légalisation du cannabis dans le Royaume comme une tactique pour répandre la « toxicomanie » en Algérie.

L’utilisation de cette politique de diversion intervient alors que les manifestations du mouvement Hirak ont repris de plus belle. En effet, les Algériens expriment leur frustration par des rassemblements pacifiques qui constituent une menace pour l’élite dirigeante du pays à Alger. Incapable de contrôler et de maîtriser les militants, les responsables algériens ont adopté ladite « politique étrangère de diversion » pour distraire les citoyens et créer un faux effet de « rassemblement autour du drapeau« . 



Le journaliste nous rappelle que cette stratégie est utilisée depuis des siècles, notamment par des dirigeants notables tels qu’Otto von Bismarck, qui a utilisé un conflit avec la France pour finalement unifier l’Allemagne. Plus récemment, la politique étrangère de diversion a été utilisée avec succès par le président américain George W. Bush et son père, qui ont tous deux vu leur cote de popularité grimper en flèche après avoir lancé des conflits au Moyen-Orient.

Pour l’Algérie, la politique étrangère de diversion ne signifie pas déclencher un conflit réel. Au contraire, elle utilise des menaces étrangères fictives, rien que pour pousser ses citoyens à diriger leur colère et leur mécontentement vers d’autres « ennemis ».


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire

Recommandé pour vous


Le président de la transition malienne, Bah Ndaw (à droite), et le vice-président, Assimi Goïta (à gauche), lors de la cérémonie d'inauguration au CICB (Centre International de Conférences de Bamako) à Bamako, le 25 septembre 2020 © AP

Mali : démission du président et du Premier ministre de transition

Ce mercredi 26 mai, la junte malienne a annoncé la démission du président …

Le président malien Ban Ndaw, le 18 mai 2021 © Ian Langsdon, AFP

Mali : le nouveau « coup d’état » provoque de multiples condamnations

Ce mardi 25 mai, le colonel malien Assimi Goïta a indiqué avoir démis le p…

Le président malien Ban Ndaw, le 18 mai 2021 © Ian Langsdon, AFP

Mali : le président et le Premier ministre de transition arrêtés par l’armée

Ce lundi 24 mai, la présidence de transition au Mali a annoncé un nouveau …

Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, s’est entretenu avec Wamkele Mene, le Secrétaire général de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), Rabat, le 18 mai 2021 © DR

Bourita s’entretient avec le SG de la ZLECAf

Ce mardi 18 mai à Rabat, Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangèr…

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Paris : deux sommets pour soutenir le Soudan et l’économie africaine

Ce lundi 17 mai, le président français Emmanuel Macron accueille des dirig…

Depuis près d’un an, l’Algérie maintient ses frontières fermées afin de lutter contre la propagation de la Covid-19 sur son territoire © Mehdi Chebil/Hans Lucas

Algérie : réouverture partielle des frontières dès le 1er juin

Ce dimanche 16 mai, la présidence algérienne a publié un communiqué annonç…