Le torchon brûle entre l’ex-chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et les membres du Parti de la justice et du développement (PJD). Le jour même de l’adoption du projet de loi relatif à la légalisation du cannabisau Conseil du gouvernement, Abdelilah Benkirane a annoncé sa démission dans une publication sur son compte officiel Facebook. L’ex-chef du gouvernement a par la même occasion décidé de rompre ses relations avec certains collègues au sein du parti à savoir : Saad Dine El Otmani, El Mostafa Ramid, Lahcen Daoudi, Abdelaziz Rabbah et Mohamed Amekraz.
Quelques heures après cette annonce, le secrétaire général du PJD, Saad Dine El Otmani, a appelé les membres du parti à ne faire aucun commentaire se rapportant à ce sujet que ce soit sur les réseaux sociaux ou dans les médias. Une session extraordinaire du Conseil national du parti aura lieu le week-end du 20 et 21 mars prochain à 10 heures du matin. Le PJD a invité tous ses membres à prendre part à cette session qui sera dédiée à discuter la démission de Driss El Azami El Idrissi de la présidence du Conseil national du parti et l’examen de plusieurs sujets d’ordre politique.
La démission de Benkirane reste tout de même étonnante, d’autant plus que sur le plan législatif, le PJD avait déjà été informé surl’existence de ce projet de loi depuis belle lurette. Le texte avait fait l’objet d’un travail collectif impliquant plusieurs départements et services concernés, qui s’étaient réunis en comité restreint. El Mostafa Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme et membre du parti de la lampe en avait fait partie. Alors pourquoi Benkirane a-t-il pris tout ce temps pour réagir ? Et quelles sont les véritables raisons de ce refus ? Sont-elles d’ordre religieux ? Nous avons tenté de le contacter l’ex-chef du gouvernement pour nous donner plus d’explications à ce sujet, en vain.
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Le quotidien Aujourd’hui le Maroc rapporte ce vendredi 12 mars 2021, que «la position de certains milieux politiques rejetant en bloc le projet de la légalisation demeure à ce jour inexplicable, voire même étrange. Car ces derniers savent qu’il est question aujourd’hui de réparer une injustice avec des milliers de petits paysans exploités contre des sommes modiques dans une activité prohibée par la loi». Le journal estime dans son éditorial du jour que «Le rôle d’un Parlement, d’une formation partisane ou d’un homme politique tout court est de trouver des solutions, mais également et surtout tenter de verrouiller la loi pour éviter son instrumentalisation à d’autres fins ou son détournement pour des activités autres».
D’un autre côté, Mehdi El Fakir, analyste économique, souligne qu’il faut dissocier l’usage thérapeutique de la plante du cannabis de l’usage récréatif. «Il ne faut pas croire que le Maroc deviendra un cartel de la drogue. Le Maroc veut tirer le maximum d’une plante et l’utiliser à des fins thérapeutiques, c’est aussi simple que ça», souligneMehdi El Fakir, dans une déclaration accordée à LeBrief.ma.
El Fakir indique que l’autre avantage d’une légalisation du cannabis est que «Cela permettra également aux agriculteurs de cette plante d’être dans un cadre légal et de ne pas être dans la clandestinité et être exploités par les trafiquants de drogue. Travailler et être protégé dans un cadre légal de l’État est une bonne option pour ces gens-là», estime l’analyste.
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Le cannabis présent dansla médecine, les produits cosmétiqueset l’alimentation
Aussi fou que cela puisse paraître, les bienfaits ducannabis ne s’arrêtent pas seulementsurles cas graves de santé. L’industrie du cannabis est également utilisée dans le monde de la beauté. Des compagnies internationales lancent des partenariats pour pouvoir profiter des bienfaits du cannabis sur leur produit.
L’entreprise anglaise ThisWorks qui fabrique des crèmes anti-rides et des crèmes pour le corps est en train de développer des produits infusés au cannabidiol (CBD), un groupe de substances chimiques qui activent les récepteurscannabinoïdesprésents dans le corps humain. Parallèlement, la science a montré que le cannabis peut être utilisé aussi dans l’alimentation.AB InBev, groupe brassicole belgo-brésilien réfléchit aulancementdeboissons infusées au cannabis, tout comme Constellation Brands, son concurrent sur le marché.
Rappelons enfin que le texte de loi adopté ce jeudi au Conseil de gouvernement prévoit la création d’une agence nationale dont la mission consistera à prendre en charge l’achat et la vente de cette plante. L’agence en question aura le monopole et sera l’unique interlocuteur pour l’achat du produit auprès des agriculteurs et sa vente aux sociétés de transformation nationales et internationales, installées au Maroc. Mais avant cela, le texte devra passerpar la case « fatidique » du Parlement. À suivre.
Vers un système de santé renforcé d’ici 2030
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