Malgré la signature d’un accord entre le ministère de la Santé et l’Inde, la piste d’une livraison rapide du vaccin du groupe AstraZeneca s’éloigne. L’Inde a annoncé le début de la livraison des vaccins aux pays voisins. Le Bhoutan, les Maldives, le Népal, le Myanmar ont reçu hier les premières doses duvaccin. Le Sri Lanka, l’Afghanistan et l’Île Maurice seront les prochains pays à être servis.
Le Maroc a-t-il changé de fournisseur ?
Le 18 septembre 2020, le Maroc a signé un mémorandum d’entente pour l’acquisition de vaccins anti-Covid-19 produits par la société russe ‘R-Pharm’, sous licence du groupe AstraZeneca. D’après Hespress FR, le choix du Royaume a changé en passant de R-Pharm au laboratoire Indien Serum Institute Of India (SII), producteur de vaccin sous licence du groupe AstraZeneca. Un choix qui aurait été fatal pour le département d’Aït Taleb. D’après la même source, au moment de se faire livrer le vaccin britannique, l’Inde a annoncé le lancement de sa campagne de vaccination qui vise à vacciner plus de 300 millions de personnes d’ici fin juillet. Le pays a dû suspendre la livraison du vaccin AstraZeneca vers le Maroc.
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Aziz Ghali, président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH) a souligné que si le Maroc avait maintenu le premier choix de fournisseur, la campagne de vaccination aurait démarré il y a un moment déjà. Aziz Ghali ajoute que le laboratoire R-Pharm n’avait pas besoin de servir son pays d’origine la Russie, qui se fait vacciner avec son propre vaccin Spoutnik V, contrairement au SII qui sert aujourd’hui la population indienne.
Par ailleurs, un incendie s’est déclaré ce jeudi au Serum Institute of India (SII), les médias ont précisé que la production de vaccins contre le Covid-19 n’a pas été affectée.
Le cas Sinopharm
Premier laboratoire à avoir signé un accord de coopération avec le Maroc, le cas “Sinopharm” est plein de mystères. Le Maroc avait conclu un deal avec le groupe China National Biotec Group Company Limited (Sinopharm). Ce deal prévoit une participation du Maroc dans les essais cliniques de phase III du laboratoire chinois en contrepartie d’une livraison prioritaire du vaccin.
Le Maroc a rempli sa part du contrat en mobilisant600 volontaires. De l’autre côté, la Chine n’a toujours pas fourni de doses au Royaume alors que la livraison était prévue pour fin décembre 2020. Pire encore, plusieurs pays ont pu recevoir des vaccins de Sinopharm. Parmi eux, les Émirats arabes unis, l’Égypte, la Jordanie et la Serbie. Pourquoi ces pays ont été priorisés par rapport au Maroc ? Que s’est-il passé au juste pour que la livraison ait été bloquée ?
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Le silence du gouvernement Saad Dine El Otmani accentue l’incompréhension et laisse place aux rumeurs. Dans son éditorial hebdomadaire, Fahd Yata, directeur de publication de La Nouvelle Tribune déplore l’attitude des responsables à ce sujet. «Notre pays souffre d’un mal profond, celui du manque de volonté communicante. Àl’opposé, dans des pays voisins, outre Méditerranée certes, les chefs de gouvernements, les ministres de la Santé, etc., sont quotidiennement sur le pont pour informer et prévenir leurs opinions publiques respectives», souligne Fahd Yata. Ce dernier estime que sur la question des retards de livraison, il n’y «a pas ou peu de visibilité, pas de ligne directrice, pas d’explication sur les raisons de ces retards (…) Chez nous, avec atavisme, sinon fatalisme, on se contente de gagner du temps, jusqu’à la semaine suivante!», dit-il.
Mardi à la Chambre des Conseillers, Abdeslam Lebbar, président du groupe de l’Istiqlal à la Chambre des conseillers a demandé la démission du gouvernement El Otmani. «Vous avez donné de fausses promesses aux citoyens, vous êtes un gouvernement incompétent et vous devez présenter votre démission», a martelé le responsable du groupe PI.
Une chose est sûre, face au refus de communiquer davantage sur les véritables raisons de ce blocage, le gouvernement devra s’attendre à s’exposer de plus en plus à ce genre de critiques.
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