Un enfant tient une casserole vide alors qu'il attend avec d'autres de recevoir des plats chauds distribués par des associations caritatives dans la ville de Gaza le 26 février 2024. Les Palestiniens ne peuvent pas obtenir de produits alimentaires de base en raison de l'embargo imposé par les forces israéliennes. © Omar Qattaa / Anadolu
La campagne de bombardements israéliens se poursuit à travers Gaza ainsi que des bombardements d’artillerie lourde sur la partie orientale de la ville de Rafah. Au 144e jour, la guerre a fait 29.954 morts et 70.325 blessés.
Lire aussi : A l’approche de Ramadan, les Gazaouis sont dans l’impasse
La famine guette les Gazaouis
Dans le nord de Gaza, la recherche de nourriture est devenue si désespérée que les habitants affirment que certains se sont tournés vers la nourriture pour animaux. Le ministère gazaoui de la Santé a averti que des milliers de personnes pourraient mourir de malnutrition et de déshydratation dans les prochains jours, alors que l’aide alimentaire se trouve juste de l’autre côté de la frontière.
Un haut responsable humanitaire de l’ONU a déclaré au Conseil de sécurité qu’une famine généralisée pourrait être «presque inévitable» sans action. Au moins 576.000 personnes dans la bande de Gaza – soit un quart de la population – sont à un pas de la famine. Et un enfant de moins de deux ans sur six souffre déjà de malnutrition aiguë et d’émaciation.
«Ce à quoi nous assistons en ce moment à Gaza, c’est le meurtre d’enfants au ralenti», a déclaré Alexandra Saieh de Save the Children à Al Jazeera. «Il n’y a presque plus d’aide et rien ne leur parvient. Les enfants meurent de faim tandis que des camions remplis de nourriture attendent littéralement à quelques kilomètres de là, attendant de monter à bord».
La Jordanie, que l’ONU et les donateurs occidentaux ont transformée en une plaque tournante régionale pour l’approvisionnement humanitaire, a mené, depuis le début de la guerre, seize opérations de largage d’aides humanitaire et médicale une série de largages d’aide humanitaire, de nourriture et d’autres fournitures «directement à la population» palestinienne déplacée à l’intérieur de la bande assiégée.
Mardi, le roi Abdallah II a rejoint les équipages soutenus par l’armée française qui larguaient de l’aide depuis un avion de l’armée de l’air jordanienne. Reuters a rapporté que le souverain jordanien a déclaré que l’aide humanitaire à Gaza devait être doublée pour éviter une aggravation de la crise alimentaire qui touche plus de deux millions de personnes dans ce territoire déchiré par la guerre.
Alors que les groupes humanitaires ont constamment averti que Gaza était plongée dans une famine extrême, Israël a encore limité ses efforts pour acheminer une aide humanitaire vitale dans la bande au cours du mois de février. Certains groupes de défense des droits ont conclu qu’Israël utilise la famine comme arme de guerre à Gaza.
Lire aussi : Gaza : la famine comme arme de guerre en attendant une possible trêve
Doutes sur un cessez-le-feu
Les récentes déclarations, d’une part comme d’une autre, jettent en effet une ombre sur un éventuel arrêt des attaques israéliennes.
Plus tôt cette semaine, le président Biden a déclaré qu’il espérait qu’un accord de cessez-le-feu entrerait en vigueur d’ici lundi. «Nous pensons que c’est possible, mais… en fin de compte, cela dépend en partie du Hamas et de la volonté du Hamas d’accepter un accord qui apporterait des avantages significatifs au peuple palestinien qu’il prétend représenter», a déclaré le porte-parole Matthew Miller.
Regarder aussi : Pour protester contre la guerre à Gaza, un soldat américain s’immole devant l’ambassade israélienne à Washington
Selon un haut responsable égyptien cité par Associated Press, une trêve pourrait durer six semaines et permettrait le retour des Palestiniens déplacés dans certaines parties du nord de Gaza et une augmentation significative de l’acheminement de l’aide. Une source du Hamas avait également déclaré plus tôt à Al Jazeera que l’accord pourrait impliquer l’échange de 400 prisonniers palestiniens contre 40 captifs détenus à Gaza.
Amani Sarhana, porte-parole de la Société des prisonniers palestiniens, affirme que le nombre de Palestiniens emprisonnés par Israël est passé de 5.250 à plus de 9.000 depuis le 7 octobre – et cela exclut les personnes détenues à Gaza. «Le nombre de prisonniers malades et blessés augmente également en raison des abus commis contre eux depuis le 7 octobre et des politiques de torture, d’humiliation et de famine que mènent les autorités pénitentiaires israéliennes», a déclaré Sarhana à Al Jazeera.
Lire aussi : Gaza : «nous n’oublierons jamais»
Elle a ajouté qu’il est difficile de savoir exactement combien d’enfants palestiniens sont détenus par Israël car de nombreux enfants sont détenus et certains sont libérés quotidiennement, mais le groupe estime qu’environ 200 mineurs restent dans les prisons israéliennes.
Le Premier ministre israélien Netanyahu a, lui, déclaré mardi qu’il ne subirait aucune pression pour mettre fin «prématurément» à l’offensive israélienne.
Sauf qu’un haut responsable de l’aile politique du Hamas a déclaré à Al Jazeera que le groupe n’avait toujours pas reçu de proposition officielle d’accord de trêve, minimisant ainsi l’optimisme quant à l’imminence d’une annonce.
Pour qu’un accord fonctionne, Basem Naim, un haut responsable du Hamas, a déclaré au journaliste Willem Marx que les lignes rouges du Hamas doivent être respectées, notamment :
- Le retour des populations chez elles, notamment dans le nord de la bande de Gaza
- Le retrait total de l’armée israélienne du territoire de Gaza
- Soutien aux efforts de reconstruction
- Aide à la population de Gaza, notamment en nourriture et en médicaments
- Un cessez-le-feu garanti
- Des prisonniers palestiniens libérés
Lire aussi : Guerre au Proche-Orient : le «jour d’après» se dessine-t-il déjà ?
Cependant, le responsable a déclaré que le Hamas était prêt à faire preuve de flexibilité quant au calendrier et à l’ordre de ces demandes, à condition que le cessez-le-feu total commence dès le premier jour de la mise en œuvre de tout accord et que des nations tels que l’Égypte, le Qatar, la Turquie, les Nations Unies, les États-Unis et la Russie garantissent et vérifient que tout accord est respecté par Israël.
Guerre Israël-Hamas : les discussions pour une trêve à Gaza débutent ce jeudi à Doha
Monde - Des discussions cruciales ont débuté ce jeudi à Doha pour négocier une trêve entre Israël et le Hamas.
Hajar Toufik - 15 août 2024L’Algérienne, Imane Khelif, porte plainte contre Trump, Musk et JK Rowling
Monde - La boxeuse algérienne, Imane Khelif, a décidé de porter plainte pour «actes de cyberharcèlement aggravé».
Mbaye Gueye - 15 août 2024Etudiants étrangers : le Canada veut accélérer l’accès à la résidence permanente
Monde, Société - Le Canada veut faciliter l’obtention de la résidence permanente pour les étudiants étrangers.
Rédaction LeBrief - 15 août 2024Classement de Shanghai 2024 : l’Université Hassan II de Casablanca, seule représentante marocaine
Monde, Société - L’Université Hassan II de Casablanca, seule institution marocaine présente dans le classement mondial de Shanghaï en 2024.
Hajar Toufik - 15 août 2024France : deux militaires perdent la vie dans un accident
Monde - L’armée française a perdu deux soldats suite à un accident survenu ce mercredi en Meurthe-et-Moselle, dans l’Est du pays.
Mbaye Gueye - 15 août 2024Turquie : 5 blessés dans une attaque au couteau dans une mosquée
Monde - Un jeune homme de 18 ans, vêtu d’un casque, d’un gilet pare-balles et d’un masque, a poignardé au moins cinq personnes, en Turquie.
Rédaction LeBrief - 13 août 2024Juillet 2024, le mois le plus chaud jamais enregistré (agence américaine)
Monde - L’Agence américaine NOAA révèle que juillet 2024 a été le mois le plus chaud jamais enregistré depuis le début des mesures.
Rédaction LeBrief - 13 août 2024Trump face à Musk : une conversation en roue libre
Monde - Donald Trump et Elon Musk ont échangé lundi 12 août un florilège de théories radicales lors d'une conversation sur X.
Rédaction LeBrief - 13 août 2024Revivez la cérémonie d’ouverture de la Coupe du monde 2022 au Qatar
Monde, Sport - Le Mondial 2022 a débuté officiellement à Doha qui a tenu à rendre hommage aux compétitions du passé.
Atika Ratim - 21 novembre 2022Au Liban en crise, le système D pour regarder la Coupe du monde
Monde - L’équipe du Liban ne s'est pas qualifiée pour la Coupe du monde au Qatar. Les Libanais ont pourtant besoin de ce divertissement.
Atika Ratim - 2 décembre 2022France : TikTok et Netflix désormais interdits sur les téléphones des fonctionnaires
Monde Le gouvernement français a interdit l'installation d’applications «récréatives» sur les téléphones des agents de la fonction publique.
Manal Ben El Hantati - 24 mars 2023La vie à Bagdad à 48°C
Monde - Bagdad devient invivable avec des températures qui frôlent les records atteints dans la Vallée de la Mort aux États-Unis.
Atika Ratim - 27 juillet 2023Visa Schengen : le Maroc dans le top 10 des pays les plus touchés par les refus
Monde - Pour la deuxième année consécutive, Rabat figure parmi les pays ayant essuyé le plus de rejet des demandes de visas Schengen.
Atika Ratim - 28 août 2023Chine : l’OMS inquiète d’une hausse des maladies respiratoires
Rédaction LeBrief - 23 novembre 2023Gaza : de prison à ciel ouvert à charnier
Monde - Il y a plus de 16 ans que médias, société civile et autres alertent sur la situation catastrophique dans la bande de Gaza
Atika Ratim - 14 décembre 2023