Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Contribution sociale : tout ce que vous devez savoir

Contribution sociale : tout ce que vous devez savoir

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Dès ce mois de janvier, les salariés recevant un salaire mensuel net de 20.000 DH constateront un changement sur leur bulletin de paie. C’est la conséquence de la contribution de solidarité sociale, une mesure phare de la Loi de finances 2021. Cette contribution cible les particuliers et les sociétés à partir d’un certain niveau de bénéfices ou revenus. Qui est concerné ? Et comment calculer la contribution sociale ?

Temps de lecture : 4 minutes

Adoptée dans le cadre de la Loi de finances 2021, la contribution de solidarité sociale devra être prélevée dès ce mois de janvier. Cette mesure phare de la Loi de finances cible les particuliers et les sociétés à partir d’un certain niveau de bénéfices (1 million de DH pour les structures soumises à l’IS) ou de revenus (240.000 DH nets annuels pour les personnes physiques). Dans son édition de ce mardi 19 janvier, L’Économiste a mis en lumière les dessous de cette mesure.

Assurant que les modalités d’application de cet impôt temporaire, prévu pour une année, seront identiques à celles de la contribution sociale mise en œuvre en 2013, le journal souligne que seul le barème diffère. «La Direction générale des impôts (DGI) devrait d’ailleurs publier dans le courant de la semaine la circulaire relative aux dispositions fiscales de la Loi de finances 2021», explique la même source. Afin de recueillir les dernières observations, cette instance a tenu sa réunion traditionnelle avec les membres de l’Ordre des experts-comptables. Et d’ajouter que «le document devrait être diffusé afin de permettre aux entreprises de paramétrer leurs logiciels pour pouvoir servir la paie du mois de janvier conformément aux dispositions du budget 2021».

Les cibles

La contribution de solidarité sociale vise à financer, en partie, l’élargissement de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) auxmicro-entrepreneurs, auto-entrepreneurs, et travailleurs de l’économie informelle.L’objectif est de leur assurer une couverture médicale, voire sociale. Cependant, cette mesure alourdit la pression fiscale sur les entreprises marocaines. Son prélèvement portera sur les bénéfices et selon le barème suivant : 1,5% pour les bénéfices nets annuels compris entre un et cinq millions de DH (MDH), 2,5% pour les bénéfices nets annuels compris entre cinq et 40 MDH, et 3,5% pour les résultats nets annuels supérieurs à 40 MDH.

Lire aussi :Loi de finances : ce qui va changer en 2021

Pour les personnes physiques, la contribution sociale s’applique au revenu brut pour les salariés, diminué des charges et cotisations CNSS et AMO et de l’IR. La contribution sociale de solidarité sera, éventuellement, prélevée sur tout salaire net supérieur à 20.000 DH et à hauteur de 1,5%. «Sont imposables les personnes physiques titulaires de revenus professionnels, notamment de bénéfices provenant de l’exercice des professions commerciales, industrielles, artisanales, et de revenus agricoles ou locatifs. Les revenus de valeurs mobilières et de profit immobilier n’ont pas été exclus par la Loi de finances», ajoute le quotidien économique. Sont également concernées les personnes physiques générant des revenus salariaux et assimilés.

Comment calculer la contribution sociale ?

Concernant le calcul de la contribution sociale pour les personnes physiques, le journal souligne qu’il est fait sur la base du revenu de source marocaine net d’impôt. «Ainsi, pour les revenus professionnels, elle s’applique au montant du bénéfice net comptable ou le bénéfice minimum ou forfaitaire, diminué de l’impôt sur le revenu (IR)», explique le quotidien. S’agissant des revenus fonciers, ellevise le montant brut du revenu acquis, diminué du montant de l’IR. En revanche, elle s’applique pour les salariés. «En somme, la contribution est retenue sur la base du salaire effectivement empoché par le contribuable».En d’autres termes, elle sera supportée par le salarié puisqu’il est impossible qu’elle soit payée par l’employeur. En effet, si ce dernier augmente le brut imposable, la valeur de la contribution sociale de solidarité augmentera également. Une course sans fin. Et d’ajouter que «dans le cas où un employeur procèderait à la déduction des intérêts de prêt immobilier ou des primes ou cotisations relatives à des contrats d’assurance-retraite non admises en déduction de la base de la contribution, l’IR à prendre en considération est indexé sur le revenu net salarial avant déductions».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

TGR : «Il est essentiel d’être agile afin de protéger nos entreprises et nos citoyens», Noureddine Bensouda

La seizième édition du Colloque international des Finances publiques, organisée par la Trésorerie générale du Royaume, se déroule les 1ᵉʳ et…

Alstom décroche le contrat pour les rames de la LGV Kénitra à Marrakech

Le constructeur ferroviaire français Alstom a été sélectionné pour fournir les rames automotrices de la future ligne à grande vitesse (LGV) …

Agriculture : l’OCP dévoile une vision ambitieuse pour l’Afrique

La sécurité alimentaire est un enjeu majeur du 21ᵉ siècle, particulièrement dans un contexte où les défis climatiques et démographiques se f…

MAS 2024 : quelles stratégies pour l’aéronautique au Maroc ?

Sous patronage royal, le MAS 2024 accueille cette année 200 exposants, 75 délégations officielles et des professionnels de plus de 20 pays p…

PLF 2025 : bilan d’exécution des budgets des SEGMA

Le bilan d'exécution des budgets des Services de l'État gérés de manière autonome (SEGMA) pour les années 2022 et 2023 révèle des dynamiques…

PLF 2025 : évolution de la performance portefeuille publics

Le rapport sur les établissements et entreprises publics a révélé que le chiffre d’affaires (CA) des établissements et entreprises Publics (…

PLF 2025 : le foncier, un catalyseur d’investissement et de développement durable

Face à la pression sur le foncier, l'État a lancé une stratégie pour valoriser ses terres. C’est ce qu’a révélé le rapport sur le foncier pu…

PLF 2025 : évolution de la charge de la compensation

Les subventions jouent un rôle crucial pour compenser les fluctuations des prix des produits de base. Ces subventions visent à préserver le …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire