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Quand il s’agit de la Covid-19, le Maroc ne laisse rien au hasard. Les autorités marocaines ont ainsisuspendu tous les vols à destination et en provenance de cinq pays, principalement européens, à partir de minuit, le 22 février, pour limiter la propagation de nouvelles souches du virus. Jusqu’à présent, les ambassades de Suisse, de Turquie et des Pays-Bas ont confirmé les suspensions des liaisons aériennes avec le Royaume. Les Pays-Basont également confirmé sur Twitter l’interruption des vols entre l’Allemagne et le Maroc. Aussi, les vols à destination et en provenance de la Belgique ont été suspendus. Selon la presse nationale, la décision de suspendre les vols sera réexaminée dans 15 jours. Depuis l’apparition de nouvelles variantes du nouveau coronavirus, Rabat a suspendu les vols du Royaume avec plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, le Danemark, l’Australie, le Brésil, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande, le Portugal, la Suède, l’Ukraine et la République tchèque.
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Le variant britannique moins dangereux que les autres
C’est en raison de l’augmentation du nombre de cas provoqués par les nouveaux variants que le Maroc a choisi d’adopter davantage de restrictions concernant ses liaisons avec l’étranger. En effet, malgré la mise en place de diverses mesures proactives, le pays a jusqu’à présent détecté au moins 24 contaminations à la variante britannique de la Covid-19. Les nouvelles mutations du virus, dont celle du Royaume-Uni, ont des taux de transmission beaucoup plus élevés, même si leur taux de mortalité reste inchangé. Cependant, Dr Said Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales et membre du Comité national technique de vaccination, explique au quotidien Aujourd’hui le Maroc que le variant britanniquede la Covid-19,le seul signalé au Maroc,n’inquiète que «par sa contagiosité accrue». L’expert souligne que ce sont les variants sud-africain et brésilien qui présentent davantage de risque et de menace pour l’Homme. Selon lui, outre leur vitesse de propagation, ces deux dernières souches «semblent mieux résister aux anticorps». «C’est pourquoi les autorités sanitaires doivent accorder une attention particulière à la surveillance des variants brésilien et sud-africain», affirme-t-il, tout en invitant les Marocains à respecter davantage lesmesures barrières pour éviter le pire.
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Des retards d’approvisionnement en doses de vaccin annoncés par l’Inde
L’apparition de nouvelles souches intervient à un moment sensible et les autorités sanitaires marocaines craignent que ces dernières ne perturbent la campagne nationale de vaccination du pays. Cette dernière, lancée le 28 janvier 2021, risque d’être impactée pard’éventuels retards de livraison de doses duvaccin d’AstraZenecapar le Serum Institute of India (STI), le plus grand fabricant de vaccins au monde. Adar Poonawalla, patron de STI, a exhorté les pays en attente d’approvisionnement en vaccins du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca contre la Covid-19 à faire preuve de patience. Dans un tweet datant du dimanche 21 février, le responsable a expliqué que son entreprise areçu l’ordre d’accorder la priorité aux «énormes besoins» de l’Inde. «@SerumInstIndia a été sommé d’accorder la priorité aux énormes besoins de l’Inde et ainsi de trouver un équilibre avec les besoins du reste du monde. Nous faisons de notre mieux», a-t-il précisé.
Dear countries & governments, as you await #COVISHIELD supplies, I humbly request you to please be patient, @SerumInstIndia has been directed to prioritise the huge needs of India and along with that balance the needs of the rest of the world. We are trying our best.
— Adar Poonawalla (@adarpoonawalla) February 21, 2021
Said Afif estime toutefois qu’un retard de livraison de doses vaccinales ne représente pas un problème pour le Maroc. Le Royaume, quia reçu jusqu’à présentsix millions de doses du vaccin d’AstraZeneca, connait une nette amélioration des courbes épidémiologiques, avance l’expert. De plus, à ce jour, l’opération de vaccination nationale a pu profiter à 2.552.017 Marocains, dont 104.301 ont reçu leur première injection ce lundi 22 février. Et, depuis le vendredi dernier, ils sont 23.667 personnes à avoir reçu la deuxième dose du vaccin. Grâce à ce rythme vaccinal ainsi qu’à la décision du Royaume d’inclure à partir du mercredi 24 février la tranche d’âge de 60 à 64 ans et les personnes atteintes de maladies chroniques dans sa campagne de vaccination, le Maroc avance vers son objectif d’immunité collective, qui est de vacciner 80% de la population.
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Enfin, selon Azeddine Ibrahimi, directeur du laboratoire de biotechnologie de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, «le Maroc est en tête du peloton en termes du nombre et du taux d’individus vaccinés, tandis qu’au niveau mondial, le Royaume est à la 15e place pour ce qui est du nombre des personnes ayant reçu l’injection du vaccin». L’expert ajoute qu’«ainsi, dans trois mois on réussira à préserver les personnes à risque au-delà de 55 ans».
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