Accusée par les Casablancais et leur Conseil de ville d’être responsable des inondations survenues la semaine dernière, la Lydec s’explique. Ce mardi 12 janvier, le top management de la société délégataire a tenu un point de presse afin de revenir sur ce qui s’est passé entre le 5 et le 11 janvier à la suite des importantes averses qu’a connues la métropole.Jean-Pascal Darriet, directeur général (DG) de la Lydec, a d’abord tenu à préciser que «près de 800 agents toutes catégories confondues ont été mobilisés 24h/24 sur le terrain des opérations et plus de 300 unités (matériel de toutes sortes : hydrocureuses, aspiratrices, camions mini-cureurs, pompes et motopompes, véhicules…) ont travaillé sur les différentes interventions relatives au réseau d’assainissement, sans parler des 300 collaborateurs mobilisés en back-office». Selon lui, pendant lesdits six jours,7.887 interventions ont été menées par les équipes du délégataire. Jean-Pascal Darriet a de plus affirmé que la Lydec n’a aucunement déshonoré ses engagements vis-à-visde soncontrat de gestion déléguée, tout en notant: «nous sommes à jour par rapport au programme d’investissement. Je tiens à préciser que Lydec est contrôlée chaque année sur les réalisations prévues dans ledit programme».
Lire aussi :Inondations à Casablanca : Lydec se mobilise
Les réseaux d’assainissement de Casablanca dépassés par la croissance
Le DG de Lydec a expliqué quele débordement des égouts n’était pas la seule défaillance à l’origine des inondations de la semaine dernière, mais aussi le dimensionnement des canalisations qui n’est plus adapté à la ville. En d’autres termes, la capacité des réseaux d’assainissement est largement dépassée par sa forte croissance urbanistique de Casablanca. «Requalification urbaine du centre-ville (passage de zones villas à des zones immeubles…), ouverture de nouvelles zones péri-urbaines (Errahma, Dar Bouazza, Médiouna, Bouskoura…) engendrant un phénomène d’imperméabilisation des sols, ouverture de nouvelles voies à la circulation non-encore équipées en réseaux d’assainissement pluvial, nature de la topographie de la ville de Casablanca située en bord de mer…», tous cesfacteurs n’ont pas été pris en compte dans la capacité d’investissement de la gestion déléguée qui a été arrêtée pour la dernière fois en 2009. Saad Azzaoui, directeur maîtrise d’ouvrage à Lydec, indique pour sa part que suite à la décisiondes autoritéslocales d’ouvrir Casablanca à l’urbanisation (en 2010), la ville qui s’étendait sur 20.000 ha en 2010 a atteint 30.000 ha aujourd’hui, soit 10.000 en 10 ans. La capacité d’investissement de la gestion déléguée, dimensionnée en 2009,ne prévoyait quant à elleque 3.000 ou 4.000 ha de plus.
Lire aussi :Casablanca : les infrastructures mises à nu par les averses
Manque de financement
Par ailleurs, la direction du délégataire a soutenu lors du point de presse de ce mardi qu’elle a identifié depuis 2014, date de l’élaboration du Plan de Développement du Grand Casablanca, l’ensemble des besoins d’investissements en assainissement pluvial de la capitale économique. Cet investissement a été estimé à 15 milliards de dirhams à horizon 2027. Cependant, jusqu’à présent aucun financement n’a été mobilisé pour faire face à l’urbanisme galopant de la ville. Jean-Pascal Darriet a avancé dans ce sens que «des ressources supplémentaires sont nécessaires pour avancer dans le programme d’investissement, qui reste la solution pour régler tous les problèmes de débordements».
Indemnisation des sinistrés
S’agissant du dédommagement des personnes qui ont subi de graves dégâts en raison des inondations, la Lydec a souligné que l’indemnisation n’est pas systématique et doit se conformerà des dispositions règlementaires nationales et à celles du contrat de gestion déléguée. Selon la direction de la société,«les installations techniques du délégataire sont vérifiées et entretenues régulièrement, conformément aux dispositions du contrat de gestion déléguée. Ces opérations d’entretien et de vérification font l’objet d’une communication régulière aux autorités compétentes». Et d’ajouterque «si la preuve de la responsabilité de la Lydec est rapportée, les réclamations seront traitées dans le respect de la loi et des dispositions du contrat de gestion déléguée».
Lire aussi :Inondations et intempéries : le Chef de l’exécutif bloque le processus d’indemnisation
Pour rappel, le lancement de la procédure d’indemnisation des sinistrés des inondations repose sur la déclaration de Casablanca comme « zone sinistrée »parle Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani. Ce dernier n’a pour le moment fait aucune déclaration dans ce sens. Toutefois, le secrétariat général duParti de la justice et développement (PJD) a soigneusement évité d’imputer la responsabilité des événements de la semaine dernière à une quelconque partie. Il s’est par contre contenté d’exhorter le gouvernement, les collectivités et les parties délégataires à traiter les dégâts occasionnés par les précipitations.
Latifa Akharbach défend le droit universel à l’éducation numérique
Société - Latifa Akharbach, présidente de la HACA, a souligné que l’éducation à l’information et au numérique doit être considérée comme un droit universel.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Radars fixes : 270 millions gaspillés, une enquête en cours
Société - La BNPJ enquête sur les anomalies relevées par la Cour des comptes concernant le marché public de radars fixes.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Migration : un nouvel axe Maroc-UE en construction
Société - Le Maroc et l’Union européenne (UE) s’apprêtent à franchir une nouvelle étape dans leur collaboration stratégique sur le dossier migratoire.
Ilyasse Rhamir - 19 décembre 2024Violence envers les femmes : bilan de la campagne nationale
Société - La 22e campagne nationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles a été couronnée par la réalisation de 1.557 activités de sensibilisation à travers le Royaume, a annoncé mercredi à Agadir la ministre de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Naima Ben Yahia.
Farah Nadifi - 18 décembre 2024DGSN : numérisation des démarches administratives
Société - La DGSN introduit le portail interactif E-Police. Ce projet centralise une variété de services administratifs dans un espace numérique conçu pour tous les citoyens marocains.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Nouvelle liaison directe entre Fès et Milan-Bergame
Société - Lancement de sa nouvelle liaison directe entre Fès, capitale spirituelle du Maroc et Milan-Bergame, en Italie.
Rédaction LeBrief - 18 décembre 2024Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système
Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Cherté de vie : le citoyen se révolte
Société - Mis à rude épreuve par l’inflation et la hausse vertigineuse des prix à la consommation, les ménages se révoltent.
Khadija Shaqi - 5 décembre 2022Mères célibataires et mères divorcées : un vrai calvaire !
Dossier - Le statut des mères célibataires et divorcées au Maroc n’est pas de tout repos, entre traditions ancrées et exigences de modernité.
Sabrina El Faiz - 19 octobre 2024Aïd Al Adha : une fête à prix d’or
Hajar Toufik - 30 mai 2024Prix des médicaments : lancement des consultations avec les industriels pharmaceutiques
Société - Des rencontres seront organisées pour étudier les propositions des acteurs du secteur pharmaceutique concernant les prix de vente des médicaments. Le ministère de la Santé et de la Protection sociale les organise, du 28 juin au 1er juillet à Rabat.
Khadija Shaqi - 29 juin 2022Pénurie de médicaments : état des lieux, causes et solutions
Hajar Toufik - 14 septembre 2022CNSS : augmentation des pensions de 5%
Société - La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Alaoui, a présidé, ce vendredi, la réunion du Conseil d’administration de la CNSS.
Khadija Shaqi - 9 septembre 2022