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Après l’incident du Capitole, Donald Trump promet une transition ordonnée

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Ce mercredi 6 janvier, malgré le chaos provoqué par des milliers de manifestants pro-Trump qui ont envahi la colline du Capitole à Washington, le Congrès américain a certifié la victoire de Joe Biden à l’élection présidentielle. Suite à cette annonce, le président américain sortant Donald Trump a admis que son mandat est terminé. Le milliardaire républicain, qui ne cesse de remettre en question la légitimité du scrutin, a promis une «transition ordonnée» lorsqu’il cèdera la présidence du pays à Joe Biden le 20 janvier, jour de l’investiture du démocrate.

Lire aussi :Élection américaine : les partisans de Trump assiègent le Capitole

«Même si je suis en total désaccord avec le résultat de l’élection, et les faits me donnent raison, il y aura néanmoins une transition ordonnée le 20 janvier», a-t-il déclaré dans un communiqué. «J’ai toujours dit que nous continuerions notre combat pour garantir que seuls les votes légaux soient comptés. Bien que cela représente la fin du plus grand premier mandat de l’histoire présidentielle, ce n’est que le début de notre combat pour rendre l’Amérique à nouveau grande», a ajouté le président américain. Par ailleurs, après la victoire de ses deux candidats en Géorgie, le Sénat a basculé aux mains du Parti démocrate.

Les réactions aux États-Unis et dans le monde

Après l’intrusion de partisans de Donald Trump au sein du Capitole à Washington, les ex-présidents américains, notamment les démocrates Barack Obama, Bill Clinton et Jimmy Carter, ainsi que le républicain George W. Bush, ont condamné fermement les violences, dont le président sortant porte, selon eux, une part de responsabilité.Le futur président a, quant à lui, dénoncé une «insurrection», évoquant un «moment sombre» pour la démocratie.

Les réactions ont été vives dans le reste du monde, notamment au Canada, où le Premier ministre Justin Trudeau a dénoncé cette «attaque contre la démocratie survenue aux États-Unis, notre plus proche allié et voisin». Les pays de l’Union européenne ont dénoncé à l’unisson le chaos de mercredi au Capitole américain. Le président français Emmanuel Macron a pris la parole dans une vidéo pour affirmer : «nous ne cèderons rien à la violence de quelques-uns qui veulent remettre en cause la démocratie». «Je crois dans la force des institutions et de la démocratie américaine. Une transition pacifique en est le cœur», a tweeté la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a souligné que Joe Biden «a gagné l’élection». Même son de cloche à Berlin, où la chamelière Angela Merkel s’est dit «triste» et «en colère». «Je regrette profondément que le président Trump n’ait pas concédé sa défaite, depuis novembre et encore hier», a-t-elle déclaré à la presse.

En réaction à l’assaut du Capitole, la Chine a indiqué espérer un «retour à l’ordre» aux États-Unis. Pékin a dressé un parallèle entre la situation à Washington et les manifestations pro-démocratie à Hong Kong. «La fête de la démocratie est terminée», a proclamé quant à lui Konstantin Kosatchev, président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute du Parlement russe. Il est une parmi les nombreuses voix à Moscou critiquant les États-Unis. Pour Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, «le système électoral des États-Unis est archaïque, il ne répond pas aux normes démocratiques modernes». L’Iran a jugé que la démocratie occidentale était «fragile et vulnérable». «Nous avons constaté que dans [les pays occidentaux], malheureusement, le terrain est prêt pour le populisme, malgré les progrès de l’industrie et de la science», a déploré le président iranien Hassan Rohani.

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