La pandémie de la Covid-19 a affecté tous les secteurs économiques. Cependant, tandis que certains ont bénéficié d’important soutien de la part de l’État, notamment le tourisme, d’autres peinent encore à joindre les deux bouts. Pire encore, en raison de la prolongationdes restrictions drastiques en vigueur, plusieurs opérateurs envisagent d’ores et déjà de déposer leur bilan. Parmi ces secteurs au bord du gouffre, on retrouve les métiers de bouche, les salles de sports etde fitness ainsi que les hammams traditionnels et les douches.
Le cri de détresse des professionnels de la restauration
Dans la soirée du mardi 12 janvier, le gouvernementa annoncé la prorogation de mesures restrictives pour une semaine, notamment un couvre-feu sur tout le territoire national de 21h à 6h et la fermeture des commerces, petits et grands, des cafés et des restaurants à 20h. Une décision qui vient faire saigner davantage les métiers de la bouche, dont le chiffre d’affaires (CA) a été divisé par deux, voire par trois lors de cette pandémie. Un repli estimé entre 35% à 95% du CA des opérateurs du secteur,et qui s’ajoute à une augmentation à plus de 50% de leur déficit, déplore la Confédération marocaine des métiers de bouche (CMMB) dans un communiqué de presse. Certains patrons, «affligés par les contraintes conséquentes, se sont retrouvés dans l’obligation de fermer boutique».
Selon Hamza Aboulfeth, fondateur de la franchise marocaine de restaurants présente à Casablanca et MarrakechFOD Maroc, les horaires imposés aux restaurants et aux cafés ne prennent pas en compte la nature de leurs activités. Il explique au journal L’Opinion qu’«en temps normal, les restaurateurs font leurs profits en majorité après 20h». Mais, en raisondesrestrictions en vigueur, «on fait 80% du peu du chiffre d’affaires qu’on enregistre entre 19h à 19h30». Et «au vu de cette affluence remarquable en un temps restreint de 30 minutes, nous ne pouvons même pas réduire l’équipe pour baisser les charges». La même source avance que cette situation ne risque pas de s’améliorer, surtout que, selon certaines rumeurs, il est prévu que les mesures actuelles resteraient «en vigueur tant que la campagne de vaccination ne serait pas lancée».
Les salles de sport dans le rouge
Autre segment très impacté par la pandémie de la Covid-19 et ses répercussions, celui des salles de sports et de fitness. La rédaction de Lebrief.ma a contacté Driss Chraibi, président délégué de l’Association marocaine des professionnels de l’industrie du fitness et de la remise en forme (AMPIF), pour avoir une idée sur l’ampleur de l’impact de cette crise sur le secteur. Ce dernier a expliqué : «Notre secteur vit, depuis le début de la pandémie, une situation qui est exceptionnelle dans la mesure où nous sommes le seul secteur qui a été fermé à 100% à partir du 15mars. Certaines parties du Royaume ont rouvert leurs salles fin juin, mais malheureusement fin aout elles ont dû refermer de nouveau leurs portes». D’après Chraibi, l’arrêt du secteur est non seulement dû aux exigences des autorités sanitaires, mais il a également été causé par sa qualification de «secteur à risque», ravivant ainsi la peur des adhérents et les éloignant des salles de sports. Une qualification qui, selon notre interlocuteur, n’est pas fondée, vu «qu’il n’y a aucun précédent de foyer de contamination dans une salle de sport, que ce soit au Maroc ou à l’étranger».
Par ailleurs, le président délégué de l’AMPIF estime queplusieurs salles ne rouvriront pas leurs portes après l’épisode Covid-19, et que beaucoup de personnes vont également perdre leur emploi. L’indemnité de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) a certes soutenu les salariés de ce secteur. La CNSSva continuer à leur verser 2000 dirhamsd’indemnités par mois jusqu’à fin mars, mais après cette échéance ils n’auront probablement plus de source de revenus. Pourquoi ? Parce qu’en raison de la fermeture prolongée des salles de sports, les finances de ces dernières sont dans le rouge, déplore Driiss Chraibi.Et d’ajouter : «Nousavons demandé au Parlement et aux ministères concernésdes avantages fiscaux, une réduction de la TVA, une assistance et un accompagnement financiers, mais malheureusement nous n’avons eu aucun retour ni aucune aide ou subvention». S’agissant des produits « Oxygène »et « Relance, Chraibi avance que ces solutions «ne font qu’alourdir les dettes des sociétés du secteur,alors que ces dernières ont plus besoin dans le contexte actuel d’une aide substantielle de l’État».
Même son de cloche chez les propriétaires de hammams traditionnels et de douches
Comme les salles de sports, les hammams traditionnels, lesdouches et les SPA ont également été condamnés à fermer leurs portes dans plusieurs villes du Royaume, dont Casablanca, afin de contenir la propagation du nouveau coronavirus. Rabii Ouachi, Président de la Fédération nationale des associations des propriétaires et gérants des hammams traditionnels et douches au Maroc, nous a confié que les propriétaires de ces établissements ont adressé le 13 janvier 2021 une lettre au Wali de la région Casablanca-Settat, afin de souligner leur détresse ainsi que celle de leurs employés. Dans cette correspondance, la Fédération appelle les autorités compétentes à accepter leur demande d’ouverture d’un dialogue afin d’échanger sur les éventuelles solutions à adopter pour sauver les opérateurs de ce business de la ruine. Elle exige aussi la réouverture immédiate des hammams et des douches, afin que leurs propriétaires puissent s’acquitter de leurs dettes, créances et engagements (salaires, loyers, crédits, travaux…). D’après la lettreci-après, lesdits propriétaires s’engagent à appliquer et à suivre à la lettre les protocoles de désinfection et de distanciation sociale, pourvu qu’ils puissent reprendre leurs activitésdans les meilleurs délais.
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