Accueil / Économie

Adoption de l’intégralité du PLF : ce qui va changer en 2023

Temps de lecture

Le parlement © DR

La Commission des finances de la deuxième chambre a voté la version finale du projet de loi de Finances 2023 (PLF 2023). Lors d’une séance plénière tenue le 5 décembre à la Chambre des conseillers, le PLF 2023 a reçu l’aval de 56 conseillers, tandis que 11 autres s’y sont opposés. Impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, retenu à la source, auto-entrepreneur, TVA et droits de douane… voici ce qu’il faut retenir.

Réunie le 5 décembre en plénière, la Chambre des conseillers a donné son feu vert au projet de loi de Finances 2023 (PLF 2023). Il a reçu l’aval de 56 conseillers, tandis que 11 autres s’y sont opposés et avec six se sont abstenus de voter. Toutefois, le PLF 2023 doit encore être voté en deuxième lecture à la première chambre.

La Chambre des conseillers a approuvé une série d’amendements concernant l’Impôt sur le revenu (IR), l’Impôt sur les sociétés (IS), la retenue à la source, l’auto-entrepreneur, la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et les droits de douane.

Les principaux amendements

L’impôt sur le revenu

Les conseillers ont adopté un amendement portant exonération de 36 mois de l’IR pour les nouvelles recrues en Contrat à durée indéterminée (CDI), ayant moins de 35 ans. Cette mesure sera appliquée jusqu’au 31 décembre 2026. De plus, ils ont retenu l’amendement relatif à l’exonération de l’IR des dons versés directement aux bénéficiaires, sans l’intervention de l’employeur. S’agissant de la profession des avocats, il a été convenu de réduire de 300 DH à 100 DH l’avance sur l’IR, avec le prolongement de la durée de l’exonération de trois ans à cinq ans des avances au profit des nouveaux avocats.

Lire aussi : PLF 2023 : la réforme fiscale dans le collimateur

L’impôt sur les sociétés

S’agissant de l’impôt sur les sociétés, parmi les principaux amendements approuvés, il s’agit du taux d’imposition. Ce dernier est de 35% pour les sociétés dont le montant du bénéfice net est supérieur ou égal à 100 millions de DH (MDH). Cet amendement exclut les sociétés de service ayant acquis le label donnant droit à un package attractif d’avantages (statut CFC) ainsi que les entreprises qui exercent dans les zones d’accélération industrielle.

La retenue à la source

La retenue à la source est définie comme un mode de collecte de l’impôt par l’État. Concernant les personnes morales, le taux de l’impôt retenu à la source a été révisé à la baisse, passant de 20% à 5%. Cela concerne uniquement les revenus payés par l’État, les établissements et les entreprises publics. S’agissant des contrats d’assurance relative à l’épargne retraite, le taux de l’impôt retenu à la source est passé de 30% à 15%.

En outre, la retenue à la source pour les personnes physiques est de 10%. Pour chaque commission, rémunération ou honoraire perçus par une personne ayant un identifiant fiscal, une avance de 10% sur le chiffre d’affaires doit être versée au Trésor.

Lire aussi : Dialogue social : bilan du grand oral d’Akhannouch

Le statut de l’auto-entrepreneur

Le chiffre d’affaires annuel au titre des prestations de service réalisées par l’auto-entrepreneur est passé de 50.000 DH à 80.000 DH. Cela concerne les auto-entrepreneurs ou le contribuable soumis au régime de la contribution professionnelle unique, pour le compte d’un même client, et dont le surplus est soumis à l’impôt sur le revenu par voie de retenue à la source.

Pour rappel, le président de la Confédération marocaine des Très petites entreprises (TPE) et des Petites et moyennes entreprises (PME), Abdellah El Fergui, s’est réuni, le 24 novembre, avec la ministre des Finances, Nadia Fettah Alaoui. La confédération a plaidé pour une révision de la disposition relative à un taux d’imposition de 30% des auto-entrepreneurs qui réalisent un chiffre d’affaires de 50.000 DH avec le même client.

TVA, TIC et droits de douane

À partir du 1?? janvier et jusqu’au 31 décembre 2023, les aliments de bétail seront exonérés de la TVA. Quant à la Taxe intérieure sur la consommation (TIC), elle sera appliquée sur les produits sucrés pour les barres chocolatées, chocolat en tablettes et en poudre ayant une teneur en sucre ajouté de 50g. Enfin, les droits de douane sont fixés à 17,5% pour les composants en plastique utilisés dans l’automobile.

Enfin, ces mesures fiscales n’ont pas plu à toutes les parties. Après les avocats, les architectes prennent le relais en entamant une grève ouverte à partir du 5 décembre. L’Ordre national des architectes a appelé tous les architectes à ne plus participer aux concours de marchés publics et à ne plus déposer de demandes d’autorisation de construction. Par ailleurs, les avocats du barreau de Casablanca ont décidé de lever la grève à partir de ce mardi.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Industrie manufacturière : perspectives optimistes pour le T4 2024

Économie - Les entreprises de l'industrie manufacturière anticipent une hausse de leur production au T4 2024, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

PLF 2025 : vers un état social renforcé et des réformes ambitieuses

Économie - Fouzi Lekjaa a souligné que le PLF 2025, repose sur des analyses scientifiques précises, assurant que les hypothèses utilisées reflètent la réalité.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc

Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Le Maroc, pilier africain de l’industrie minière durable

Économie - Le Maroc affirme son rôle de leader africain dans l’industrie minière grâce à une expertise historique, une infrastructure moderne et des ressources stratégiques.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Hydrogène vert : le Maroc accélère sa transition énergétique

Économie - L'ICGH 2024 s’est ouverte ce mercredi à Rabat, réunissant experts, décideurs et professionnels autour du thème “Vers un écosystème dédié à l’hydrogène vert”.

Ilyasse Rhamir - 4 décembre 2024

OCP SA obtient l’aval de l’AMMC pour une émission obligataire de 5 MMDH

Économie - L'AMMC a donné son visa au prospectus relatif à l’émission par OCP SA d’un emprunt obligataire ordinaire d’une valeur maximale de 5 milliards de dirhams.

Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024

Dessalement : le Maroc et les USA unissent leurs forces pour l’avenir de l’eau

Économie - Un atelier organisé par l’ONEE en partenariat avec l’Ambassade des États-Unis met en lumière les dernières avancées technologiques dans le domaine du dessalement.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024

Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions

Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.

Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024
Voir plus

Gazoduc Nigeria-Maroc : la décision finale d’investissement sera prise en 2023

Afrique, Économie, Économie - La décision d’investissement dans le gazoduc Nigeria-Maroc sera prise en 2023, selon Mele Kyari, patron de la NNPC.

Rédaction LeBrief - 12 octobre 2022

L’ACAPS renforce la protection des assurés, affiliés et adhérents

Économie - L'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a publié son rapport annuel 2023.

Mbaye Gueye - 18 décembre 2024

Maîtrise des prix : une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat ?

Économie - L'inflation devrait descendre à 1% en 2024. Quand cette maîtrise de prix sera-t-elle positive pour le pouvoir d'achat ?

Sabrina El Faiz - 25 décembre 2024

Le Maroc, pilier africain de l’industrie minière durable

Économie - Le Maroc affirme son rôle de leader africain dans l’industrie minière grâce à une expertise historique, une infrastructure moderne et des ressources stratégiques.

Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024

Crise Maroc-France : et l’économie dans tout ça ?

Afrique, Diplomatie, Économie - Un an après la réduction d'octroi de visas français, Maroc et France se retrouvent sans ambassadeurs conjoints.

Atika Ratim - 7 novembre 2022

Bank Al Maghrib : réduction du taux directeur à 2,5%

Économie - Le Conseil de Bank Al Maghrib (BAM) a annoncé, lors de sa dernière réunion trimestrielle, une baisse de son taux directeur de 25 points de base.

Rédaction LeBrief - 17 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire