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Le ministère gazaoui de la Santé fait état de 10.569 morts, dont 4.324 enfants, 2.823 femmes et 649 personnes âgées, et 26.475 autres blessés. Au moins 2.550 personnes sont portées disparues, dont 1.350 enfants. Plus de 155 personnes ont été tuées et 2.250 blessées en Cisjordanie sur cette période, selon les derniers chiffres publiés le 6 novembre par le ministère palestinien de la Santé.
193 membres du personnel médical ont été tués et 45 ambulances sont hors service. 89 employés de l’UNRWA ont également été tués à Gaza depuis le 7 octobre.
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Les bombardements généralisés des habitations et des infrastructures civiles de la bande de Gaza et les tirs aveugles de roquettes du Hamas constituent des «crimes de guerre», a estimé le rapporteur spécial de l’ONU sur le droit au logement convenable, Balakrishnan Rajagopal.
Depuis un mois, les raids israéliens ont détruit ou endommagé 45 % des immeubles d’habitation du territoire palestinien et entraîné un «coût énorme en vies humaines», rappelle Rajagopal dans un communiqué. «Mener des hostilités en sachant qu’elles détruiront et endommageront systématiquement les habitations et les infrastructures civiles, rendant ainsi une ville entière – comme la ville de Gaza – inhabitable pour les civils, est un crime de guerre», affirme-t-il. Lorsque de tels actes sont «dirigés contre une population civile, ils constituent également des crimes contre l’humanité».
“We want to live as other children live.”
Palestinian children in Gaza held a press conference outside al-Shifa Hospital to plead with the world to end Israel’s bombardment. Children make up nearly half of the victims killed in Gaza. pic.twitter.com/ex8Zpka9m7
— Al Jazeera English (@AJEnglish) November 8, 2023
Trêve humanitaire
Gabriel Naumann de Médecins sans frontières (MSF) assure que les camions d’aide sont prêts à arriver à Gaza, mais que sans cessez-le-feu, ils restent bloqués. «Pour nous, MSF, nous ne plaidons pas en faveur d’une «pause humanitaire», car cela n’a aucun sens que les gens aient une pause après les bombardements, puis qu’ils soient à nouveau bombardés. C’est quelque chose sur lequel nous traçons vraiment une ligne. Nous faisons pression pour un cessez-le-feu complet», a déclaré Naumann à Al Jazeera.
«Même si nous avons une pause humanitaire qui permet à davantage de camions d’arriver, l’opération logistique est massive. Nous n’avons aucune idée de ce que nous allons voir en y arrivant. Cela va être sans précédent pour tout le monde. Nous parlons de 1,5 million de personnes déplacées», a-t-il poursuivi. Malgré le flux de livraisons par camion, l’ONU a averti que «les gens ont besoin de beaucoup plus. L’eau potable apportée ne dessert que 4 % des habitants de Gaza.
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Le carburant dont on a désespérément besoin reste interdit. Il est essentiel d’acheminer des fournitures vitales en toute sécurité, de manière répétée et à grande échelle.
« C'était un mois d'errance, comme pour tous les Gazaouis, on était à la recherche d'un peu de sécurité »@louis_baudoinL, porte-parole de Médecins sans frontières, évacué de Gaza mercredi dernier, est l’invité de #Quotidien pic.twitter.com/ExN4Y83xPy
— Quotidien (@Qofficiel) November 7, 2023
Nouvelle phase de l’offensive israélienne
L’offensive israélienne est maintenant passée à une nouvelle phase ciblant le réseau labyrinthique de tunnels souterrains s’étendant sous la ville de Gaza et les territoires voisins de l’enclave, comme le signalent les derniers points de presse militaires et les déclarations officielles. L’armée israélienne a annoncé ce mercredi avoir détruit 130 tunnels du Hamas depuis le lancement de son opération militaire dans la bande de Gaza.
Israël a déclaré à plusieurs reprises que le réseau souterrain du Hamas s’étendait sous des installations civiles critiques, qui sont utilisées comme boucliers pour l’infrastructure des tunnels. Plusieurs médias n’ont pas pu confirmer de manière indépendante ces informations.
Dans un discours prononcé mardi, le ministre israélien de la Défense Yaiv Gallant a déclaré que la bande de Gaza est «la plus grande base terroriste jamais construite par la race humaine», car «les longs tunnels souterrains qui relient les hôpitaux et les écoles sont reliés par eux – ils ont des salles de communication, des entrepôts de munitions, des lieux d’hébergement et tout ce qui sert de base au terrorisme pour nuire aux citoyens de l’État d’Israël et aux soldats des Forces de défense israéliennes».
Dimanche, le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, a présenté des vidéos, des photographies et des enregistrements audios qui, selon lui, soulignent la stratégie du Hamas consistant à utiliser les hôpitaux comme couverture, en particulier sous l’hôpital Cheikh Hamad. Al Jazeera a estimé qu’il n’y avait aucune raison de soutenir l’affirmation d’Israël selon laquelle un tunnel du Hamas se trouverait sous l’hôpital Sheikh Hamad, financé par le Qatar, dans le nord de Gaza.
An Al Jazeera digital investigation found no grounds to the Israeli forces claim that there is a Hamas tunnel under Gaza's Sheikh Hamad Hospital ⤵️ pic.twitter.com/4640OprGwk
— Al Jazeera English (@AJEnglish) November 7, 2023
Déplacés vers le Sud
De plus, Tsahal mène encore «une activité militaire importante» dans et autour de la ville assiégée de Gaza, selon un porte-parole. L’armée a entre-temps proposé aux civils un autre couloir humanitaire de quatre heures leur permettant de fuir en toute sécurité la ville de Gaza vers le sud, avertissant que «le temps presse pour évacuer».
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Le nombre de Palestiniens fuyant le nord de la bande de Gaza a été multiplié par trois entre lundi et mardi, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU. «Les observateurs de l’ONU estiment que jusqu’à 15.000 personnes ont pu passer, soit trois fois plus que le chiffre estimé le 6 novembre», écrit l’organisme dans son point sur la situation.
Par ailleurs, des négociations, menées par les Qataris et en coordination avec les États-Unis, sont en cours pour obtenir la libération de 10 à 15 otages en échange d’un cessez-le-feu d’un à deux jours, a déclaré une source anonyme à l’Agence France-Presse (AFP).
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