Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Mustapha Lakhsem, qui dispose d’un glorieux palmarès de kick-boxeur, est dans de sales draps. L’ancien champion du monde, élu depuis un an et demi en tant que maire d’Imouzzer Kander, est poursuivi pour diffamation. Un acte passible de poursuites pénales dans le cadre d’une affaire qui l’oppose au gouverneur de Séfrou et qui fait grand bruit.
Qui es-tu Mustapha Lakhsem ?
Il est l’un des champions ayant marqué de leur empreinte le full-contact et le kick-boxing au niveau mondial. Né le 19 septembre 1972 de parents ayant immigré en Allemagne, Mustapha Lakhsem a collecté une multitude de titres européens et mondiaux.
Sa carrière de sportif a commencé dans les années 80 et c’est par le Taekwondo que l’histoire d’amour entre lui et les sports de combats a débuté, avec un titre de champion junior dans la discipline en Allemagne. Passionné, il a rapidement a basculé vers le kick-boxing et le full contact.
Motivé et plein d’espoir pour sa carrière, il a été quatre fois champion d’Allemagne puis triple champion d’Europe de full contact. Surtout, il a été plusieurs fois champion du monde de kick-boxing et full contact, lui qui compte à son actif 73 combats dont 30 gagnés par K.O, alors qu’il en a perdu seulement 5.
En 2010, il a mis fin à sa carrière avec un ultime combat contre le champion russe Alexey Rybkin lors d’un gala organisé à Fès, avant de créer, des années plus tard, une académie de full-contact et de kick et thaï boxing à Rabat, afin de mettre sa longue expérience au service des jeunes champions marocains.
Après avoir raccroché les gants, Lakhsem, qui a pour rappel déjà été décoré par le roi Mohammed VI, a participé à de nombreuses actions sociales en faveur des jeunes dans plusieurs villes et villages du pays, en collaboration avec plusieurs associations.
Du kick-boxing à la politique
De retour définitivement au Maroc, Mustapha Lakhsem s’est tourné vers une carrière de politique. Une reconversion qui a marqué les esprits et ses débuts en politique ont été aussi salués que son parcours de sportif.
S’il n’avait pas réussi à décrocher un siège à la Chambre des représentants, en tant que député de la liste du Mouvement populaire (MP), aux législatives de la circonscription de Skhirat-Témara, il a tout de même pu remporter les élections communales d’Imouzzer Kandar (province de Séfrou), devenant président du conseil communal, en septembre 2021 avec 16 voix sur un total de 22.
Son élection coïncidait avec son 49ᵉ anniversaire et elle a été chaleureusement accueillie et célébrée par les habitants de cette commune, où sa cote de popularité est très forte. Conscient du potentiel touristique d’Imouzzer Kandar, connu pour sa source minérale naturelle, Lakhsem avait promis de transformer la ville en une destination touristique et sportive par excellence.
Poursuivi pour diffamation
Exploiter les atouts de la région pour attirer les touristes nationaux et étrangers, le projet est au point mort en raison des ennuis judiciaires. Le maire d’Imouzzer Kander est en effet poursuivi depuis ses déclarations publiques, dans lesquelles il a accusé les autorités locales de mauvaise gestion et de corruption, ce qui a entraîné, selon lui, les dysfonctionnements que connaissent certains projets dans la région.
Une lettre dans ce sens a été adressée au ministre de l’Intérieur en l’appelant à l’audit de plusieurs projets dans la ville. Dans ce courrier, Lakhsem s’est également plaint d’avoir subi des pressions par certains responsables pour octroyer des marchés à des sociétés spécifiques.
Et depuis, Lakhsem fait l’objet d’une plainte pour diffamation déposée par le gouverneur de Séfrou, Omar Touimi Benjelloun. Pour ce dernier, les accusations de l’ancien champion seraient sans fondement.
Entendu il y a quelques jours par le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Séfrou, le maire du MP a été poursuivi et a bénéficié de la liberté provisoire conditionnée par le versement d’une caution judiciaire de 50.000 DH, finalement annulée. D’ailleurs, la question de cette caution a soulevé un tollé sur les réseaux sociaux, où plusieurs internautes ont exprimé leur solidarité avec Mustapha Lakhsem, qui a annoncé qu’il préfère la prison, plutôt que de la payer.
La première audience dans l’affaire opposant les deux hommes a été reportée au 4 juin prochain. Le parquet a donné à l’ancien kick-boxeur un délai de deux mois pour rassembler et à apporter les preuves des accusations portées à l’encontre du gouverneur de la région de Séfrou. La bataille juridique s’annonce donc très longue.
Temps de lecture : 5 minutes
Journée mondiale de la santé mentale : quelles réalités au Maroc ?Le 10 octobre, le monde célèbre la Journée mondiale de la santé mentale, l'occasion de sensibiliser sur les troubles mentaux et à promouvoir… |
Égalité genre : 58,4% des Marocains pensent qu’elle n’existe pasCette année, à l’occasion de la célébration de la journée nationale de la femme, la sonnette d’alarme a été tirée par le HCP. Les débats et … |
Baromètre de confiance : les Marocains méfiants face aux institutionsÀ l’occasion de la 6ᵉ édition de l’African Digital Summit organisé par le GAM, Karena Crerar, PDG d’Edelman Africa et Kamal Taibi, PDG et fo… |
Casablanca en travaux : les impacts négatifs à surmonterCasablanca dans sa globalité est en plein projet de transformation. Les travaux de réaménagement prévus visent à améliorer la qualité de vie… |
Transformation de Casablanca : accélération des chantiersMohamed Mhidia a marqué de son empreinte toutes les villes du Royaume où il a officié en tant que wali. C’est un homme de terrain, qui aime … |
Salon du cheval d’El Jadida : les forces de défense et de sécurité à l’honneurDepuis des millénaires, le cheval a toujours répondu présent quand l’Homme a eu besoin de lui. Et au sein des forces de défense et de sécuri… |
Casablanca : que se passe-t-il à Zerktouni ?Casablanca, métropole dynamique et en pleine expansion, est actuellement au cœur d’un vaste chantier de modernisation. Le boulevard Zerktoun… |
Le bonheur au travail, réellement important au Maroc ?Ce n’est qu’à partir du 18ᵉ siècle que l’idée de bonheur commence à être associée au travail. Le travail est devenu, fin du 19ᵉ siècle, un a… |