L’armée constitue un motif de fierté pour tous les Marocains. Depuis deux mois maintenant, l’opération menée par les soldats marocains pour restaurer la libre-circulation au passage frontalier de Guerguarate est l’un des sujets de conversation du moment. La rapidité d’action, l’efficacité et la rigueur de l’armée marocaine forcent l’admiration. Mais connaît-on vraiment cette institution ? Comment est-elle organisée ? Quels sont les moyens dont elle dispose ? Quelle place occupe le Maroc dans le classement des armées du monde ?

Symbole d’indépendance et de souveraineté, l’armée est l’institution qui permet à tout pays de s’affirmer politiquement et de devenir un acteur de la scène internationale. Le Maroc ne fait pas l’exception. Il y a 64 ans, au lendemain de sa libération du joug colonial, le Royaume se dotait de sa première armée nationale. Cette institution arrive en tête en termes de confiance des Marocains. Ainsi, 87% des personnes âgées de 18 à 29 ans font confiance à l’armée. Cet indice de confiance augmente chez la catégorie des personnes âgées de 40 à 49 ans pour atteindre 92%. C’est ce que révèle l’«Indice de confiance dans les institutions en 2020», rendu public par l’Institut marocain d’analyse des politiques (MIPA), au mois de décembre dernier.

Histoire de l’armée marocaine

La première armée régulière a été créée sous le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727). Mais ce n’est qu’avec l’avènement de l’indépendance du Maroc que feu Mohammed V charge le Prince héritier de fonder la première armée nationale.

Un soldat peignant les armoiries des FAR sur un véhicule en 1956 © DR

Le 14 mai 1956, dans la vaste enceinte du Méchouar de Rabat, sous le soleil de mai, la jeune armée marocaine forte de 15.000 hommes prête serment au défunt Souverain, son chef suprême. Cette institution a été baptisée les Forces armées royales (FAR) avec une devise sacrée : «Dieu, la Patrie, le Roi». En sa qualité de chef suprême de l’armée, le Chef de l’État porte un uniforme militaire. Le Souverain peut être en tenue de général, d’aviateur ou d’amiral. À ses débuts, l’essentiel de l’effectif de l’armée marocaine était composé des unités relevant de l’armée de libération, mais aussi d’unités ou d’éléments marocains formés au sein de l’armée française et qui avaient participé à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d’Indochine. Satisfait de cet encadrement, feu Mohammed V a tenu à l’exprimer à la fin de la parade : «Le défilé auquel nous venons d’assister est votre œuvre, vous avez pris une part active à sa préparation. Je vous en remercie, vous avez servi le Maroc votre pays et la France, notre alliée». Les éléments de l’ancienne zone espagnole ont aussi rejoint les rangs des FAR avant la création progressive des autres composantes : les Forces royales air, la Marine royale et la Gendarmerie royale. Au fil des ans, les FAR vont se professionnaliser, se moderniser et se hisser au niveau des armées les plus développées du monde.

Feu Hassan II accompagné du Prince héritier Sidi Mohammed et du Prince Moulay Rachid inspectant les troupes positionnées au Sahara dans les années 1980 © DR

Quelle est la force de frappe de l’armée marocaine ?

La loi de finances 2021 a alloué à l’Administration de la défense une enveloppe de près de 12 milliards de dollars (111 milliards de dirhams) soit 3,3% du PIB pour l’achat et la réparation de matériel militaire. C’est dire l’intérêt accordé par le Royaume au domaine militaire. Le Maroc n’a pas à rougir devant les autres armées puissantes et modernes, étant donné que le pays, malgré ses moyens limités, a augmenté de façon exponentielle son budget militaire par rapport aux autres pays de sa catégorie. Sur ce volet, le Maroc est classé 39e sur 139évalués par Global Firepower en 2021. Le think-tank classe annuellement les armées suivant l’indice de puissance militaire. Le Maroc se positionne en 2021à la 53e place au niveau mondial(57e en2020)et à la 5e place au niveau africain au titre des capacités de son armée. Il détient une note de 0,8739(0,0000 considérée comme parfaite). Que ce soit au niveau des forces aériennes ou navales, le Maroc est moins bien loti que ses voisins. Malgré les efforts déployés ces dernières années pour doter les Forces royales air de chasseurs de dernière génération, Global Firepower classe le Maroc au 40e rang avec une force aérienne totale de 249appareils contre 519pour l’Espagne et 551 pour l’Algérie.

Idem pour les forces navales, le Maroc pointe à la 21e place ,certes avec 6frégates et 1corvette, mais l’Algérie fait mieux avec 8sous-marins en service, 8frégates et 10corvettes. Quant à la Marine espagnole, elle compte 1 porte-avions, 11 frégates et 2sous-marins. Le point fort du Maroc est sans équivoque la « masse » de son armée. Avec un effectif de 310.000 soldats, le Maroc occupe de 18e place mondiale en termes de personnel militaire. Pour ne limiter la comparaison qu’aux pays voisins, l’Algérie est 35e avec 130.000 soldats engagés et l’Espagne 36e avec 125.000 militaires. La force de frappe terrestre semble être le maillon fort des FAR qui comptent 3033 chars (10e au classement mondial), loin devant les pays limitrophes. Les FAR possèdent aussi 8.000 véhicules blindés, 510unités d’artillerie automotrice et 144 lanceurs de missile, la défense au sol est donc très développée. Et puis le Maroc a un avantage tactique de taille que Global Firepower ne mentionne pas. Mis sur orbite, respectivement en novembre 2017 et en novembre 2018, les deux satellites Mohammed VI-A & B ont permis au Royaume de réaliser un saut qualitatif en matière de renseignements militaires.

Effectif et arsenal des Forces Armées Royales © Lebrief.ma
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Dernier élément et non des moindres, le Maroc s’apprête à entrer dans le club des fabricants d’armes, dans le but d’atteindre l’autosuffisance dans ce domaine et de réduire la lourde facture d’importation d’armes et d’équipements militaires. Ainsi, après son approbation par les deux Chambres du Parlement, en un temps record et à l’unanimité au mois de juillet dernier, la loi 10.20 relative aux matériels et équipements de défense et de sécurité, aux armes et aux munitions, ouvre la voie au développement de l’industrie de l’armement sur le sol national. Selon des rapports d’organisations spécialisées dans les affaires militaires, le Maroc devrait détenir, en 2025, une industrie moderne de matériel militaire léger et d’ateliers destinés à parvenir à l’autosuffisance en matière de munitions. Début janvier 2021, lors de la tenue de la 11e session du Comité consultatif de défense Maroc-USA à Rabat, les responsables marocains ont invité leurs homologues américains à explorer davantage les opportunités de collaboration pour l’implantation au Maroc de projets conjoints d’industrie de défense.

Organisation des FAR

Au Maroc, il n’y a plus de ministère de la Défense depuis la tentative de coup d’État de 1972. Le Roi est Chef suprême et Chef d’État-Major général des FAR. Dans son article 42, la Constitution stipulequ’il «est le Garant de l’indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques». Quant au gouvernement, il ne compte qu’un ministère délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la défense nationale. Comme son nom l’indique, ce département est en charge du volet administratif de la Défense, la gestion financière des FAR, le fonctionnement de la justice et de la police militaire. Le ministère supervise les transactions d’achat des équipements militaires et compte une Direction générale de la sécurité des systèmes d’information (DGSSI) qui œuvre à combattre les crimes électroniques. Le ministre délégué à l’administration de la Défense nationale, Abdellatif Loudyi est chargé de répondre aux questions des parlementaires sur les sujets relatifs à l’institution militaire. Le ministre délégué a également une fonction protocolaire, puisqu’il est chargé, au côté de l’Inspecteur général des FAR de la réception des personnalités militaires en visite dans le Royaume. Le ministre délégué peut aussi représenter le Maroc dans des réunions consacrées à la coopération militaire au niveau international et signer le cas échéant des accords.

Mais sur le plan opérationnel, c’est bien l’Inspecteur général des FAR qui est aux commandes. Ce dernier assure la coordination entre les différents corps d’armée, y compris la Gendarmerie royale. Nommé en janvier 2017 au poste d’Inspecteur général des FAR, le général de corps d’armée (plus haut grade attribué au Maroc) Abdelfatah Louarak, est épaulé par d’autres généraux dont certains font partie du secrétariat militaire du Chef de l’État.

Abdelfatah Louarak, Inspecteur général des FAR, a été promu par le roi Mohammed VI, général de Corps d'armée, le 31 juillet 2017, à l'occasion du 18e anniversaire de l'intronisation du Souverain

Le général quatre étoiles, comme on le nommerait sous d’autres cieux, veille à l’exécution des tâches et à coopérer en harmonie avec les autres institutions, qu’elles soient civiles ou militaires. Le numéro 2 de l’armée marocaine effectue des visites sur le terrain dans les places d’armes, les casernes et les différentes bases militaires pour s’enquérir de la vie et du moral des troupes, de la rigueur, de la discipline, de la qualité de l’organisation, de la gestion et de l’équipement. L’état-major général des FAR repose aussi sur le travail de quatre bureaux dépendant des FAR. Le 2e bureau qui s’occupe des renseignements de l’armée, le 3e bureau chargé de la coordination interarmées, le 4e bureau qui traite de l’achat et de la distribution du matériel et le 5e bureau responsable de la sécurité militaire. Il y a aussi la Direction générale des études et de la documentation, un appareil sécuritaire des plus importants dirigé par un civil mais comptant parmi les services des FAR.

Il est aussi important de souligner que la Constitution de 2011 a instauré un Conseil supérieur de sécurité (cf. encadré). Cependant, cette instance de concertation sur les stratégies de sécurité intérieure et extérieure du pays et présidée par le Roi ne s’est jamais réunie.

Organigramme des Forces Armées Royales

Reprise du service militaire

Il fut un temps où les jeunes tentaient par tous les moyens d’échapper à l’obligation de conscription. Aujourd’hui, les générations montantes font tout pour être enrôlées dans l’armée. Abandonné en août 2007 pour des raisons budgétaires, le service militaire obligatoire a été réinstauré en 2019. Un engouement sans précédent s’en est suivi: 70.701 volontaires ont postulé dont 24.000 filles, sur les 80.000 recensés lors de l’opération de présélection, ce qui a amené à augmenter le nombre des appelés de 10.000 à 15.000, sur ordre du Roi. Par la suite, 25.808 assujettis ont été convoqués, dont 15.362 sélectionnés pour effectuer le service militaire, contre 6.439 personnes non retenues, parmi lesquelles 87% étaient inaptes temporairement ou définitivement. Le premier groupe de 15.362 jeunes âgés de 19 à 25 ans a vécu depuis le 1er septembre 2019 des expériences de vie inédites dans les différentes unités des FAR.

Des jeunes filles faisant partie du premier groupe d'appelés dans le cadre du service militaire obligatoire © DR

Ce premier contingent, choisi parmi toutes les régions du Royaume et des différentes classes de la société, a suivi une formation militaire d’une durée de 4 mois puis une formation dite de spécialisation. Les assujettis ont bénéficié en plus d’une instruction militaire complémentaire et d’une formation professionnelle dans 64 spécialités différentes : agent de prévention et de surveillance, aide moniteur de sport, technicien d’espace vert, informatique, mécanique et électricité auto, maçonnerie, menuiserie, restauration, aide-soignant, assistante d’accueil ou encore couture et coiffure, entre autres. Au terme de ces deux formations, 14.449 appelés, dont 1.001 de sexe féminin, ont accompli effectivement le service militaire et ont été libérés le 31 juillet dernier. À noter que 319 appelés ont réussi le concours des élèves sous-officiers dans les différentes armes et services des FAR, y compris dans la Gendarmerie royale. Dans la catégorie des soldats de réserve, 3.374 appelés volontaires sont convoqués par tranche pour subir une contre-visite médicale, des tests de laboratoires et sérologiques, en prévision de leur incorporation dans les rangs des FAR et des Forces auxiliaires. Grâce à cette expérience, le Maroc élargit sa base de forces de réserve afin d’y recourir si nécessaire pour contribuer à la défense de la patrie et faire face à tous les défis sécuritaires et catastrophes naturelles.

Actions humanitaires au Maroc et à l’étranger

Il suffit de s’arrêter sur le rôle joué par la médecine militaire pendant cette pandémie de Covid-19 pour se rendre compte de l’engagement des FAR sur le volet social et humanitaire. Dès le 17 mars 2020, le Roi a donné ses instructions à l’Inspecteur général des FAR à l’effet de déployer des moyens de médecine militaire en renforcement des structures médicales dédiées à la gestion de cette pandémie, et ce, en vue de pallier certaines insuffisances. Les professionnels de la santé sont unanimes pour dire que sans le soutien de la médecine militaire, notre système sanitaire se serait effondré. Le Service de santé des FAR a mobilisé tous ses moyens pour contribuer à l’effort national de lutte contre la Covid-19. À chaque fois que le Maroc est confronté à une catastrophe naturelle ou à une situation difficile, l’armée est en première ligne pour aider les citoyens. En cette saison hivernale, des composantes terrestres, aériennes et médicales des FAR sont ainsi mobilisées pour apporter secours, assistance et réconfort aux populations qui pourraient être touchées par les intempéries, les fortes chutes de neige et les vagues de froid.

Les vaillants soldats marocains répondent présents à chaque fois que le Maroc ou un pays frère ou ami a besoin d’eux. Lors de l’été 2020, les FAR ont déployé un hôpital médico-chirurgical de campagne à Beyrouth pourles victimes de l’explosion survenue dans le port de la ville le 4 juillet, ayant fait au moins 137 morts et 5.000 blessés.

L'hôpital de campagne marocain installé à Beyrouth au mois d'août 2020 Des jeunes filles faisant partie du premier groupe d'appelés dans le cadre du service militaire obligatoire © DR

Opérationnel depuis le 10 août, cet hôpital de campagne multidisciplinaire comprenait plus de 150 militaires, dont 45 personnels médicaux de diverses spécialités (réanimateurs, chirurgiens, traumatologues, ORL, ophtalmologues, neurochirurgiens, pédiatres, pharmacien), des infirmiers spécialisés et des éléments de soutien. Il disposait également d’un bloc opératoire, d’unités d’hospitalisation, de radiologie et de stérilisation, d’un laboratoire d’analyse biologique et d’une pharmacie. Ainsi, durant trois mois, l’hôpital a assuré 23.167 consultations médicales au profit des blessés de la population libanaise, dont 8.863 hommes, 9.853 femmes et 4.451 enfants. D’autre part, 55.555 prestations médicales ont été fournies au profit de 21.018 hommes, 24.151 femmes et 10.386 enfants. D’autres hôpitaux de campagne marocains ont été déployés au Gabon, Niger, Congo Brazzaville, Jordanie (Zaatari), Mali, Guinée, Guinée-Bissau et Soudan du Sud.

Faiseurs de paix

Ils ne cessent depuis les années 1960 de participer, avec bravoure et parfois au péril de leurs vies, aux opérations de paix onusiennes. Les FAR sont actuellement présentes en République démocratique du Congo, en République centrafricaine et au Soudan du Sud. Cela illustre l’engagement permanent du Maroc au service de la paix et de la sécurité internationales, et met en exergue l’expérience et l’expertise acquises par les Casques bleus marocains pour promouvoir les valeurs universelles de solidarité, de dignité, ainsi que d’assistance humanitaire, à travers le déploiement de contingents des FAR, sous l’égide des Nations Unies sur différents continents. Le Royaume est à la 12e place des fournisseurs de troupes aux missions de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Le Secrétaire général de l'ONU António Guterres passant en revue un détachement

Au total, durant 60 ans, la contribution du Royaume du Maroc aux opérations de maintien de la paix et à l’action humanitaire fait état de la participation de plus de 74.000 Casques bleus marocains à 14 missions onusiennes. Les premiers furent déployés en juillet 1960 au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo), pays déstabilisé par une transition chaotique vers l’indépendance. En 1989, le Maroc déploie en Angola un contingent pour coordonner les actions sur le terrain de la Mission de vérification des Nations Unies. De 1992 à 1994, les FAR engagent 1 430 militaires, policiers et observateurs au sein de l’ONU en Somalie (ONUSOM I). Les soldats marocains ont également été mobilisés dans la deuxième opération en Somalie (ONUSOM II), en 1994. Plusieurs déploiements de troupes ont engagé le Royaume dans la résolution des conflits sur le sol européen. Le Maroc a participé aux opérations militaires dans le cadre de sa coopération avec l’OTAN : la Force de stabilisation en Bosnie-Herzégovine (SFOR) en 1995 et la Force de paix au Kosovo (KFOR) en 1999. En 2004, le Maroc obtient le statut « d’allié majeur hors-OTAN » lui permettant d’intervenir aux côtés de ses alliés européens et américains dans le cadre du dialogue sur la Méditerranée et de sa coopération militaire avec l’Europe et les États-Unis. Les contingents marocains ont participé à d’autres missions de paix dans le monde. À Haïti, en 2004, le Maroc a contribué à restaurer la sécurité et la stabilité politique à travers la mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH). En Afrique de l’Ouest, le pays déployait en Côte d’Ivoire 734 militaires en 2004, au plus fort de la crise postélectorale dans le cadre de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI).

En définitive, à côté de l’effort de guerre, les FAR se sont toujours engagées dans des tâches civiques et humanitaires, se vouant au service de leurs concitoyens en temps de crise. L’institution militaire est devenue un acteur public de référence.

Article 54 de la Constitution Il est créé un Conseil supérieur de sécurité, en tant qu’instance de concertation sur les stratégies de sécurité intérieure et extérieure du pays, et de gestion des situations de crise, qui veille également à l’institutionnalisation des normes d’une bonne gouvernance sécuritaire. Le Roi préside ce Conseil et peut déléguer au Chef du gouvernement la présidence d’une réunion du Conseil, sur la base d’un ordre du jour déterminé. Le Conseil supérieur de sécurité comprend, outre le Chef du gouvernement, le président de la Chambre des représentants, le président de la Chambre des conseillers, le président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et les ministres chargés de l’Intérieur, des Affaires étrangères, de la Justice et de l’administration de la Défense nationale, ainsi que les responsables des administrations compétentes en matière sécuritaire, des officiers supérieurs des Forces armées royales et toute autre personnalité dont la présence est utile aux travaux dudit Conseil. Le règlement intérieur du Conseil fixe les règles de son organisation et de son fonctionnement.

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