On y est. Après plusieurs mois d’attente, le Maroc a officiellement lancé ce jeudi soir sa campagne de vaccination contre la Covid-19. L’image est forte, on y voit le roi Mohammed VI en tenue décontractée se faire vacciner dans son bureau au palais royal de Fès. Le soir même, l’opération de vaccination des professionnels de la Santé a démarré dans plusieurs villes du Royaume, dont Casablanca, Rabat, Tanger et Fès.
«Le vaccin est disponible et tout le monde en bénéficiera selon une stratégie bien définie», déclare Zakia Marsou, médecin-chef au service Réseau des établissements de santé à la direction régionale de Santé de Fés-Meknès. La responsable indique que la première étape de vaccination concerne le personnel soignant et les citoyens âgés de plus de 75 ans.
De son côté, Abdelmoula Boulamizat, directeur régional de la santé de Rabat-Salé-Kénitra, a souligné que des staffs médicaux et paramédicaux ont été mobilisés dans l’ensemble des centres de vaccination pour la réussite de cette campagne. Le responsable régional assure également que d’intenses préparatifs ont été menés au cours des dernières semaines, portant essentiellement sur l’aspect logistique et la formation du personnel mobilisé.
Halte au détournement de flacons
Le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb alerte contre lerisquede corruption quipourrait porter atteinte à cette campagne. Le ministre a demandé à ses délégués et directeurs régionaux de faire attention au détournement de flacons dans les différents centres de vaccination, rapporte le journal Assabahdans son édition du vendredi 29 janvier 2021.
D’après la même source, Abdelhakim Yahyane, directeur de la population au ministère de la Santé a indiqué qu’il faut veiller à la bonne gestion des doses, de la réception jusqu’à la «restitution des flacons vides»aux dépôts des pharmacies provinciales.
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Cette question avait également été évoquée par le député du Parti authenticité et modernité (PAM) Hicham El Mhajri lors d’une intervention au Parlement. Ce dernier s’était adressé directement à Aït Taleb pour l’alerter contre les risques de corruption ou de détournement de stocks de vaccins. Le député avait souligné que ce type d’incidents viendrait anéantir tous les efforts de sensibilisation et de mobilisation opérés par son département dans la lutte contre la pandémie.
Sinopharm et AstraZeneca : quelle efficacité contre les nouveaux variants ?
Parmi tous les laboratoires pharmaceutiques qui ont fait des recherches sur le virus SARS-Cov-2 et préparé des vaccins contre la pandémie de la Covid-19, le Maroc a opté pour le Chinois Sinopharm et leSuédo-britannique AstraZeneca. Pour l’heure, deux millions et demi de doses sont arrivés sur le sol marocain, une quantité suffisante pour vacciner 1,25 million de citoyens marocains. D’après quelques sources médiatiques, le Maroc devrait recevoir très prochainement huit millions de doses du vaccin d’AstraZeneca, pour atteindre une quantité totale reçue de dix millions de doses.
Cependant, ces vaccins sont-ils efficaces contre les nouveaux variants de la Covid-19 ? Yang Xiaoming, président de China National Biotec Group (CNBG), filiale de Sinopharm précise que, de façon générale, les nouvelles souches du coronavirus n’affecteront pas l’efficacité du vaccin, rappelant que ce dernier a un taux d’efficacité de 79%. «Pendant la conception du vaccin, nous avons vérifié son efficacité contre des variantes qu’on a extraites du virus. Notre produit s’est avéré efficace et capable de faire face à toutes les souches de la Covid», souligne le président de la CNBG.
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De son côté, Pascal Soriot, directeur général du laboratoire suédo-britannique, affirme que le vaccin est capable de combattre les nouveaux variants du coronavirus. «Nous pensons pour l’instant que le vaccin devrait rester efficace. Mais on ne peut pas en être sûr donc nous allons faire des essais». Le patron d’AstraZeneca a assuré que de nouvelles versions étaient préparées au cas où, tout en espérant ne pas en avoir besoin.
Pour rappel, un seul cas contaminé par le nouveau variant britannique de la Covid-19 a été détecté à ce jour au Maroc. Il s’agit d’un Marocain résidant en Irlande qui est arrivé à bord d’un bateau venu de Marseille, le 18 janvier dernier. Croisons les doigts pour qu’il n’y en ait pas d’autres.
Rougeole : le Maroc pas totalement couvert
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