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À la découverte du «premier» quartier portuaire antique du Royaume

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Vendredi, lors d’un événement inédit, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid a révélé des découvertes archéologiques majeures sur le site historique de Chellah à Rabat. Lors d’une présentation des résultats préliminaires des recherches effectuées par les archéologues, les responsables ont insisté sur l’importance de cette nouvelle trouvaille qui prouve que le Maroc a une place de choix dans le récit de l’histoire méditerranéenne. Détails.

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Les travaux de fouilles et de sondages archéologiques ont été menés par l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, dans le cadre du projet de recherches archéologiques lancé en avril 2023. Ces découvertes revêtent une importance significative pour la compréhension de l’histoire ancienne du Maroc.

Les recherches se sont concentrées sur la zone à l’est et au sud-est de la muraille mérinide qui entoure le site de Chellah. L’objectif principal était de déterminer l’étendue et les limites de la ville maurétano-romaine de Sala, d’identifier son système de défense et de localiser le port antique de la ville. Ces travaux ont nécessité des opérations de désherbage massives et l’évacuation de décombres de constructions modernes pour accéder aux couches archéologiques enfouies.

Les chercheurs ont divisé le site en quatre secteurs distincts pour mener à bien leurs fouilles. Les résultats ont été plus que fructueux, avec des découvertes surprenantes qui éclairent l’histoire ancienne du Maroc d’une nouvelle lumière.

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Des vestiges inimaginables

Le premier secteur à étudier était l’enceinte de la ville antique de Sala. Les archéologues se sont concentrés sur un tronçon de mur situé à environ 130 mètres à l’est de la muraille mérinide, bordant le chemin de Robinson sur une cinquantaine de mètres. À proximité de ce tronçon d’enceinte, des structures en terre bien conservées ont été découvertes, bien que leur dégagement soit toujours en cours.

Le secteur 2, situé à l’ouest du tracé de l’enceinte antique, a révélé des vestiges architecturaux importants appartenant à un grand établissement thermal public. Ces thermes ont été construits au plus tard au début du 2ᵉ siècle après J.-C. De manière exceptionnelle, une statue acéphale grandeur nature a été découverte, probablement représentant une divinité. Il s’agit de la première statue de ce type trouvée au Maroc depuis les années 1960.

Le secteur 3, consacré à la nécropole, a permis la découverte d’une nouvelle zone funéraire. Cette découverte est particulièrement remarquable grâce à la mise au jour de restes d’un tombeau de type «Columbarium», le seul de ce genre documenté dans les environs de Sala. Ce columbarium était doté de cinq niches qui abritaient des urnes cinéraires.

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La découverte du quartier portuaire antique

Le quatrième secteur, le quartier portuaire, a révélé une série de vestiges variés qui attestent de l’existence d’un quartier s’étendant sur environ 230 mètres du nord au sud. Bien que des estimations préliminaires aient été émises, ces découvertes laissent entrevoir une nouvelle dimension de l’histoire de Sala.

Lors de la présentation de ces découvertes, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid, a souligné l’impact significatif de ces trouvailles sur l’histoire, la science, l’économie et le tourisme de la ville de Rabat. Il a qualifié cette découverte de nouvelle fenêtre ouverte sur l’histoire marocaine, méritant une étude approfondie pour enrichir nos connaissances.

Le ministère a annoncé son engagement à mettre à disposition des équipes de recherche tous les moyens nécessaires, y compris une ligne budgétaire dédiée aux recherches archéologiques, afin de poursuivre les fouilles. Ces recherches permettront également de mettre en valeur la richesse de ce site archéologique et d’approfondir notre compréhension de l’histoire marocaine ancienne.

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Un projet d’envergure

Le directeur de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine, Abdeljalil Bouzouggar, a souligné que ces fouilles figuraient parmi les plus vastes jamais menées au Maroc. Une équipe d’archéologues et de chercheurs marocains a été mobilisée pour ces opérations de recherche, conduisant à la découverte d’un ensemble d’édifices et d’éléments nouveaux.

L’une des découvertes les plus significatives est le quartier portuaire, qui revêt une importance historique majeure. Abdelaziz El Khayari, archéologue impliqué dans le projet, a expliqué pour sa part que c’est la première fois qu’un quartier portuaire antique est découvert au Maroc, ce qui ajoute une nouvelle couche à l’histoire non seulement du Maroc, mais aussi de la Méditerranée.

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La découverte du quartier portuaire antique à Chellah élargit encore la riche histoire antique du Maroc. Le pays compte plusieurs sites archéologiques de renommée internationale, tels que les ruines de Chellah à Rabat et celles de Volubilis, près de Meknès. Cette découverte récente renforce la nécessité de poursuivre les fouilles archéologiques dans le pays pour dévoiler d’autres trésors cachés et éclairer davantage les pages de l’histoire marocaine ancienne. Les chercheurs continueront leurs investigations pour mieux comprendre la fonction de ces édifices, leur datation et pour identifier d’autres vestiges qui pourraient révéler plus de détails sur le port de Sala et la ville maurétano-romaine de Sala elle-même. Une page nouvelle de l’histoire marocaine est en train d’être écrite, et elle promet d’apporter un éclairage nouveau sur les civilisations anciennes de la région.

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