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Affrontement Israël-Gaza : le calme après la tempête

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Les frappes israéliennes sur Gaza © DR

Les violences entre le Jihad islamique et Israël ont fait 44 morts et des centaines de blessés du côté palestinien. Après trois jours d’affrontements, une trêve a enfin été mise en place pour éviter le drame de 2019. Ainsi, les points de passage entre la bande de Gaza et l’État hébreu, fermés mardi dernier par Israël, ont été rouverts, ce lundi, pour des besoins humanitaires. Bilan.

Après trois jours d’hostilité entre le groupe armé palestinien, Jihad islamique, et Israël, les violences semblent enfin se calmer. Les deux parties ont convenu d’une trêve, dimanche soir, grâce à une médiation de l’Égypte. «Il y a peu de temps, une formule a été trouvée pour l’accord de trêve, qui porte notamment sur l’engagement de l’Égypte à œuvrer en faveur de la libération de deux prisonniers», a souligné, dans un communiqué, Mohammed Al-Hindi, chef de la branche politique du Jihad islamique. Les deux détenus en question sont Bassem Saadi et Khaled Awawdeh.

L’armée israélienne avait affirmé avoir mené des frappes sur des positions du groupe palestinien, et ce, en réponse à des roquettes tirées vers le sud du territoire israélien. «En réponse à des roquettes tirées vers le territoire israélien, l’armée frappe actuellement un large nombre de cibles appartenant à l’organisation dans la bande de Gaza», précise l’État-Major hébreu. Pour rappel, en 2019, l’assassinat d’un commandant du Jihad islamique lors d’une opération israélienne avait provoqué la pire confrontation armée entre Gaza et Israël.

Par ailleurs, l’Agence France-Presse (AFP) a indiqué que l’un de ses journalistes a vu entrer des camions de carburant par le point de passage des marchandises de Kerem Shalom, situé dans le sud de la bande de Gaza. Samedi dernier, l’unique centrale électrique de Gaza a été mise à l’arrêt en raison d’une pénurie de carburant.

Lire aussi : Gaza : la trêve entre Israël et les militants palestiniens déjà rompue

Morts et blessés : quel bilan ?

Les affrontements entre le Jihad islamique et Israël ont coûté la vie à 44 Palestiniens depuis vendredi dernier. Selon le ministère de la Santé du mouvement armé palestinien, Hamas, les frappes israéliennes ont tué 15 enfants et ont blessé 360 autres personnes, en sus des immeubles entiers qui ont été détruits.

«Cette dernière escalade ramène des images de peur, d’anxiété, le sentiment que nous sommes seuls», explique Dounia Alamal Ismaïl à l’AFP. Elle ajoute : «J’espère que cette escalade ne se transformera pas en une confrontation plus importante et que la médiation égyptienne parviendra à rétablir le calme».

En outre, le chef du mouvement du Jihad islamique, Khaled Mansour, a été tué dans un raid israélien. Ce dernier l’a ciblé dans la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les Brigades Al-Qods ont indiqué qu’il a été tué dimanche à l’aube, dans le bombardement d’une maison du camp d’Al-Shaout. Les médias palestiniens ont, aussi, rapporté le décès du commandant de l’unité de missiles des Brigades Al-Qods, Raafat Al-Zamili, surnommé Abu Al-Nour.

Les réactions mondiales

Plusieurs États ont réagi à cette hostilité. L’Union européenne appelle toutes les parties à un «maximum de retenue», afin d’éviter une nouvelle escalade, a déclaré le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

À Londres, la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss, a soutenu le droit d’Israël à «se défendre». Elle a même appelé à «une fin rapide de la violence» dans la bande de Gaza.

Du côté de la Russie, la porte-parole de la diplomatie, Maria Zakharova, a indiqué dans un communiqué : «Nous observons avec une profonde inquiétude l’évolution des événements, qui peuvent entraîner une reprise de la confrontation militaire à grande échelle et aggraver encore la situation humanitaire déjà déplorable à Gaza». 

En revanche, le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, l’armée de la République islamique d’Iran, a affirmé, samedi dernier, que les Palestiniens n’étaient pas seuls dans leur lutte contre Israël.

Enfin, s’agissant du Maroc, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a indiqué, dans un communiqué, que le Royaume appelle à éviter davantage d’escalade et à rétablir le calme pour que la situation ne dégénère pas. Il a, à cette occasion, réitéré ses positions constantes soutenant les droits du peuple palestinien. Une marche a aussi été organisée à Rabat et à Casablanca pour rappeler la solidarité des Marocains avec le peuple palestinien.

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