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La protection sociale pour tous. C’est un des objectifs prioritaires que s’est fixés le Royaume du Maroc pour les années à venir. Un projet de loi-cadre relatif à la protection sociale a été approuvé la semaine dernière lors d’un Conseil des ministres tenu à Fès. Ce projet veille à laprise de toutes les mesures législatives, institutionnelles et financières pour assurer la mise en œuvre d’un ambitieux chantier social. Ainsi, au niveau managérial, Hassan Boubrik a été nomméau poste de directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS). Ce dernier aura pour mission de contrôler et faire le suivi de ce grand projet.
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«Cette nomination intervient dans un contexte particulier celui du lancement du chantier de la généralisation de la protection sociale. Un chantier ambitieux qui requiert la mobilisation de toutes les parties prenantes en première ligne la CNSS qui doit être au rendez-vous pour accueillirles millions de Marocainsdans les meilleures conditions», souligne Hassan Boubrik.
Un calendrier avec des axes majeurs
Ce grand chantier que mène le Royaume sur cinq ans s’articule autour de quelques axes majeurs tels que : la généralisation de l’Assurance maladie obligatoire (AMO), la généralisation des allocations familiales et la généralisation de l’indemnité pour perte d’emploi (IPE). Pour le premier projet, il interviendra durant 2021 et 2022 et aura pour but de couvrir les bénéficiaires du régime d’assistance médicale (RAMED) et les travailleurs non-salariés (TNS), soit la couverture de 22 millions de Marocains supplémentaires.
De son côté, la généralisation des allocations familiales devrait intervenir entre les années 2023 et 2024 et a pour objectif de couvrir 7 millions d’enfants en âge de scolarité. Par ailleurs, il est attendu que l’on procède à partir de l’année 2025 à l’élargissement de la base des adhérents aux régimes de retraite, par l’intégration de 5 millions de personnes de la population active ne bénéficiant d’aucune pension. La même année, la CNSS compte procéder à la généralisation de l’IPE au profit des personnes disposant d’un travail stable.
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Le journal L’Économiste rapporte dans son éditorial du lundi 15 février 2021 que «la pandémie aura été révélatrice au grand jour de l’ampleur d’une facture non soldée : une architecture illisible, des couvertures incomplètes ou inexistantes ainsi qu’une grande précarité. Sur deux gros risques en particulier, la retraite et la maladie, le modèle marocain a paru à l’évidence chancelant». L’éditorialiste souligne que «l’équation de la réforme ne sera pas simple et engagera des arbitrages douloureux tant sur le plan politique que financier. Mais puisque l’orientation qui se dessine semble vouloir investir la protection sociale au même titre que d’autres droits humains fondamentaux, le défi mérite largement d’être relevé», estime le quotidien.
Parallèlement,le Registre social unifié (RSU) est attendu pour fin 2022 au Maroc. Lors d’une récente sortie médiatique, le ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaâboun,a souligné que le travail a déjà commencé et que la première version du RSU sera disponible en 2022. Cette première partie concernera la région de Rabat-Salé-Kénitra avant d’être généralisée àl’ensemble des régions du Royaume entre 2023 et 2025.
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