Déroulement sans grand souci pour la campagne nationale de vaccination que mène actuellement le Maroc contre la Covid-19. Ce mardi, le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a montré sa satisfaction quant à la mobilisation et l’adhésion des personnes en première ligne du combat contre ce virus.
Au 2 février 2021 à 18 heures, le nombre de vaccinations a atteint 257.291. Un nombre jugé «très honorable et très satisfaisant» par Aït Taleb. Un chiffre qui devrait d’ailleurs s’accélérer graduellement au fil des jours.
Abdelhakim Yahyane, directeur de la population au ministère de la Santé, a souligné que le rythme de vaccination va s’accélérer dès la réception des nouveaux lots, d’autant plus qu’à peine 1/5 des stations de vaccination mises en place pour cette campagne est actif pour le moment. Le Maroc qui bénéficie actuellement de 2,5 millions de doses desvaccins de d’AstraZeneca et Sinopharm a pour objectif d’immuniser toutes les composantes du peuple marocain (30 millions de personnes correspondant à peu près à 80% de la population) avant mai 2021. Un objectif loin d’être négligeable au vu du contexte mondial actuel marqué par la pénurie de vaccins.
Lire aussi :Campagne de vaccination anti-Covid-19 : les premiers retours
Cependant, le Maroc qui a fait une commande de 66 millions de doses auprès de Sinopharm et d’AstraZeneca espère recevoir sa livraison rapidement. «Personne ne sait ce qui peut se passer d’ici fin mai, mais ce que je peux vous assurer, c’est que nous allons recevoir toutes les quantités commandées», avait déclaré Aït Taleb.
Le ministre de la Santé a également appelé au respect des gestes barrières, qui permettront à cette campagne de vaccination d’atteindre tous ses objectifs. Pour lui, la situation épidémiologique et l’opération de vaccination anti-Covid-19 sont intimement liées. Une situation épidémiologique correcte permettra au pays de réaliser plus rapidement une immunisation collective.
Des effets secondaires minimes constatés
Moulay Saïd Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM), a déclaré que les effets secondaires ressentis étaient très légers parmi les citoyens durant cette première semaine : douleurs au point d’injection, courbatures, petits frissons nécessitant une prise de paracétamol, etc.
Le président de la SMSM a indiqué que les effets disparaissent généralement le lendemain de l’injection. «Il y avait deux cas qui ont été jugulés sur place. Un cas de choc anaphylactique (réaction allergique exacerbée), mais tout s’est bien passé et quelques heures plus tard, la personne est rentrée chez elle. Le second cas était celui de palpitations», souligne Moulay Said Afif.
Le médecin a fait savoir qu’avant la vaccination, le patient est soumis à un interrogatoire pour parer à tout éventuel problème de santé et, après l’injection, les personnes doivent rester 15 minutes dans la salle d’attente, avant de rentrer chez elles. «Nous avons vacciné plus de 200.000 personnes en l’espace de trois jours. C’est très important par rapport à ce qu’on a vu dans d’autres pays comme la France, l’Italie, etc.», estime le professeur Afif.
Si l’on se fie aux chiffres, la France qui a commencé sa campagne de vaccination le 27 décembre dernier (soit près de 40 jours) en est à 1,609,072 millions de personnes vaccinées (40.000 vaccinations en moyenne par jour). Le Maroc quant à lui a une moyenne plus élevée (50.000 vaccinations quotidiennes).
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La Haute autorité de santé (HAS) a donné ce mardi son feu vert pour la vaccination de la population française à l’aide du vaccin d’AstraZeneca. En raison du manque de données pour évaluer l’effet du vaccin sur les plus de 65 ans, la France a décidé d’administrer AstraZeneca uniquement aux professionnels de la santé et aux personnes âgées de 50 à 65 ans.
La France rejoint donc la Suède, l’Allemagne et l’Italie qui ont également décidé de ne pas administrer le vaccin d’AstraZeneca aux personnes âgées de plus de 65 ans. Des études complémentaires d’efficacité pour les personnes âgées sont attendues durant les prochains jours.
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