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Les travailleurs du secteur de la Santé sont les premiers à avoir été fortement impactés par la pandémie de la Covid-19. En effet, ces derniers, au premier front de la lutte contre le virus, ont été mobilisés depuis près d’un an pour accompagner les autorités compétentes afin de contrer la propagation de la pandémie et gérer le suivi et le traitement des contaminations, que ce soitdes établissements médicaux, des hôpitaux de campagne et mêmedes domiciles des personnes infectées. Cependant, en raison de la poursuite de l’expansion du virus, la charge de travail des professionnels de la santé n’acessé d’augmenter. Ainsi, comme l’ont déploré la Confédération démocratique dutravail (CDT) et leSyndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP)dans une lettre adressée le 12 février au département de Khalid Aït Taleb, certaines décisions drastiques et «aléatoires» ont été mises en place.
Dans ces missives, la CDT et leSIMSP ont condamné «la décision verbale soudaine, et sans aucune publication écrite du ministère de la Santé, d’imposer de nouveaux horaires de travail au niveau national pour le personnel de santé, de 8h30 à 18h30 sans interruption, ce qui est un dépassement de la période légale de travail et une décision unilatérale sans consultation des syndicats». Les syndicats se sontégalement emportés en dénonçant que «les professionnels de santé sont insatisfaits des conditions de travail inappropriées, de l’absence ou de l’alimentation inappropriée et du fait de ne pas assurer le transport vers les points de vaccination éloignés».
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La réponse rapide et positive du ministère de la Santé
En réponse aux correspondances des syndicats des professionnels de la Santé, le «ministère de la Santé a bien réagile dimanche 14 février, en convoquant une réunion à distance avec tous les directeurs régionaux de la Santé», nous confie docteur Mountadar Alaoui, président du SIMSP. Ce dernier a expliqué à la rédaction de Lebrief.ma que cette rencontre «s’est soldée parun procès-verbal relatant des points d’accords bien clairs et qui s’alignentsur nos revendications, essentiellement en rapport avec la campagne de vaccination anti-Covid-19». Et de souligner en particulier«l’excès du volume horaire dont souffre le personnel de santé dépêché sur les différents points de vaccination du Royaume», et dont le nombre s’élève à quelque 3.000 sites.
Ainsi, à la suite de cette rencontre virtuelle, une batterie de nouvellesdispositions a été convenue, quiprendra effet dès ce lundi 15 février. Selon un communiqué de presse du SIMSP, dont Lebrief.ma détient une copie, il a été décidé en marge de cette réunion quele personnel de santé reviendra aux périodes légales de travail, soit de 8h30 à 16h30. Une compensation sera versée en plus à tous les travailleurs du secteur qui se mobilisent les samedis pour veiller à la réussite de la campagne de vaccination anti-Covid-19, et le budget d’alimentation, géré par les délégués et qui était de 50 DH pour le repas individuel, sera revu à la hausse.
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Afin d’éviter la surcharge de travail des employés de santé et impliquer l’ensemble des catégories du secteur dans l’opération de vaccination actuelle,les délégués seront chargés de mettre en place un système de rotation pour ménager les effectifs. Enfin, ila aussi été décidé que les responsables locaux de la Santé communiquent davantage et avec plus d’efficacité avec le personnel de santé, afin qu’il y ait un échange constructif entre les différentes parties et une résolution efficiente des divers problèmes qu’ils rencontrent, notamment dans les unités de vaccination.
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