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La justice française a tranché. Le chanteur marocain Saad Lamjarred a été jugé coupable de viol par sept voix de jurés sur neuf. Il est condamné à six ans de prison ferme pour le viol de Laura Prioul et reste acquitté pour les accusations de violences volontaires.
La présidente de la cour d’assises de Paris a déclaré que «la cour et le jury ont été convaincus du caractère contraint des pénétrations». Elle a expliqué que Laura n’a jamais varié dans ses déclarations. Alors que la version de Saad Lamjarred manque d’explication sur la raison pour laquelle Laura serait devenue subitement violente.
S. #Lamjarred est condamné à 6 ans de prison pour le viol de Laura. Il est acquitté pour les violences volontaires. @RFI
— MdeLaMoissonniere (@MarineAmericas) February 24, 2023
Les éléments pris en compte pour fixer la peine sont : «la différence d’âge, le fait qu’il avait conscience de ce qu’il faisait, la persistance de l’accusé à nier les faits, le retentissement des faits sur la vie de Laura et l’insertion sociale et professionnelle de Saad Lamjarred et le casier judiciaire vide», a transcrit une journaliste de RFI, présente au procès.
Lire aussi : Affaire Saad Lamjarred : déclaré coupable, le chanteur écope de six ans de prison fermes
Les deux versions des faits de Saad L. et Laura P.
Saad L. s’est présenté, le 20 février, devant la cour d’assises de Paris pour « viol aggravé » et « violences volontaires ». Depuis le début de l’instruction, il nie tout acte répréhensible à l’égard de Laura P.
Sa femme Ghita El Allaki avait aussi pris la parole. Elle avait décrit Saad L. comme étant une personne innocente, affectueuse et douce. «C’est une personne très aimante, très affectueuse. En tant que femme, il a toujours été là à l’écoute, pas seulement pour moi, mais aussi pour sa famille», a-t-elle déclaré, d’après les transcriptions de la journaliste de RMC Info, Marion Dubreuil, qui était présente au procès.
S’exprimant devant la cour, le 21 février, Laura P. avait clairement révélé que le chanteur marocain l’a violée, avant qu’elle ne parvienne à le repousser en le mordant et en lui donnant un coup de poing. Quant au chanteur marocain, il avait exprimé : «Ma version est complètement différente. Je n’ai jamais, jamais, jamais pénétré Laura, ni avec mes doigts, ni avec mon sexe». Il ajoute : «Si quelque chose l’a affectée ou lui a fait peur, ce n’était pas du tout mon intention».
Les deux versions correspondent au début, notamment sur la rencontre dans une boîte de nuit huppée de Paris et la décision d’aller continuer la soirée à l’hôtel Marriott. Mais c’est à leur arrivée dans la chambre du chanteur que les récits commencent à diverger. D’abord, Laura P. était persuadée qu’un autre couple allait les rejoindre, tandis que Saad L. a assuré qu’il était clair qu’ils ne seraient que tous les deux.
De plus, elle a raconté que Saad L. l’avait déshabillée de force. «Il a poussé ma tête qui a cogné par terre», a dit Laura P. à la barre. Ensuite, il l’aurait violée.
Une version démentie par l’artiste qui a affirmé qu’ils étaient en train de se déshabiller quand il avait senti une griffure très douloureuse dans le dos. «J’ai eu un mauvais réflexe que je regrette aujourd’hui : j’ai repoussé brutalement son visage. J’ai honte. Aucun homme ne doit frapper une femme», avait-il exprimé. Pour lui, c’était un réflexe involontaire, en avouant qu’il avait bu et consommé de la cocaïne.
Lire aussi : Viol : l’affaire Saad Lamjarred refait surface
Mis en contexte
Cette affaire remonte au 26 octobre 2016. Saad L. a été arrêté à Paris et placé en détention provisoire pour « viol aggravé », après que la plaignante ait porté plainte contre lui. Le chanteur avait nié toutes ces accusations en assurant qu’il avait eu des relations sexuelles consenties avec Laura P. dans la chambre 714 de l’hôtel Marriott à Paris. Âgée à l’époque de 20 ans, elle a déclaré que le chanteur marocain l’avait violée et violentée.
En France, une personne qui a commis un viol risque quinze ans de prison. L’article 222-23 sur le viol stipule que «tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle».
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