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Afin de renforcer la participation du secteur privé dans l’Afrique du Nord, un atelier sera coorganisé à Tanger du 20 au 22 juillet par le bureau de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et l’université Abdelmalek Essaadi. Les travaux, qui seront présentés lors de cette rencontre, visent à consolider le rôle de ce secteur dans la région en se basant sur six points clés.
Le premier point concerne l’implication de l’État dans le soutien des entreprises privées. Il doit de ce fait «concevoir des systèmes crédibles pour l’élaboration des politiques», indique le communiqué de presse de cet événement. La même source précise que «ces systèmes doivent démontrer que la formulation des politiques est prévisible, que la corruption est contrôlée et que les États devraient s’affranchir de l’influence de groupes d’intérêts spécifiques».
Deuxièmement, vu que le secteur public absorbe une grande partie du financement bancaire, il provoque un effet d’éviction du secteur privé. Ainsi, il faut améliorer la gouvernance du secteur bancaire par l’augmentation de l’accès et de la concurrence entre toutes les banques (publiques et privées). C’est une condition indispensable au développement du secteur privé dans la région.
Les participants à cette rencontre se pencheront aussi sur l’importance de la mise en place de chaînes de valeur nationales et régionales. Ces dernières peuvent aider les pays à rejoindre les chaînes de valeur mondiales (CVM), notamment dans la sous-région. En Afrique du Nord, l’investissement privé a le potentiel nécessaire pour prospérer si les opportunités offertes par une plus forte implication dans les CVM et une intégration plus poussée en Afrique subsaharienne sont saisies.
S’agissant de la quatrième thématique, elle porte sur l’importance de l’innovation. En effet, l’innovation renforce la solidité de l’économie grâce à la création d’emplois et de revenus. Elle représente aussi un moteur essentiel de croissance économique à long terme. Parmi les obstacles régionaux à l’innovation, le communiqué évoque, entre autres : le peu de soutien du gouvernement ; la rareté des investissements dans les services à forte intensité de connaissances et la faible création de connaissances ; et l’absence de transformation des apports d’innovation en produits d’innovation.
Le déficit de compétences est la cinquième thématique au menu de cette réunion. Une main-d’œuvre dûment qualifiée est une condition essentielle au succès de l’innovation et à une productivité soutenue. Pour le moment, l’Afrique du Nord continue d’accuser un décalage entre les compétences conférées par l’enseignement formel et celles demandées par le secteur privé. La région a besoin de nouveaux investissements et de nouveaux mécanismes pour le perfectionnement et le recyclage, aussi bien pour les compétences générales que pour les compétences digitales.
Le dernier et sixième point est lié à la transition vers une économie verte. L’Afrique du Nord est particulièrement exposée aux effets du changement climatique, exacerbés d’abord par la pandémie de la Covid-19, puis, récemment, par la guerre Russie-Ukraine. Pour atteindre le niveau zéro émission nette, des mesures ambitieuses sont nécessaires.
Notons que le thème général de cet atelier régional est « Renforcer la participation du secteur privé en Afrique du Nord ». C’est une occasion pour les responsables des ministères des Finances et du Développement économique, les représentants du secteur privé et les universités de partager leurs expériences dans le secteur privé nord-africain. Cette plateforme leur permettra également d’échanger au sujet des bonnes pratiques et des solutions innovantes à adopter dans ce domaine. Les participants pourront ensuite convenir d’une feuille de route pour accélérer les contributions du secteur privé dans les économies nationales.
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