Le financement participatif (crowdfunding) est apparu comme une forme alternative de financement de projets, de start upet de Petites et moyennes entreprises (PME), en particulier à leurs débuts. Il est généralement réalisé via des plateformes en ligne qui mettent en relation ceux qui peuvent donner, prêter ou investir de l’argent avec ceux qui ont besoin de financement pour un projet spécifique. Cette méthode remplace ainsi les moyens de financement bancaire traditionnels. Deux parties sont mises en présence lors d’une opération de crowdfunding, notamment l’investisseur, qui place une somme d’argent dans un projet auquel il croit, et le porteur de ce projet, qui ne possède pas les fonds nécessaires pour le mettre en œuvre. Comme tout investissement, le crowdfunding peut provoquer un risque de perte totale ou partielle du capital investi ou des fonds prêtés. Il convient donc d’évaluer les risques avant d’investir.
Au Maroc, attendu depuis 2018, ce projet de loi sur le financement coopératif a passé le test au Parlement. Le cadre juridique pour règlementer ce mode de financement avait été soumis par le ministère de l’Économie et des finances le 21 mars 2018. Il a été adopté par les députés en deuxièmelecture, lors de la dernière séance plénière avant la clôture de la session d’octobre. Lors de l’examen en deuxième lecture de ce texte, les députés ont approuvé trois amendements, de forme, introduits aux articles 2, 41 et 66. Le 1er février dernier, en présence de Mohamed Benchaâboun, le ministre de l’Économie et des finances, le projet de loi 15-18 régissant le financement collaboratif a été adopté, en deuxième lecture, par les membres de la Commission des finances et du développement économique de la Chambre des représentants. Après l’adoption du nouveau dispositif par les deux Chambres du Parlement, son entrée en vigueur est prévue dès sa publication au Bulletin officiel, comme le précise l’article 70.
Objectifs et types de financement
Ainsi, le Maroc est l’un des premiers pays en Afrique et au Moyen-Orient ayant mis en place un cadre juridique régissant les activités de financement collaboratif. L’objectif de la mise en place d’un cadre juridique régissant les activités de crowdfunding est de remettre de l’ordre dans ce domaine et favoriser un plus grand accès des entreprises et porteurs de projets à des sources alternatives de financement. Cette législation vise également à «renforcer l’inclusion financière, notamment de jeunes entrepreneurs, et à soutenir le développement économique et social, ainsi qu’à diriger l’épargne vers de nouvelles opportunités de financement». En se basant sur les différentes expériences réussies de cette pratique à travers le monde, le projet de loi prévoit également de renforcer l’attractivité de la place financière de Casablanca Finance City.
Composé de 70 articles, ce projet de loi prévoit trois types d’opérations de financement, par le biais d’une plateforme électronique éditée et gérée par une société de financement collaboratif : le financement des projets sous forme de prêt (Crowdlending, pour lesquels Bank Al-Maghrib (BAM) encadrera le taux d’intérêt ou encore les durées maximales de l’emprunt) ; de don (Crowdfunding stricto sensu : le donateur devra obtenir une autorisation si le montant dépasse 500.000 dirhams) ; et de capital (Crowd equity).
Dispositions de la loi et sanctions
Afin de règlementer ce type de financement, le projet de loi introduit les définitions des différents intervenants dans ce secteur, notamment les porteurs de projet, les participants ainsi que les investisseurs et les sociétés de financement coopératif, qui peuvent avoir la forme de SA ou de SARL. En vertu du nouveau dispositif, ces dernières doivent avoir comme principale activité la gestion de ces plateformes et disposer d’un capital social d’au moins 300.000 DH, au moment de la création. De plus, des personnes ayant les compétences nécessaires dans le domaine du financement coopératif doivent faire partie des dirigeants de cette société, indique le texte. Un décret doit fixer les modalités d’application des dispositions relatives aux garanties portant sur les ressources humaines et techniques de ces sociétés, sur proposition de Bank Al-Maghrib ou de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), qui devront aussi mettre en place des passerelles avec les établissements bancaires, via des contrats de prestation de services. Les banques joueront ainsi un rôle de «teneurs de comptes». Enfin, selon l’article 70, deux ans après l’entrée en vigueur de ce dispositif, le ministère des Finances doit appeler les sociétés de financement coopératif à tenir une assemblée générale constitutive d’une Fédération professionnelle les rassemblant.
Le texte prévoit également des sanctions. Contrôlées par BAM, les sociétés de crowdfunding devront présenter tous les documents nécessaires lors de l’opération de contrôle pour la partie don. Une amende plafonnée à 50.000 DH est prévue pour les sociétés de financement coopératif qui ne respectent pas les engagements fixés par le nouveau dispositif. De plus, les personnes ou les sociétés exerçant les activités de financement coopératif sans disposer d’un agrément accordé par BAM ou l’AMMC peuvent écoper de six mois à trois ans de prison, en plus d’une amende de 100.000 à 1 million de DH.
Le dirham s’apprécie de 2,3% face au dollar américain au T3-2024 (BAM)
Économie - Bank Al-Maghrib (BAM) a annoncé que le dirham s’est apprécié de 2,3% face au dollar et de 0,31% vis-à-vis de l’euro au troisième trimestre 2024.
Mbaye Gueye - 18 décembre 20245G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030
Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations
Économie - Le Maroc, dans un contexte mondial de transition énergétique, se positionne en acteur majeur grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024Hausse de 1,8 million m3 de la capacité de stockage des produits pétroliers à horizon 2030
Économie - Leila Benali a annoncé une augmentation de 1,8 million de m³ des capacités de stockage des produits pétroliers d'ici 2030.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Maroc-Afrique : les volumes d’échanges commerciaux en hausse de 45%
Afrique, Économie, Économie - Le volume des échanges commerciaux entre le Maroc et les autres pays africains est passé de 36 milliards de dirhams (MMDH) en 2013 à 52,7 MMDH en 2023
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Mobilisation foncière : un moteur pour l’investissement au Maroc
Économie - Nadia Fettah a annoncé que près de 18.000 hectares de foncier public ont été mobilisés en 2024 pour soutenir des projets d’investissement.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Le Maroc se dote d’un cadre juridique pour les crypto-actifs
Économie - Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib (BAM), a annoncé que le cadre juridique régissant les crypto-actifs au Maroc est en phase d’adoption.
Mbaye Gueye - 18 décembre 2024Trelleborg renforce sa présence au Maroc avec une nouvelle usine
Économie - La société suédoise Trelleborg, leader mondial des solutions polymères, a lancé la construction de sa nouvelle usine à Midparc.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024L’ONMT s’allie à Norwegian pour relier Tanger à Copenhague
Économie - L’ONMT a signé un partenariat avec la compagnie aérienne Norwegian pour lancer une liaison aérienne directe.
Rédaction LeBrief - 6 décembre 2024Entrepreneuriat : plus de 68.000 entreprises créées en 2024
Économie - Selon les derniers chiffres dévoilés par l’OMPIC, 68.263 entreprises ont vu le jour au Maroc au cours des 9 premiers mois de 2024.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024PLF 2025 : un budget citoyen pour tous
Économie - Le budget citoyen détaille les notions liées au budget de l’État ainsi que les étapes de préparation et d’approbation du PLF
Ilyasse Rhamir - 26 novembre 2024Agadir : entre tourisme et défis climatiques
Économie - Agadir est devenue en quelques années un havre de paix pour des milliers de retraités français. Cependant, cette douceur de vivre s’accompagne de défis environnementaux et sociaux, notamment la crise de l’eau.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Le marché du travail en ébullition
J.R.Y - 4 novembre 2020L’avenir énergétique du Maroc : un nouveau chapitre d’investissements et d’innovations
Économie - Le Maroc, dans un contexte mondial de transition énergétique, se positionne en acteur majeur grâce à des investissements colossaux dans les énergies renouvelables.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024Toyota Corolla bombe le torse !
J.R.Y - 1 mars 2021Gouvernement-syndicats : réforme fiscale et hausse des salaires
Économie - L'accord du gouvernement lors de la session d'avril 2024 du dialogue social central marque une avancée pour les revenus des salariés au Maroc.
Chaima Aberni - 6 mai 2024