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La Direction du médicament et de la pharmacie (DMP), relevant du ministère de la Santé, fait de nouveau parlerd’elle. Cette dernière serait impliquée dans plusieurs affaires de fraude, de corruption et de passation illégales de marchés, entre autres. La tutelle a entamé une vague de licenciements au sein de cette direction, qui, depuis octobre 2020, fait l’objet d’une investigation conduite par une commission parlementaire, présidée par l’USFPiste, membre du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Ibtissam Merras.Le chef de la division de la pharmacie, Mohamed Wadie Zerhouni, et la cheffe du service des visas, de l’homologation et des autorisations, Meryem Baghdadi, ont ainsi été relevés de leurs fonctions ce jeudi 18 février. Selon plusieurs sources médiatiques, le limogeage de ces derniers intervient après leur refus de signer une attestation de dépôt délivrée à un fabricant de dispositifs médicaux. D’après des sources proches de ce dossier, plusieurs licenciements sont encore prévus au sein de laDMP, qui est accusée depuis plusieurs années deconflits d’intérêts.
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Précisions d’une source proche du dossier
Afin d’avoir plus de détails sur cette affaire de licenciement, la rédaction de Lebrief.ma a contacté un analyste, qui a préféré garder l’anonymat. Ce dernier nous a expliqué que les dysfonctionnements de la DMP existent depuis plusieurs années, et ce bien avant l’arrivée de Bouchra Meddah à la tête de cette direction. Cependant, pendant la pandémie de la Covid-19, la direction aurait autorisé l’acquisition et la mise sur le marché de tests Covid-19, et ce, sans passer par les démarches de conformité et d’examens traditionnels et légauxen vigueur. Les deux marchés concernés auraient été octroyés à deuxsociétés différentes, appartenant à la même personne.
Quelques mois plus tard, la DMP aurait demandé à la responsable en charge de l’octroi de ces autorisations de signer à postériori une attestation de dépôt. Cette dernière, qui a refusé d’apposer sa signature, dénonçantl’illégalité de cette requête, aurait été limogée.La direction aurait par la suite exigé que Zerhouni et Baghdadi actent d’autres autorisations de marchés datant du mois de novembre 2020, alors que ces derniers ont déjà été lancés. Ces deux responsables ont également refusé d’accepter la demande de la DMP. Notre interlocuteur nous explique, qu’après le début de l’enquête de la commission parlementaire, qui a interrogé tous les acteurs liés à ce département et à l’industrie du médicament, Zerhouni et Baghdadi ont été obligés de révéler l’affaire des marchés octroyés sans autorisations. De son côté, la DMP les aurait accusés d’avoir fait fuiterces informations à la presse, et aurait ainsi procédé à leur licenciement.
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La colère des syndicats
Suite aux licenciements de la semaine dernière, des dizaines de cadres de la direction centrale affiliés à la Fédération nationale de la santé ont organisé ce vendredi 19 février un sit-in devant le siège de la Direction des médicaments et de la pharmacie à Madinat Al-Irfan à Rabat. Malgré les tentatives de la DMP d’interrompre ce rassemblement, les syndicalistes ont pu entrer dans le siège, où ils ont dénoncé l’injustice que subissentles cadres de la direction ainsi quela mauvaise gestion de Bouchra Meddah. Dans un communiqué publié par le bureau syndical de l’Union marocaine du travail (UMT), il a été soulignéque le limogeage de Mohamed Wadie Zerhouni et de Meryem Baghdadi, par le ministre de la Santé, est «illégal, administrativement et juridiquement non justifié».
Enfin, il est sûr qu’il y a beaucoup de mystère autour de cette affaire, et que la DMP va devoir rendre des comptes très bientôt. Affaire à suivre…
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