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Quelques jours après la décision du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI) concernant le litige opposant le Maroc à Coral Morocco Holdings, propriété d’Al Amoudi, au sujet de l’affaire La Samir, le Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSRMP) a exprimé son indignation et ses préoccupations via un communiqué.
Dans ce document, le FNSRMP a rappelé ses positions antérieures et a souligné la responsabilité partagée des gouvernements successifs depuis la privatisation de La Samir en 1997. Le Front les accuse d’avoir négligé les engagements d’investissement, la surveillance financière adéquate et les mécanismes de contrôle internes et externes, contribuant ainsi à la débâcle économique de la société.
La décision du CIRDI rendue le 15 juillet dernier impose, rappelons-le, une amende de 150 millions de dollars au Maroc, jugé responsable dans le cadre de la liquidation judiciaire de La Samir survenue en 2016. Depuis lors, le gouvernement a été accusé de mauvaise gestion et d’incapacité à protéger les intérêts nationaux dans cette affaire complexe.
Appel à la transparence
Pour le FNSRMP, il n’est pas question que cette perte financière s’ajoute aux pertes énormes déjà subies par le Maroc en raison de la suspension de la production de La Samir dans le cadre de la libéralisation des prix. Le Front exige ainsi que les faits et circonstances de cette affaire soient révélés aux Marocains, que les responsabilités soient établies et que des sanctions soient prises à l’encontre des responsables de cette perte importante pour le pays, conformément au principe constitutionnel qui lie la responsabilité à l’obligation de rendre des comptes.
Le Front critique également le soutien inconditionnel accordé à Coral au fil des années, depuis l’acquisition de La Samir à un prix avantageux sous la supervision ministérielle jusqu’à l’injection d’argent public dans la dette de l’entreprise. Cette situation, selon le FNSRMP, est la preuve d’une gestion défaillante et d’une absence de défense efficace des intérêts nationaux dans le cadre de l’arbitrage international.
Enfin, le FNSRMP demande une enquête approfondie sur les responsabilités dans cette affaire et demande des sanctions contre ceux impliqués dans les violations présumées des engagements contractuels et des mécanismes de contrôle. Par ailleurs, le Front appelle à une réouverture urgente de la raffinerie de Mohammedia pour renforcer la souveraineté énergétique du Maroc. Il a aussi fait savoir qu’il organise un séminaire national prévu en septembre prochain pour débattre des moyens de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays dans un contexte mondial en mutation.
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A qui d’autres demander la reddition des comptes ?