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Le journaliste Hamid El Mahdaoui a écopé d’une peine de 18 mois de prison ferme suite à la décision rendue par le tribunal de première instance de Rabat, dans le cadre du procès qui l’opposé au ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi.
En plus de la peine de prison, le tribunal a également condamné le directeur de publication du site d’information Badil à verser des dommages-intérêts à la partie civile un montant de 1,5 million de dirhams, a révélé le journaliste dans un post Facebook.
Il faut préciser que lors de la plaidoirie de l’audience du 28 octobre dernier, l’avocat du ministre de la Justice avait requis une indemnisation de 10 millions de dirhams ainsi que la peine d’emprisonnement maximale à l’encontre du journaliste.
La robe noire ne s’est pas arrêtée là, puisqu’il a demandé un audit des revenus générés par la chaîne YouTube du journaliste, avec une conversion en dirhams pour les épisodes traitant spécifiquement du plaignant, Abdellatif Ouahbi. Il avait aussi demandé qu’un ordre judiciaire soit donné pour que ces fonds soient transférés à des associations et institutions caritatives.
Lire aussi : Affaire El Mahdaoui : le procès du journaliste reporté à octobre
Pour sa part, le ministère Public a seulement demandé la condamnation de Hamid El Mahdaoui conformément aux dispositions légales. L’audience a pris une tournure tendue lorsque l’accusé a exigé la présence du plaignant, ce qui a conduit le président du tribunal à expulser Hamid El Mahdaoui de la salle.
Pour rappel, le journaliste est poursuivi suite à une plainte déposée par le ministre pour «diffusion et distribution d’allégations mensongères» ainsi que pour diffamation et insultes publiques, en vertu des articles 443, 444 et 447-2 du Code pénal.
Si la condamnation est confirmée en appel, cela représenterait un nouveau revers pour Hamid El Mahdaoui, qui a déjà purgé une peine de trois ans de prison dans le cadre du procès des détenus du Hirak du Rif.
L’Instance marocaine de soutien aux détenus politiques a dénoncé ce procès comme étant à caractère politique, visant à intimider et museler le journaliste, ainsi qu’à nuire au site internet qu’il dirige. En février dernier, la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca avait déjà convoqué Hamid El Mahdaoui pour l’interroger après la plainte déposée par le ministre.
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