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Covid-19/Vaccination : les dernières données nationales et internationales

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Après avoir reçu un troisième lot de vaccins contre la Covid-19, le Maroc a décidé d’inclure les personnes âgées de 65 et plus dans sa campagne de vaccination. Selon Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, cette dernière se déroule dans les meilleures conditions possibles. Aux États-Unis, le nouveau locataire de la Maison-Blanche s’active en termes de vaccination, annonçant l’acquisition de 200 millions de doses supplémentaires et la mobilisation de 40.000 pharmacies pour l’opération de vaccination. Du côté de l’Union européenne, les nouvelles variantes du virus ont poussé certains gouvernements à adopter davantage de mesures drastiques. L’Organisation mondiale de la santé a pour sa part de nouveau prévenu du risque des iniquités d’accès aux vaccins, et de la marginalisation des pays pauvres.

La campagne de vaccination contre la Covid-19 s’élargit au Maroc. En effet, dans la soirée du jeudi 11 février, les autorités sanitaires ont annoncé que désormais les personnes âgées de 65 et plus sont incluses dans cette opération massive, lancée par le roi Mohammed VI le 28 janvier dernier. Cette décision intervient après que le Royaume a réceptionné un troisième lot de vaccins, indique le ministère de la Santé. Jusqu’à présent, 855.318 citoyens ont bénéficié de cette campagne, qui se déroule de manière progressive au fur et à mesure de l’arrivée des doses du vaccin au Maroc.

Lire aussi :Campagne de vaccination : les personnes de 65 ans et plus désormais incluses

Khalid Aït Taleb, ministre de la tutelle, a assuré au roi Mohammed VI, lors du Conseil des ministres qui s’est tenu ce jeudi à Fès, que l’opération de vaccination se poursuit «dans les meilleures conditions et connaît une forte mobilisation des citoyens». Le Souverain a insisté sur la nécessité du maintien de «la cadence actuelle de vaccination et du même esprit de responsabilité». Pour sa part, le département de Santé a de nouveau exhorté les Marocains, appartenant aux catégories ciblées, d’adhérer davantage «à ce chantier national d’envergure, en vue de progresser vers l’immunité collective». Et d’ajouterqu’il est impératif de continuer à se conformer aux mesures de prévention en vigueur, et ce pendant et après l’opération de vaccination anti-Covid-19.

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Accélération de la campagne de vaccination aux États-Unis

Aux États-Unis, le pays le plus endeuillé au monde par la crise sanitaire du nouveau coronavirus, les autorités sanitaires accélèrentla campagne de vaccination. L’objectif est de mobiliser quelques 40.000 pharmacies à travers le pays afin de vacciner un plus grand nombred’Américains. Dans ce sens, Joe Biden, lenouveau locataire de la Maison-Blanche, a annoncé ce jeudi l’acquisition de 200 millions de doses de vaccinsupplémentaires pour immuniser d’ici fin juillet la grande majorité de la population. Ce nouveau lot, dont 100 millions de doses ont été commandées auprès de la société Moderna et 100 millions auprès de Pfizer, s’ajoute aux 200 autres millions de doses déjà commandées auprès de ces deux laboratoires. «Nous sommes désormais en voie d’avoir suffisamment de doses pour 300 millions d’Américains d’ici la fin juillet», a affirmé Biden.

De plus,le gouvernement américain a mis le turbo en termes deproduction de vaccins, d’ouverture de sites de vaccination supplémentaires et de démarragede campagnes ciblant les populations moins privilégiées, dont lessans-abri. À ce jour, 44,8 millions de doses ont été administrées aux États-Unis et au moins 33,8 millions de ses citoyens ont déjà reçu une ou deux injections vaccinales contre la Covid-19, soit environ 10% de la population totale. Le pays, qui totalise plus de 480.000 décès et plus de28 millions de cas positifs au virus, enregistre cependant depuisle 8 janvier dernier, une baisse continue des courbes de contaminations, d’hospitalisations et de décès liés au nouveau coronavirus.

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Dans l’UE, le pari est loin d’être gagné

En effet, contrairement aux États-Unis, l’Europe a encore du mal à maitriser la progression du virus, surtout après l’apparition de ses nouvelles souches plus contagieuses. Malgré une très légère baisse de ses courbes épidémiologiques, le Vieux continent affiche, selon les chiffres officiels compilés par l’Agence France Presse (AFP),plus de 790.287 décès contreenviron 35 millions d’infections à la Covid-19. Le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur Europe de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), estime que «l’écrasante majorité des pays européens reste vulnérable», etqu’«à l’heure actuelle, la frontière est mince entre l’espoir» suscité par les vaccins et «un faux sentiment de sécurité» face aux nouveaux variants du virus. C’est d’ailleurs en raison de lapropagation de ces derniers dans les pays de l’Union européenne (UE) que l’Allemagne a prolongé jusqu’au 7 mars la plupart des restrictions préventives en place et qu’elle a fermé, ce jeudi, sa frontière avec la République tchèque et le Tyrol autrichien. Le gouvernant allemand a ainsi annoncé que cette mesure entrera en vigueur dès le dimanche 14 février, et que les deux pays précités seront ajoutés à la liste «des territoires très touchés par les mutations de la Covid-19», et qui inclut déjà la Grande-Bretagne, l’Afrique du Sud, le Brésilet le Portugal.

De son côté, le gouvernement tchèque a isolé trois cantons, dont deux à la frontière avec l’Allemagne en raison de la prévalence du variant britannique. La Grèce a pour sa part renforcé son confinement national, et l’Irlande a prorogé le sien jusqu’à début avril. La Pologne a quant à elle décidé de rouvrir «ses théâtres, hôtels et piscines, après la réouverture, lundi, des musées, bibliothèques, galeries d’art et centres commerciaux». Cependant,la majoritédes écoles du pays resteront fermées au moins jusqu’en mars, avance le ministre polonais de la Santé, Adam Niedzielski.

S’agissant de la campagne de vaccination de l’UE, seuls 3% des Européens ont reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid-19. La présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen a reconnu que les pays dubloc étaient «sans doute trop confiante sur la livraison en temps voulu des doses commandées», affirmant que ces derniers vont désormais muscler davantage leur production de vaccins.

Pour pallier la pénurie des doses, les autorités sanitaires françaises sont devenues cevendredi les premières au monde àrecommander de «ne proposer qu’une seule dose» de vaccin contre la Covid-19 aux personnes ayant déjà souffert de cette maladie. Les patients qui ont vaincu le nouveau coronavirus ont déjà développé une mémoire immunitaire contre le virus. Leur injecter qu’une seuledosede vaccinleur servira de «rappel», explique la Haute autorité de santé (HAS) dans son avis, qui doit encore recevoir l’aval du gouvernement.

Lire aussi :Covid-19 : les études se multiplient et l’incertitude s’accentue

Les pays riches s’accaparent les vaccins aux dépens des pays pauvres

Au niveau mondial, ce sont plus de 155,7 millions d’injections qui ont été administrées à ce jour sur un total de 91 pays et territoires. Avec 42% de sa population vaccinée, Israël arrive en tête des pays en termes de doses injectées par portion de population. Selon l’AFP, six doses de vaccin sur dix (59%) ont été administrées dans les pays les plus riches de la planète, dont les citoyens ne comptent que 16% du total de la population mondiale. Pour l’OMS, cet «accès inéquitable aux vaccins peut se retourner contre nous». «Plus le virus persiste, plus le risque de mutations dangereuses est grand», prévient l’agence onusienne.

Enfin, une réunion virtuelle au sommet est prévue ce vendredi par lespays du G7. À l’ordre du jour de cette rencontre, «la situation sanitaire, la situation des pays à faibles revenus et la possibilité que le Fonds monétaire international (FMI) leur vienne en aide».

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