Accueil / Société

Turbulences dans la maison du PJD avant les élections

Temps de lecture

Quelques mois après la polémique autour de Saad Dine El Otmani et de sa signature de la déclaration tripartite Maroc-USA-Israël, le Parti de la justice et du développement (PJD) est de nouveau au centre d’une polémique en raison de deux démissions de membres du parti. Il s’agit d’Idriss El Azami El Idrissi, président du Conseil national du parti et d’El Mostapha Ramid, ministre d’État chargé des Droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement. Ce dernier a retiré sa démission après un appel téléphonique du roi Mohammed VI.

Deux démissions à une journée d’intervalle. C’est le coup dur qu’a reçu le parti de la lampe les 25 et 26 février dernier. Deux démissions et non des moindres puisqu’il s’agit de vétérans du parti conservateur. Idriss El Azami El Idrissi, président du Conseil national du PJD a expliqué dans une lettre que sa démarche est motivée par la non-conformité de l’état actuel du PJD avec ses principes. De son côté, El Mostapha Ramid a justifié sa décision par des raisons de santé. En effet, El Mostapha Ramid, membre du secrétariat national du PJD et ministre d’État chargé des Droits de l’Homme et des Relations avec le Parlement était gravement malade ces derniers jours et a dû être hospitalisé àCasablanca oùil a subi deuxopérations chirurgicales.

Lire aussi :Maroc-Israël : le PJD convoque un conseil national extraordinaire

Quelques jours plus tard, Ramid s’est rétracté après un appel téléphonique du roi Mohammed VI. Sur sa page Facebook, Ramid a déclaré avoir retiré sa démission après un appel téléphonique du roi Mohammed VI. Il y écrit: «Sa Majesté le Roi, que Dieu le préserve a tenu à m’appeler le soir de l’annonce de madémission et a eu envers moi des mots paternels remplis de tendresse et d’encouragement, qui ont été pour moi le meilleur des traitements». Ramid a ajouté que «devant l’insistance du roi pour que je poursuive la mission qui m’est confiée, je n’avais devant moi que le devoir d’obéir et de répondre rapidement à cette demande». Pour rappel, El Mostapha Ramid est le numéro 2 de l’exécutif, de par son statut de ministre d’Étatjuste aprèsSaad Dine El Otmani.

?????? ????? ???? ???? ??? ?? ???? ???????? ?? ?????? ???????? ??? ???? ??????? ? ????? ????? ??? ????? ????? ??? ????…

Publiée par ???????? ?????? El Mostapha Ramid? surLundi 1 mars 2021

Daoudi tacle El Azami

Connu pour sa franchise, Lahcen Daoudi, ex-ministre et ancien chef du groupe parlementaire du PJD n’a pas mâché ses mots pour critiquer la démission d’Idriss El Azami El Idrissi. Pour Daoudi, le timing est mal choisi pour prendre cette décision.

«On ne démissionne pas dans les derniers 100 mètres de l’arrivée. Soit on assume jusqu’au bout, soit on démissionne bien avant», souligne Daoudi. Interrogé sur le cas Ramid, Lahcen Daoudi précise que ce dernier est sérieusement malade et que sa décision est plus tolérée. «Ramid est un homme perfectionniste qui refuse de s’accrocher à un poste pour lequel il manquerait de forceet d’énergie», indique Daoudi.

Benkirane dit non à la légalisation du cannabis

Abdelilah Benkirane, ex-secrétaire du parti de la lampe a indiqué pour sa part qu’il se retirerait du PJD si le projet de loi relatif à l’usage légal du cannabis est adopté. Ce projet devrait passer ce jeudi en Conseil de gouvernement pour undeuxièmeexamen. En effet, dans une petite lettre publiée sur le siteGoud.ma, Benkirane note que «Si le secrétariat du PJD donne son accord à la loi relative au cannabis, examiné par le gouvernement, je gèlerai mon adhésion au Conseil national du parti».

Dans une chronique publiée ce mardi 2 mars par l’Observateur du Maroc et d’Afrique, le journal se demande pourquoi Benkirane est contre la légalisation au point de démissionner de son parti.

«Cette loi promet plein d’avantages pour la région du Nord et pour le Maroc tout entier. Elle permettra aux cultivateurs, toujours poursuivis en justice, de rentrer dans les rangs et vivre dignement de leurs cultures; elle créera plein d’emplois en créant des opportunités industrielles, et elles sont nombreuses. Du cannabis, on extrait des médicaments, des produits de beauté et des produits industriels», souligne le quotidien avant d’ajouter: «Si c’est pour des raisons idéologiques, que Benkirane nous montre où il est écrit que le cannabis est un mal absolu. Si c’est pour des raisons politiques, eh bien, cela ne veut dire qu’une chose, le PJD est dans la mélasse et on ne peut pas compter sur lui pour s’occuper des affaires du pays. Il ne peut même pas se gérer lui-même».

Benkirane adopte la politique de chantage (à distance) avec son parti. Cette politique sera-t-elle suffisante pour déprogrammer le projet de loi sur l’usage du cannabis émanant de l’exécutif, de l’ordre du jour du Conseil de gouvernement ce jeudi ? Pas sûr.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Education : grève nationale des enseignants le 5 octobre

Société - La Coordination Nationale des enseignants du primaire a lancé un appel à une grève générale le 5 octobre.

Mbaye Gueye - 1 octobre 2024

Octobre rose : le Maroc lance la campagne de sensibilisation contre le cancer du sein

Société - Le Ministère de la Santé a lancé la campagne de sensibilisation et de dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus.

Mbaye Gueye - 1 octobre 2024

Casablanca : Mers Sultan privé d’Internet à cause des travaux

Société - Aucun Casablancais ne saurait passer outre les travaux qu’il y a actuellement sur l'avenue Zerktouni.

Rédaction LeBrief - 1 octobre 2024

Stockholm : l’ambassade du Maroc vandalisée par un individu armé

Société - L’ambassade du Maroc en Suède plus précisément à Stockholm a été vandalisé par un individu armé d’un couteau.

Ilyasse Rhamir - 1 octobre 2024

Trafic autoroutier : hausse de 6% durant la saison estivale

Société - Le réseau autoroutier a enregistré, à plusieurs reprises, les 700.000 véhicules par jour. Un record.

Rédaction LeBrief - 30 septembre 2024

Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationale

Société -Le rapport du CSEFRS met en évidence plusieurs priorités du gouvernement pour la réforme de l'éducation.

Mbaye Gueye - 30 septembre 2024
Voir plus

Le journal Al-Omq Al-Maghribi réagit aux propos diffamatoires de Abdelilah Benkirane

Société - Al-Omq Al-Maghribi a reçu avec étonnement les propos diffamatoires émis par le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane.

Rédaction LeBrief - 23 décembre 2024

Maroc : l’abolition de la peine de mort n’est toujours pas envisagée

Société - Bien que le Maroc n’ait exécuté aucune peine de mort depuis 1993, la justice du pays continue de prononcer cette condamnation contre certains individus. Pourquoi ?

Khadija Shaqi - 22 juin 2022

Vacances : l’été le plus cher de l’histoire

Société - L’inflation galopante dissuade bon nombre de Marocains à prendre des vacances cet été ou du moins à voyager. Faute de moyens, plusieurs familles sont contraintes de renoncer à bouger pendant la période estivale.

Hafid El Jaï - 6 août 2022

Bad Darna : l’affaire d’escroquerie du siècle !

Société - Bab Darna est le scandale qui le plus bouleversé le secteur immobilier au Maroc ces dernières années.

Khadija Shaqi - 13 janvier 2023

Visas : zoom sur le scandale de TLS Contact

Société - TLS Contact, perd un de ses plus gros clients en matière de délivrance de visas. L'Italie le remplace par VF Worldwide.

Manal Ben El Hantati - 18 janvier 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire