Accueil / Articles Afrique

Gabon : 1ʳᵉ transaction dette-nature en Afrique pour la conservation des océans

Temps de lecture
Conservation des océans au Gabon © DR

Bank of America a annoncé avec succès la finalisation de la toute première transaction dette-nature en Afrique continentale. Cette initiative vise à refinancer 500 millions de dollars de dette souveraine de la République gabonaise. De plus, elle cherche à allouer 125 millions de dollars de nouveaux fonds pour la conservation des océans. Cette démarche s’inscrit dans le cadre de l’engagement du Gabon à protéger 30% de ses terres, systèmes d’eau douce et océans d’ici 2030.

Un engagement crucial pour la santé des océans et l’économie mondiale

Les océans jouent un rôle essentiel dans l’économie mondiale et la survie des communautés. Selon la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), l’économie durable des océans représente environ 3 à 5% du PIB mondial. Elle s’élève ainsi à près de 3.000 milliards de dollars. Les défis qui pèsent sur les écosystèmes marins sont en accord avec les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Et surtout l’ODD 14 qui vise à conserver et utiliser durablement les océans pour un développement durable.

Une collaboration novatrice pour la conservation

Bank of America a agi en tant qu’acheteur initial, agent de structuration et teneur de livre pour l’émission de 500 millions de dollars. De ce fait, il marque le début d’un projet de conservation et de refinancement sur 15 ans pour le Gabon. Cette transaction permettra aussi de racheter des euro-obligations souveraines existantes libellées en dollars américains. Les fonds du Gabon financeront un fonds de conservation indépendant. Celui-ci sera géré par The Nature Conservancy (TNC). Ces fonds contribueront en outre à une dotation pour soutenir une conservation à long terme.

Le rôle crucial des partenaires du Gabon

Par ailleurs, la Société américaine de financement du développement international (DFC) fournit une assurance contre les risques politiques pour le prêt bleu au Gabon. Ce qui améliore la cote de crédit de l’émission d’obligations et allège la dette du pays sur 15 ans. Cette collaboration entre Bank of America, TNC et la DFC a permis de mobiliser des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels. Mais aussi, elle a permis d’accélérer les efforts de conservation marine du Gabon.

Un modèle pour l’avenir

Cette première transaction dette-nature en Afrique ouvre la voie à de futures initiatives similaires. Bank of America s’est engagée à mobiliser 1.500 milliards de dollars d’ici 2030. Objectif : soutenir les projets de développement durable. Cette transaction illustre comment le secteur financier peut contribuer à la conservation. Et ce, en favorisant le développement durable et la croissance économique des nations.

Cette initiative conjointe entre Bank of America, le Gabon et d’autres partenaires représente une avancée significative pour la conservation marine et le développement durable en Afrique et dans le monde.

Recommandé pour vous

Port de Cotonou : l’IFC injecte 20 millions € pour moderniser le terminal à conteneurs

Afrique, Économie - L’International Finance Corporation (IFC ) a validé l’octroi d’un prêt de 20 millions d’euros à Bénin Terminal.

Le Nigeria revient sur le marché international des eurobonds

Afrique, Économie - Après deux ans d’absence, le Nigeria revient sur les marchés financiers internationaux avec deux opérations.

Minéraux critiques : le Nigeria et la France signent un partenariat

Afrique, Économie -Les deux pays ont signé un protocole d’accord axé en partie sur le développement d’une chaine de valeur des minéraux critiques.

Le Nigeria privatise quatre raffineries de pétrole

Afrique, Économie - Le gouvernement nigérian a décidé de céder toutes les parts de l’Etat dans quatre raffineries de pétrole.

Egypte : Misr Insurance Holding réalise un bénéfice net de 357 millions de dollars

Afrique, Économie - Misr Insurance Holding Company réalise un bénéfice net consolidé de 357 millions de dollars durant l’exercice 2023/2024.

Fraude fiscale dans le secteur minier : le Sénégal perd 153 millions de dollars par an

Afrique, Économie - Le Sénégal perd des sommes comprises entre 57 et 153 millions de dollars par an, soit 1 à 3 % des recettes fiscales nationales.