L’année 2021 est une année électorale par excellence. Une fois n’est pas coutume, les élections régionales, communales et législatives auront lieu en même temps, soit en juin 2021. Pour cette année, l’enjeu est évidemment de taille. Le budget réservé par le ministère de l’Intérieur est conséquent. En effet, une enveloppe budgétaire de 1,5 milliard de dirhams sera destinée au financement des campagnes électorales, à l’aménagement des bureaux de vote et à la mobilisation des ressources humaines. Chacune des élections à un rôle et un objectif particulier. Les élections municipales et régionales déterminent les partis politiques qui dirigeront les conseils locaux et régionaux, tandis que les élections législatives déterminent la composition de la Chambre des représentants et le futur Chef du gouvernement.
Le site «Maroc Hebdo»estime dans une chronique que «Dans tous ses discours, le Roi Mohammed VI a insisté sur le rôle décisif des élections pour l’avenir du Maroc, ainsi que sur l’implication des citoyens pour faire le bon choix». Le site souligne que «le rendez-vous électoral de 2021 ne peut être que le point de départ d’un nouveau modèle de développement et d’un mode de gouvernance mené par des élus ayant à cœur de servir leur pays».
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Justement, c’est là où réside le problème. Une crise de confiance s’est installée depuis quelques décennies. Le taux d’abstinence est élevé. Les Marocains n’ont pour la majorité pas confiance en leurs élus. Un rapport réalisé par le Think Thank Al Mountada a confirmé cette tendance. Le sondage réalisé par des cercles de travail de 310 personnes répartis en 16 provinces et qui a concerné 1001 participants indique que 83% des sondés ne font pas confiance aux partis politiques. Certains politologues prévoient même que le taux de participation lors de ces élections de 2021 soit le plus bas de l’histoire politique du royaume (taux plus bas enregistré en 2007, 37%).
Blocage dans l’adoption des prochaines lois électorales
Les formations politiques ont alerté le gouvernement sur le retard enregistré dans la réforme des prochaines lois électorales. Lors de sa dernière réunion, le comité exécutif de l’Istiqlal «appelle le gouvernement à accélérer l’achèvement de la formulation des réformes politiques et électorales et des projets de loi y afférents, d’y inclure toutes les dispositions convenues entre les partis politiques et de soulever les questions controversées au Parlement pour règlement».
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Le RNI a également appelé à la présentation des textes juridiques devant encadrer les prochaines échéances électorales. «Ces textes constituent un préalable essentiel pour renforcer la confiance des citoyens s’agissant de l’édification démocratique dans notre pays ainsi que pour la sensibilisation à la participation aux élections sur le plan local et national. Ce qui est à même de se refléter positivement au niveau de la vie politique».
Les reproches ont également émané du PPS et du PAM. Cependant, le Parti de la justice et du développement (PJD) a eu une réflexion différente lors de la dernière réunion de son conseil national. Le PJD a critiqué l’attitude de certains partis politiques qui veulent renoncer «aux acquis démocratiques en relation avec les lois électorales».
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Le parti dirigé par Saad Dine El Otmani fait référence aux propositions des autres formations et qui consistent à apporter un changement au mode de calcul du quotient électoral et au seuil électoral. Un processus qui n’arrange en rien le parti islamiste. L’attente est donc le mot d’ordre de ce début d’année 2021. Le début tardif de la campagne de vaccination contre la Covid-19 risque aussi de retarder la date des élections surtout si le Maroc ne réussit pas à atteindre l’immunité collective à fin mai 2021.
Saigner pour guérir
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