Accueil / Économie

ZLEC : Comment les africains veulent se prendre en mains

Temps de lecture

L’établissement de la Zone de libre échange continentale est l’un des projets clés pour développer le commerce intra-africain.Aujourd’hui, les passerelles entre les économies du continent sont limitées comparées à d’autres régions du monde. Les transactions commerciales entre les pays africains ne représentent que 16% du total des échanges. La mise en œuvre de la Zlec qui sera effective en juillet prochain permettra de relever le taux d’intégration à 25% d’ici 2022. Pour cela, il faudra que d’autres pays ratifient l’accord. Pour l’instant, ils sont 24 sur 55 à avoir franchi le pas. En outre, il faudra aussi accélérer les investissements dans les infrastructures et le travail sur le cadre réglementaire. Un réseau routier et de chemin de fer fiable, des infrastructures portuaires et aéroportuaires performantes sont indispensables pour accroître le commerce entre les économies africaines.

Le sommet de l’Union africaine de juillet prochainà Niamey au Niger va entériner la Zone de libre échange continentale (Zlec). L’établissement de la Zlec est l’un des projets clés pour développer le commerce intra-africain. Il fallait 22 ratifications pour que l’accord soit effectif. C’est le cas depuis le 30 mai. C’est l’un des chantiers phares de la présidence égyptienne de l’Union africaine. Mais, le président Paul Kagame du Rwanda est l’instigateur de ce projet. La Zlec doit permettre l’élimination progressive des droits de douane entre les pays membres. Aujourd’hui, les passerelles entre les économies du continent sont limitées comparées à d’autres régions du monde.

Les transactions commerciales entre les pays africains ne représentent que 16% du total des échanges. Ce niveau est 3 voire 4 fois plus faible comparé à d’autres régions du monde. L’opérationnalisation de la Zlec va contribuer à augmenter le commerce intra africain de 60% sur les trois prochaines années pour le porter autour de 25%. La Banque africaine de développement ou encore le FMI poussent cette initiative. Elle devrait contribuer à renforcer le poids de l’Afrique dans le commerce mondial. Il se limite à 2% aujourd’hui. Mais le premier avantage se situe d’abord au niveau local. La mise en œuvre de la zone de libre-échange pourrait faire augmenter le PIB du continent de 35 milliards de dollars sur les cinq prochaines années selon les estimations de la Banque africaine de développement.

Le Nigéria hésite encore

Pour accélérer l’intégration des économies africaines, il faudra un plus grand nombre de ratifications. Sur les 52 pays signataires de l’accord, 24 ont déjà fait le pas. L’un des poids lourds du continent, en l’occurrence le Nigéria hésite encore. Le pays conditionne la ratification de l’accord aux résultats de l’étude de son impact sur son économie. Le ralliement du Nigéria sera un signal fort d’autant plus que l’Afrique du Sud et l’Égypte, deux autres puissances économiques du continent ont déjà ratifié l’accord. Le Maroc a lancé le processus de ratification.

Au-delà des adhésions, il faudra aussi accélérer le rythme des investissements et des réformes de structure dans chacun des pays pour faciliter le business entre les États. Un réseau routier et de chemin de fer fiable, des infrastructures portuaires et aéroportuaires performantes sont indispensables pour accroître le commerce entre les économies africaines. La compétitivité du coût de la logistique est un élément essentiel pour dynamiser le commerce entre les pays.

En plus du renforcement du commerce intra africain, les dirigeants travaillent sur l’intégration des marchés financiers pour en faire de véritables leviers dans le financement des économies du continent. Un projet d’interconnexion de sept Bourses est en cours. Aujourd’hui, les banques jouent déjà un rôle important dans l’intégration des économies africaines. Leur présence dans plusieurs géographies permet de créer des ponts entre les différents pays. L’évolution du cadre réglementaire est nécessaire pour accélérer les synergies.

Dernier articles
Les articles les plus lu

HCP : 69% des grossistes prévoient à une stabilité des ventes au T4-2024

Économie - Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), 69% des grossistes prévoient une stabilité, tandis que 25% envisagent une hausse.

Mbaye Gueye - 12 décembre 2024

Lancement de l’opération de recensement général du cheptel national 2024 à Taounate

Économie - L'opération de recensement général du cheptel national 2024 vient d'être lancée avec succès au niveau de la province de Taounate.

Mbaye Gueye - 12 décembre 2024

Mutandis SCA : émission obligatoire ordinaire par placement privé de 300 MDH

Économie - Cette opération a été structurée en deux tranches remboursables par amortissement progressif sur une période de 5 ans.

Mbaye Gueye - 12 décembre 2024

Le Maroc, destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille

Économie - e Maroc s’est affirmé comme la destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille en 2024.

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024

Pêche côtière et artisanale : hausse de 6% de la valeur des produits commercialisés à fin novembre (ONP)

Économie - L’Office national des pêches (ONP) a indiqué que les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams (MMDH)

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024

OCP : émission obligataire ordinaire de 5 MMDH

Économie - L'OCP a annoncé une émission obligataire ordinaire d'un montant total de 5 milliards de dirhams (MMDH).

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024

BAM : les dépôts bancaires ont progressé 7% à fin octobre

Économie - BAM indique que les dépôts bancaires se sont établis à 1.213,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, soit une hausse de 7%.

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024

BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.121,1 MMDH à fin octobre

Économie - L’encours du crédit bancaire s’est établi à 1.121,1 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2024.

Mbaye Gueye - 11 décembre 2024
Voir plus

PLF 2025 : un budget tourné vers l’avenir social et économique

Économie - Le PLF 2025 a été adopté vendredi par la Chambre des représentants avec 171 voix en faveur, 56 contre et une abstention.

Ilyasse Rhamir - 15 novembre 2024

Chambre des conseillers : la première partie du PLF-2025 a été adoptée à la majorité

Économie - La Chambre des conseillers a adopté à la majorité la première partie du Projet de loi de finances (PLF) pour l'exercice 2025.

Mbaye Gueye - 3 décembre 2024

Économie nationale en 2023 : quelles perspectives de reprise ?

Économie - Quelles sont donc les perspectives de reprise de l'économie nationale dans un contexte d'incertitudes ?

Manal Ben El Hantati - 23 janvier 2023

Hydrogène vert : le Maroc s’engage dans la transition énergétique

Économie - Nizar Baraka a souligné le potentiel du secteur portuaire dans la transition vers des alternatives utilisant l'hydrogène vert.

Chaima Aberni - 15 janvier 2024

Adoption de la 1ère partie du PLF 2025 par la Chambre des conseillers

Économie - La Chambre des conseillers a adopté, à la majorité, la 1ère partie du PLF 2025 lors d'une séance plénière tenue le 5 décembre 2024, en présence de Fouzi Lekjaa.

Rédaction LeBrief - 5 décembre 2024

5G au Maroc : un défi technologique avant le Mondial 2030

Économie - À l’approche du Mondial 2030, le Maroc aspire à intégrer pleinement la 5G dans son paysage technologique.

Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire