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Journée internationale des droits des femmes : le combat continue

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Comme chaque année, le 8 mars est célébrée la journée internationale des droits des femmes. Au Maroc, la femme a gravi bien des échelons depuis quelques décennies. Elle a su relever les défis auxquelles elle a été confrontée pour prendre part à la vie économique, politique, culturelle et sportive du pays. Néanmoins, certains problèmes sociétaux persistent. Plusieurs milliers de jeunes filles sont chaque année forcée à se marier trop tôt, victimes de harcèlement et violences physiques, ces dernières ne bénéficient pas des moindres droits dus. Pour toutes ces femmes qui souffrent de cette situation, le combat continue.

La Journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars de chaque année. Une date ancienne depuis plus d’un siècle et qui est le symbole de luttes et revendications des femmes, contre le sexisme et les inégalités face aux hommes.

La première journée nationale des femmes a été célébrée en 1909 aux États-Unis à l’initiative du Parti socialiste américain. Mais la date du 8 mars ne s’est imposée qu’en 1914. Ce jour-là, des femmes socialistes se sont rassemblées à Berlin, pour réclamer le droit de vote pour les femmes. 3 ans plus tard, des manifestations ont lieu à Saint Petersburg en Russie, des femmes réclament du pain et le retour des hommes du front de guerre. Les manifestations se multiplient par la suite jusqu’en 1977 ou l’ONU déclare la création d’une journée internationale des femmes, une journée célébrée depuis ce jour-là partout à travers le monde.

La femme marocaine a passé un cap, mais le chemin est encore long

La femme marocaine a su gravir les échelons à travers le temps pour s’imposer dans une société conservatrice par sa nature. Il faut dire que certains événements ont donné une autre dimension à sa place dans la société, le dernier en date est la réforme de la Moudawana en 2004 mise en place sous instructions du roi Mohammed VI.

Le journal Aujourd’hui le Maroc souligne sans son éditorial du lundi 8 mars que cette réforme est arrivée «à point nommé». Le quotidien précise que la réforme de la Moudawana «en plus d’être une consécration légitime, elle était aussi et surtout une responsabilisation de la femme comme acteur principal du développement futur».

Pour sa part, le journal L’Économiste souligne que malgré les obstacles auxquels elles font face, les femmes marocaines ne se découragent pas, font sauter les barrières et continuent à y croire. «Dans l’ombre, elles réalisent des exploits au quotidien, et ce dans tous les domaines et dans des conditions souvent difficiles. Elles mènent des parcours professionnels et défendent courageusement et inlassablement leurs projets et leurs causes».

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Le quotidien affirme qu’«être de plus en plus visibles dans les espaces publics serait l’un des meilleurs moyens de faire reculer les discriminations et les frontières. Sans aucun doute, la plus grande bataille sera encore celle des mentalités», juge L’Économiste.

Il faut dire que dans certaines régions du pays, les mentalités sont bien enracinées et difficiles à changer. Chaque année, plusieurs milliers de jeunes filles sont forcées à se marier trop tôt, victimes de harcèlement et violences physiques, ces dernières ne bénéficient pas des moindres droits dus. Selon les dernières statistiques, le nombre des demandes de mariage de mineures acceptées dépasse les 315.000 entre 2009 et 2018. Un nombre élevé et qui est souvent lié à?la tradition et à la pauvreté.

Le quotidien Assabah fait un triste constat de cette journée au Maroc en soulignant que depuis de nombreuses années, la femme souffre encore des mêmes maux et ne reste malheureusement, aux yeux de beaucoup, «qu’une femme». Le journal précise que malgré les efforts et dispositions intégrées au code de la famille, la femme peine à prendre ses marques et s’imposer sur le terrain.

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En tout cas, les initiatives d’encouragement et de soutien à la femme ne manquent pas, à l’image de cette dernière invention du groupe Banque centrale populaire (BCP). Le groupe annonce le lancement d’une nouvelle solution de financement dédiée aux femmes porteuses de projets, et ce dans le cadre du nouveau dispositif établi par l’Autorité marocaine du Marché des Capitaux. Le Groupe procédera ainsi à une émission obligataire subordonnée, labellisé «Gender Bond». Les fonds levés seront mis à la disposition de sa filiale Attawfiq Micro Finance et seront exclusivement destinés au financement des femmes entrepreneures et autoentrepreneuses. Une autre manière de dire que ce pays croit aux compétences des femmes, à leur détermination et leur savoir-faire. Un savoir que rien ni personne ne pourra empêcher à ce qu’il soit au service de la société. Bonnes fêtes Mesdames.

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