Le chanteur marocain Saad Lamjarred © DR
Accusé d’avoir violé et frappé Laura Prioul dans une chambre d’hôtel en octobre 2016 en marge d’un concert à Paris, Saad Lamjarred a livré sa version des faits mercredi 22 février. Entendu devant la cour d’assises de Paris, il est revenu en détail sur ce qui s’est passé cette soirée.
Les deux versions correspondent au début, à savoir la rencontre dans une boîte de nuit huppée de la capitale, un premier « after » et la décision d’aller continuer la soirée à l’hôtel Marriott, où séjournait le chanteur marocain. À la barre, Saad Lamjarred a décrit le trajet en taxi vers son hôtel.
«On se tient la main, je la complimente sur sa beauté. On se fait des câlins, pas des câlins amicaux. On se plaisait, ce n’était pas juste physique, j’aimais sa personnalité même si nous n’avions parlé que pendant deux heures», raconte-t-il.
Arrivés à la chambre, ils ont discuté et dansé. Saad Lamjarred se souvient même que Laura Prioul lui a dit : «désolée, je ne pouvais pas t’embrasser devant tout le monde». Pour lui, c’était un signe et puis, très excités, ils se sont embrassés à de multiples reprises.
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Deux récits contradictoires
C’est à ce moment là que les récits commencent à diverger. D’abord, la jeune femme était persuadée qu’un autre couple va les rejoindre, alors que Saad Lamjarred a assuré qu’il était clair qu’ils ne seraient que tous les deux.
Elle a aussi raconté que Saad Lamjarred l’avait déshabillée de force. «Il a poussé ma tête qui a cogné par terre», a dit Laura Prioul à la barre mardi, elle qui a surtout décrit son incompréhension, ses cheveux qu’il avait tirés, à califourchon sur elle malgré ses refus répétés.
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Une version démentie par l’artiste qui a affirmé qu’ils étaient en train de se déshabiller quand il avait senti une griffure très douloureuse dans le dos. «J’ai eu un mauvais réflexe que je regrette aujourd’hui : j’ai repoussé brutalement son visage. J’ai honte. Aucun homme ne doit frapper une femme», ajoute celui que l’on surnomme Lmaallem. Pour lui, c’était un réflexe involontaire. «Je ne suis pas comme ça», insiste-t-il, tout en avouant qu’il avait bu et consommé de la cocaïne.
Enfin, Saad Lamjarred a réaffirmé son innocence. Il a même juré qu’il n’y a eu ni viol ni relation sexuelle. «Madame la présidente, je le dis aujourd’hui et je le dirai jusqu’à mon dernier souffle, moi, Saad Lamjarred, je n’ai jamais pénétré Laura Prioul, de quelque manière que ce soit», assure-t-il. Il s’est adressé ensuite à la jeune femme en disant : «Je suis désolé pour ce réflexe de violence, je ne voulais pas te faire pleurer et sache que je ne vais pas mieux que toi. J’essaie de sourire, de faire des vidéos, mais je n’ai pas envie de sourire», conclut l’homme de 37 ans.
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