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Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

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Grève des administrateurs. © DR

L’Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) se mobilise contre la politique gouvernementale, revendiquant une révision des statuts pour l’équité salariale et professionnelle. Après une décennie de luttes, l’UNAM rejette une offre gouvernementale jugée insuffisante, soulignant la discrimination persistante et les conditions précaires des administrateurs. Une marche nationale est prévue le 20 avril 2024 à Rabat sous le slogan «Le cri des administrateurs pour mettre fin à 20 ans de souffrance», invitant à une solidarité élargie des syndicats, des organisations et de la société civile.

Le bureau exécutif de l’Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le slogan : «Dialogue social 2024 : le gouvernement et les partenaires sociaux face à la responsabilité d’adresser 20 ans de souffrances des administrateurs». L’événement a attiré l’attention de nombreux médias, ainsi que des représentants syndicaux, politiques et des droits humains, coïncidant avec le début des tours de dialogue social.

Mobilisation de l’UNAM face à la politique gouvernementale

Cette mobilisation est une réponse directe de l’UNAM face à ce qu’elle considère comme une persistance du gouvernement dans une politique d’injustice, marginalisant et discriminant ses membres au niveau salarial et social, aggravant ainsi leurs conditions de vie et de travail dans l’ensemble des secteurs ministériels, collectivités territoriales et institutions publiques.

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La conférence a permis de mettre en lumière l’engagement et les avancées de l’UNAM durant la dernière décennie, soulignant les actions de protestation telles que les sit-ins, les grèves et les réunions de négociation qui ont abouti à la formulation d’une revendication appuyée par les acteurs des droits de l’Homme, syndicaux et politiques, pressant le gouvernement à agir.

Par ailleurs, l’introduction d’une pétition électronique marque une étape innovante, offrant aux administrateurs une plateforme pour exprimer ouvertement leurs aspirations. Cette initiative, soutenue en masse, interpelle les syndicats sur l’importance de leur rôle dans la défense exhaustive et équitable des droits des administrateurs, focalisant sur la nécessité de revoir leur statut pour assurer une rémunération juste et une reconnaissance adéquate de leur profession.

Position ferme de l’UNAM sur les offres gouvernementales

Suite à un examen minutieux de la condition des administrateurs, spécialement dans certains domaines, et face au scénario envisagé par le gouvernement proposant une modeste augmentation salariale généralisée ou l’activation d’un nouveau grade selon l’accord du 26 avril 2011, considéré comme insuffisant, l’Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a pris une position claire.

L’UNAM refuse absolument cette proposition gouvernementale, la jugeant aggravante pour la crise vécue par les administrateurs, dévalorisant leur contribution et méprisant leur compétence. Elle appelle les syndicats à rejeter cet arrangement inéquitable qui perpétue le préjudice historique subi par les administrateurs.

L’Union met en avant les répercussions néfastes de l’immobilisme sur les revendications des administrateurs durant deux décennies, impactant gravement leur bien-être matériel, social et psychologique, ainsi que celui de leurs familles.

Elle critique la discrimination non justifiée entre les administrateurs et d’autres catégories d’employés, la segmentation et la fragmentation sectorielles, ainsi que les tactiques dévoyées pour créer des statuts spéciaux renforçant la discrimination. Ce tableau brosse un portrait d’un gouvernement désorienté, sans plan stratégique pour la réforme du service public, et persistant dans une politique de discrimination salariale et sociale.

Face à l’augmentation du coût de la vie et des indicateurs économiques, l’UNAM condamne le silence gouvernemental sur les doléances des administrateurs, alors qu’il répond à celles d’autres groupes similaires.

L’UNAM exhorte les syndicats à prioriser le dossier des administrateurs dans le dialogue social du secteur public, reconnaissant les profondes injustices subies par ce groupe pendant des années. Elle souligne l’importance de considérer les aspirations des milliers d’administrateurs réclamant un statut équitable, refusant que de simples augmentations salariales soient perçues comme une résolution à leur précarité.

Engagement inébranlable de l’UNAM pour les droits des administrateurs

Depuis sa création en 2011, l’Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) s’est imposée comme un défenseur acharné des droits des administrateurs, accumulant une expertise profonde sur leur histoire, les défis structurels, légaux, juridiques et administratifs auxquels ils sont confrontés. Avec plus d’une décennie de combativité, l’UNAM revendique le droit de participer directement aux négociations, fort d’un mandat potentiel des syndicats, une approche préalablement établie pour d’autres groupes professionnels. Elle critique la marginalisation des associations spécialisées, percevant cela comme une discrimination qui sous-estime l’importance des administrateurs.

L’Union met en lumière la charge de responsabilité historique portée par les syndicats, participant ou non au dialogue social, vis-à-vis des enjeux critiques du corps des administrateurs. Elle avertit que les décisions prises aujourd’hui façonneront l’avenir de cette profession, insistant sur le fait qu’une révision complète et sans concession de leur statut est non seulement nécessaire mais vitale pour éviter des conséquences désastreuses.

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Soutien ferme de l’UNAM aux administrateurs dans divers secteurs

L’Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) affiche un soutien sans faille aux administrateurs du secteur de la santé et de la protection sociale, s’opposant fermement à leur exclusion potentielle de la fonction publique, une mesure évoquée par des rumeurs au sein de leur ministère de tutelle. L’UNAM plaide pour la prise en compte de leurs revendications sectorielles, jugées justes et légitimes.

En parallèle, l’Union témoigne de sa solidarité avec les administrateurs du ministère de l’Économie et des Finances. Bien que certaines de leurs demandes aient trouvé réponse, l’UNAM déplore la persistance d’une discrimination à leur encontre, en comparaison avec d’autres groupes du même secteur. Elle souligne également l’injustice de les priver d’un nouveau grade et d’ignorer les revendications spécifiques des administrateurs docteurs du ministère.

De même, l’UNAM se range du côté des administrateurs de l’Éducation nationale, critiquant vivement la proposition de les intégrer dans un cadre hybride, dénué de sens, sous le nom d’«Administrateur du ministère de l’Éducation nationale». Cette initiative, ayant entraîné une revalorisation salariale insuffisante par rapport aux autres ministères, traduit un manque de reconnaissance et constitue un précédent inquiétant pour le corps des administrateurs dans son ensemble.

Appel à la mobilisation

Face aux défis et injustices soulignés, l’Union Nationale des Administrateurs Marocains (UNAM) lance un vibrant appel aux administrateurs à travers le pays, de Tanger à Laâyoune, les incitant à se rassembler autour de leur cadre professionnel, bastion de leur lutte et de leurs revendications. Cet appel s’inscrit dans un élan de solidarité qui transcende les frontières sectorielles et juridiques, visant à constituer un front uni. L’UNAM encourage une participation active à la marche nationale programmée pour le 20 avril 2024 à Rabat, placée sous le signe «Le cri des administrateurs pour mettre fin à 20 ans de souffrance».

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Dans cette même dynamique, l’UNAM sollicite le soutien des syndicats, des organisations de droits de l’homme, des partis politiques, des parlementaires, et de la société civile, invitant tous ceux qui se reconnaissent dans la lutte pour les droits du travail et les droits humains à se joindre à cette manifestation. Cette marche se veut un moment de solidarité avec les administrateurs et administratrices, en reconnaissance de leurs luttes et des obstacles qu’ils rencontrent.

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