Accueil / Société

Élections 2021: le quotient des uns fait le malheur des autres

Temps de lecture

Le verdict est tombé. Le quotient électoral sera calculé sur la base des inscrits aux listes électorales. Cela fait partie des nouvelles dispositions adoptées ce mercredi en Commission parlementaire à la Chambre des représentants. Une réforme qui n’arrange pas les grands partis, dont le Parti de la justice et du développement (PJD) qui a toujours lutté pour le rejet de cette demande. En vain.

Les élections 2021 connaîtront un nouveau changement. Ce mercredi, la Commission de l’intérieur et des collectivités territoriales à la Chambre des représentants a approuvé l’amendement déposé pour changer le mode de calcul du quotient électoral. Cette disposition a été adoptée par 29 voix pour et 12 voix contre.

Désormais, le quotient électoral sera calculé sur la base des inscrits aux listes électorales et non pas sur le nombre de votants. Une décision qui a secoué le PJD.

Bilal Talidi, membre du Conseil national du PJD nous a déclaré que cette décision risquait de faire perdre 30% de sièges au Parti de la lampe (PJD) à la Chambre des représentants. Dans un communiqué, le PJD précise que cette démarche est «contraire à ce qui se fait dans les expériences démocratiques comparées»et «s’éloigne de l’essence des dispositions constitutionnelles encadrant le choix démocratique et la logique électorale saine».

Lire aussi :Quotient électoral : le mécanisme qui divise [Infographie]

Il faut dire que le parti présidé par Saad Dine El Otmani s’est retrouvé seul (ou presque) à défendre le maintien de l’ancienprocessus. Seule la Fédération de la gauche démocratique (FGD) s’est jointe au PJD dans son opposition à un recalcul du quotient électoral, rapporte Telquel. D’après la même source, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit s’est également opposé à des propositions émises par certains partis politiques pour le recalcul du quotient électoral sur la base dunombre de citoyens inscrits sur leslistes électorales. Cependant, la Commission de l’Intérieur a eu le dernier mot.

Le site Yabiladi affirme que «Ce revers est de nature à aggraver les divergences au sein du parti de la lampe. Le PJD pourrait présenter un recours devant la Cour constitutionnelle pour réclamer l’annulation de cette modification».

Une proposition faite à la base par l’USFP

La proposition de changer le mode de calcul du quotient électoral a d’abord été faite par Driss Lachgar, secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) avant de séduire les autres formations de l’opposition. Les défenseurs de cette option (RNI-UC, MP, USFP, PPS, PAM et Istiqlal) brandissent la carte de la «nécessité de garantir le pluralisme politique et de faire prévaloir le principe de la justice électorale».

En effet, le quotient électoral calculé sur la base des inscrits réduit les chances des «grands partis» d’obtenir plus d’un siège dans une même circonscription et augmente par la même occasion les chances des petits partis politiques d’être représentés au Parlement.

Le seuil électoral supprimé

Autre décision de la Commission de l’intérieur et des collectivités territoriales à la Chambre des représentants, la suppression du seuil électoral fixé à 3% pour les élections législatives. Désormais, les listes de candidatures ayant obtenu moins de 3% des suffrages exprimés dans la circonscription électorale concernéepeuvent participer à la répartition des sièges.

Lire aussi :Élections 2021: de grosses attentes autour des lois électorales

Par ailleurs, lors d’une réunion de son bureau politique ce mardi 2 mars, le Parti du progrès et du socialisme (PPS) a souligné qu’il continuera d’œuvrer pour l’amélioration qualitative des lois électorales. Le parti du livre affirme sa volonté pour que «ces échéances électorales se déroulent dans les meilleures conditions de manière libre, transparente, probe et équitable».

Si elles sont adoptées en plénière à la Chambre des représentants et avalisées par laChambre des conseillers, cesdeux dispositionschangeront d’une manière notablela carte politique du Maroc.

Rappelons qu’en 2016, le calcul du quotient électoral par le nombre de votes avait permis au PJD d’obtenir près du tiers des sièges du Parlement (31,64 %), soit quelque 17 sièges supplémentaires. Une époque que le PJD regrette déjà.

Un nouveau projet de loi adopté

Ce mercredi soir, le projet de loi organique n°05.21 modifiant et complétant la loi organique n°28.11 relative à la Chambre des conseillers a été adoptépar la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville à la Chambre des représentants.

Ce texte législatif permettra aux organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives (patronat) de garder un groupe parlementaire afin de faire entendre la voix et les préoccupations des acteurs économiques, de même que sur le registre du contrôle des politiques publiques.

En outre, d’après les nouvelles dispositions du projet de loi organique, le conseiller ne doit nullement renoncer durant son mandat à l’appartenance politique, syndicale ou patronale au nom de laquelle il s’est présenté aux élections, au risque d’une déchéance. Les candidats au siège de conseiller seront responsables des subventions financières publiques qui leur sont allouées pour les dépenses de campagne.

Il sera aussi question de rationaliser les mandats électoraux, en instituant l’incompatibilité entre le mandat de député et celui de président du conseil de toute commune, dont la population dépasse 300.000 habitants.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Education : grève nationale des enseignants le 5 octobre

Société - La Coordination Nationale des enseignants du primaire a lancé un appel à une grève générale le 5 octobre.

Mbaye Gueye - 1 octobre 2024

Octobre rose : le Maroc lance la campagne de sensibilisation contre le cancer du sein

Société - Le Ministère de la Santé a lancé la campagne de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus.

Mbaye Gueye - 1 octobre 2024

Casablanca : Mers Sultan privé d’Internet à cause des travaux

Société - Aucun Casablancais ne saurait passer outre les travaux qu’il y a actuellement sur l'avenue Zerktouni.

Rédaction LeBrief - 1 octobre 2024

Stockholm : l’ambassade du Maroc vandalisée par un individu armé

Société - L’ambassade du Maroc en Suède plus précisément à Stockholm a été vandalisé par un individu armé d’un couteau.

Ilyasse Rhamir - 1 octobre 2024

Trafic autoroutier : hausse de 6% durant la saison estivale

Société - Le réseau autoroutier a enregistré, à plusieurs reprises, les 700.000 véhicules par jour. Un record.

Rédaction LeBrief - 30 septembre 2024
Voir plus

Atteindre l’excellence

Société - Robert Greene montre que chacun de nous détient le pouvoir d'exceller dans son champ de prédilection. Un pouvoir, non pas inné mais qui s'acquiert et se développe en appliquant les principes détaillés par l’auteur dans cet ouvrage captivant.

Rédaction LeBrief - 7 février 2024

Dakhla Oued Eddahab : inauguration d’une direction régionale CNSS

Société - Le wali de la région de Dakhla et le DG de la CNSS ont inauguré le siège de la direction Dakhla Oued Eddahab le 19 juin 2023 à Dakhla.

Nora Jaafar - 19 juin 2023

Séisme d’Al Haouz : le suivi en temps réel

Société - Le bilan du séisme qui a frappé plusieurs provinces et préfectures du Maroc vendredi dernier s'exacerbe.

Rédaction LeBrief - 15 septembre 2023

Séisme : l’historique tragique du Maroc

Société - Dans la nuit du 8 au 9 septembre 2023, un violent séisme a couté la vie à près de 3.000 personnes dans la région de Marrakech.

Manal Ben El Hantati - 13 septembre 2023

Autopsie d’une déferlante préméditée

Dossier - Les migrants irréguliers sont souvent perçus comme des criminels ou des menaces potentielles pour l’ordre public. Analyse d'une fuite en avant.

Sabrina El Faiz - 21 septembre 2024

Mohamed Aouzal : de la gloire sportive à la tourmente judiciaire

Société - Mohamed Aouzal, a été présenté, ce mardi, devant le procureur du Roi au tribunal de première instance de Casablanca.

Ilyasse Rhamir - 27 novembre 2024

Le journal Al-Omq Al-Maghribi réagit aux propos diffamatoires de Abdelilah Benkirane

Société - Al-Omq Al-Maghribi a reçu avec étonnement les propos diffamatoires émis par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire