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Le Maroc se dirige vers la légalisation du cannabis. Jeudi, le Conseil de gouvernement a démarré l’examen de ce projet. Le texte sera complété avant d’être approuvé la semaine prochaine. Ce dernier autorise l’usage du cannabis à des fins médicales, industrielles et commerciales.
Le quotidien Aujourd’hui le Maroc souligne dans son éditorial du vendredi 26 février 2021 que le maintien de l’interdiction de la culture du chanvre indien «ne sert que les intérêts de certains réseaux bien organisés». Le quotidien précise que «si ces derniers arrivent à générer des sommes colossales, les paysans, eux, sont exploités et exposés à des poursuites légales tout en profitant très peu des plantations (…) La loi va légaliser la culture du cannabis tout en veillant à ce que la récolte soit exclusivement orientée à des activités en conformité avec la loi».
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Cependant, la culture du kif ne sera pas à la portée de tous. Le360 souligne que pour cultiver le kif, «il faudra nécessairement être de nationalité marocaine, être majeur, habiter l’une des six provinces qui seront définies par voie réglementaire, mais aussi être membre d’une coopérative dédiée au kif. En plus de cela, il faudra être propriétaire du terrain agricole qui accueillera la culture de kif, ou, à défaut, disposer d’une autorisation du propriétaire du terrain, ou encore, disposer d’un certificat administratif attestant de l’exploitation du lot agricole».
Dans ce sens, une agence nationale dédiée s’occupera de gérer les activités relatives à la culture, la production, la transformation, le transport, la commercialisation, l’import et l’export du chanvre indien et de ses dérivés. Cette dernière aura également pour charge d’assurer la coordination entre les différents départements gouvernementaux, les institutions publiques et les partenaires nationaux et internationaux pour le développement d’une chaine agricole et industrielle dédiée au cannabis.
La culture du cannabis, une source importante d’argent
Dans son éditorial du vendredi 26 février 2021, Telquel affirme qu’il «faut se réjouir de ce projet de loi porté par le gouvernement en raison de ses conséquences financières». Le magazine rappelle une étude de Prohibition Partners, fournisseur mondial d’informations de conseils stratégiques sur le marché du cannabis qui indique que le Maroc pourrait empocher 944 millions de dollars dès la première année de légalisation (28 millions de dollars de l’usage médical et 916 millions de dollars de l’usage récréatif).
Telquel indique que le Maroc devrait s’inspirer du modèle israélien. «Outre la dépénalisation de l’usage récréatif en 2019, le ministère de la Santé israélien investit dans la recherche et autorise le traitement de certaines maladies à base de cannabinoïdes. Aujourd’hui, environ 60.000 Israéliens sont traités ainsi, un marché qui représente plus de un milliard de shekels, soit environ 2,7 milliards de DH», souligne Telquel.
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De son côté, La Vie Ecoestime dans son édition de ce vendredi 26 février 2021 que la dépénalisation du cannabis serait un coup de maître de l’État. Le journal hebdomadaire souligne que cette action serait un véritable modèle de développement pour les régions du Nord et rappelle que le marché du cannabis à usage licite est estimé à plus de 40 milliards de dollars à l’échelle mondiale et plus de sept milliards de dollars rien que sur le continent africain. Le marché du cannabis devrait par ailleurs croître de 22,9% annuellement entre 2019 et 2024.
Rappelons que toutes les activités relatives à la culture, la production, la transformation, le transport, la commercialisation, l’import et l’export du chanvre indien et de ses dérivés seront soumises à un dispositif d’autorisation spécifique au Maroc. Cette mission sera prise en charge par une agence nationale dédiée, qui devra également assurer la coordination entre les différents départements gouvernementaux, les institutions publiques et les partenaires nationaux et internationaux pour le développement d’une chaine agricole et industrielle dédiée aux cannabis.
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