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À partir de ce mercredi 20 janvier, le démocrate Joe Biden prendra officiellement ses fonctions de président des États-Unis d’Amérique. Bien que l’on ne puisse prédire comment vont évoluer les relations maroco-américaines sous cette nouvelle administration, tout porte à croire que lecapital sympathie traditionnel partagé entre les deux pays va être maintenu. En effet, les relations d’amitié entre Rabat et Washington remontent à l’indépendance des États-Unis, le Maroc étant le premier pays à avoir reconnu l’indépendance des USA,et se sont renforcées avec lesadministrations américaines qui se sont succédées. Aujourd’hui, les fortes relations bilatérales entre les deux nations couvrent plusieurs domaines et secteurs, notamment l’économie, la lutte contre le terrorisme, et le voletpolitique.
Des relations économiques irréprochables
Depuis la signature en 2006d’un accord de libre-échange avec le pays de l’oncle Sam, les échanges commerciaux maroco-américains n’ont cessé de croitre pour atteindre les 51 milliards de DH (MMDH) entre 2016-2019. De plus, aujourd’hui, les États-Unis sont à la 7e place des partenaires commerciaux du Maroc, et comptent quelque 150 entreprises américaines implantées dans le Royaume. L’agence Millennium Challenge Corporation (MCC) et l’agence des États-Unis pour le développement international (USAID) se sont également engagées à jouer des rôles déterminants dans le développement du pays. Ainsi, selon l’ambassadeur américain au Maroc David Fischer,l’USAID «prévoit d’investir 100 millions de dollars (environ 1 MMDH) au cours des cinq prochaines années en étroite collaboration avec le gouvernement du Maroc pour soutenir la gouvernance locale participative, une croissance économique accrue, de meilleurs résultats en matière d’éducation et la résilience des communautés». La MCC quant à elle compte mobiliser 450 millions de dollars pour aider le Royaume à faire face à deux contraintes majeures à sa croissance économique : l’employabilité et la productivité des terres.
Lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale
Sur le plan sécuritaire, le Maroc et les États-Unis œuvrent de concert pour assurer la stabilité de l’espace sahélo-saharien et de l’Afrique du Nord. Dans le cadre d’une commission mixte de dialogue politique approfondi, les deux pays multiplient les efforts pour lutter contrele terrorisme dans lesdites régions. Les USA, comme plusieurs autres pays européens,ont d’ailleurs maintes fois loué l’expertise et le savoir-faire marocains en termes de lutte contre l’extrémisme et le radicalisme. À la fin de l’année 2020, Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), et David Fischer avaient convenu de consolider la coopération entre leurs deux pays en termes de lutte contre la criminalité transnationale organisée, tout en procédant à un échange d’expertises et d’expériences. Les deux responsables avaient également convenu de renforcer les efforts communs des services de la DGSN/DGST et des agences américaines pour contrer la menace terroriste, l’extrémisme violent, le crime organisé et leurs liens croissants dans la région de l’Afrique du Nord et du Sahel.
La reconnaissance de la marocanité du Sahara
Le président américain élu Joe Biden a choisi des diplomates chevronnés passés par l’ex-administration de Barack Obama commegage d’un retour à une politique étrangère plus classique. De ce fait, on peut au Maroc s’interroger sur ce qui adviendra de lareconnaissance par les États-Unis d’Amérique de la pleine souveraineté du Maroc sur son Sahara.David Fishera assuré que «Joe Biden ne reculera pas»sur cette décision. Il a expliqué, ce lundi à Rabat, que cette reconnaissance n’est qu’un «développement naturel» des positions constantes des administrations US depuis le début des années 2000. Lors du point de presse qui marquait la fin de son mandat au Maroc, Fischer a souligné que la réflexion sur une solution à ce conflit régional avait d’abord été enclenchée par l’administration Clinton. Puis le gouvernement de Barack Obama a pris le relais en intégrantle Sahara dans le programme d’assistance au Maroc. S’agissant de la position de l’administration du président élu, Joe Biden, vis-à-vis du Sahara, Fischer a dit être «convaincu que nous en serons tous satisfaits». Et d’ajouter : «Nous soutenons fortement le plan d’autonomie, et nous travaillerons avec les Nations Unies (ONU) et toutes les parties prenantes afin d’obtenir le résultat escompté». Tout en précisant l’importance du respect du processus politique de résolution de ce dossier en vigueur, il a conclu que «plusieurs pays en Europe croient fermement que les États-Unis et l’ONU finiront par trouver une solution à la question du Sahara marocain».
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