La Cnuceda récemment rendu publique un rapport international de la technologie et de l’innovation. Dans cette édition 2021, le Maroc est à la 76e place mondiale sur 158 pays. Il est dépassé par la Tunisie (60e) mais reste devant l’Égypte (87e) et l’Algérie (98e).
Les auteurs de ce rapport ont élaboré un «indice de l’état de préparation» pour évaluer les capacités nationales de chaque pays à utiliser les technologies de pointe. Parmi les technologies de pointe intéressantes figurent la numérisation et la connectivité. Elles comprennent l’Intelligence artificielle, le big data, la 5G, la blockchain, les drones, l’édition génétique, les nanotechnologies et le photovoltaïque solaire.
Dans cet indice qui se compose de cinq éléments, le Maroc a obtenu les résultats suivants : 120e place dans le domaine des compétences, 50e place dans le secteur de la Recherche et développement, 57e place dans l’activité industrielle et 35e place dans l’accès au financement.
Les pays les mieux préparés aux technologies de pointe sont les États-Unis, la Suisse et le Royaume-Uni. Globalement, il en ressort que la plupart des pays les mieux préparés sont européens, à l’exception de la Corée du Sud, de Singapour et des États-Unis. Certaines économies en transition, telles que la Russie, obtiennent également de bons résultats. De l’autre côté, la grande partie des pays les moins préparés se trouvent en Afrique subsaharienne, note le rapport.
Un marché à des milliards de dollars
Les technologies de pointe constituaient en 2018un marché de 350 milliards de dollars. Ce chiffre pourrait être multiplié par 9 d’ici 2025 pour atteindre plus de 3.200 milliards de dollars.
Shamika N. Sirimanne, directrice de la division technologie et logistique de la Cnucedsouligne que «les technologies de pointe redéfinissent notre monde, en particulier notre avenir post-pandémie». Afin de pouvoir rattraper leur retard et aller de l’avant, la Cnuceddemande aux pays d’adopter des technologies de pointe tout en continuant à diversifier leurs bases de production et en maîtrisant les nombreuses technologies existantes.
«Ces pays doivent renforcer leurs systèmes d’innovation : la plupart d’entre eux sont fragiles, sujets à des défaillances systémiques et à des carences structurelles», indique le rapport.
Shamika Sirimanne indique que les pays en développement devraient aligner leurs politiques en matière de science, de technologie et d’innovation (STI) sur leurs politiques industrielles. «Les nouvelles technologies peuvent redynamiser les secteurs de production traditionnels et accélérer l’industrialisation et la transformation structurelle de l’économie», a-t-elle ajouté.
La Cnuced appelle également les gouvernements à faire appel à des acteurs diversifiés qui peuvent établir des synergies entre les politiques STI et d’autres politiques économiques industrielles, commerciales, fiscales, monétaires et éducatives.
Le rapport invite également les décideurs politiques à aider les personnes à acquérir les qualifications et compétences numériques nécessaires pour adopter et adapter les technologies de pointe dans les bases de production déjà existantes dans leur pays.
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