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Aït Taleb : «Si tout se passe bien, on devrait passer le prochain Ramadan sans restrictions»

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Le ministère de la Santé a autorisé mercredi l’utilisation d’urgence du vaccin du laboratoire suédo-britannique AstraZeneca au Maroc. La date du début de la campagne de vaccination n’a pas encore été dévoilée. Elle dépendra de la réception des lots de vaccin. Lors d’une interview accordée à la chaîne 2M, Khalid Aït Taleb a déclaré que «si toutes les conditions sont réunies, on pourra passer le prochain Ramadan sans restrictions».

2021 sera-t-elle l’année du retour à la normale au Maroc ? En tout cas, le processus du lancement de la vaccination avance pas à pas. Ce mercredi 6 janvier, le ministère de la Santé a donné son aval pour l’utilisation d’urgence du vaccin du laboratoire suédo-britanniqueAstraZeneca. La date du lancement de la campagne de vaccination n’a pas encore été officialisée. Elle dépendra de l’arrivée du vaccin au Maroc.

Lors d’une interview accordée à la chaîne de télévision 2M, le ministre de la Santé Khalid Aït Taleb a affiché son optimisme par rapport à cette campagne : «Je pense que si tout se passe comme on l’a prévu, on devrait jeûner lors du prochain mois de ramadan sans restrictions».

Le ministre a souligné par la même occasion que le Maroc bénéficie d’une «grande expérience en vaccination», rappelant que le pays a réussi en 2013 à vacciner 11 millions de citoyens contre la rougeole en l’espace de deux mois.

Concernant le programme de vaccination, il devrait s’étaler sur 12 semaines. Deux doses de 0,5 ml chacune seront injectées dans les épaules descitoyens. La seconde dose injectée doit être administrée entre 4 et 12 semaines après la première.

Le ministre appelle dans ce sens les Marocainsà la prudence et à la mobilisation continue lors de cette campagne : «Il faut absolument maintenir les mesures préventives durant cette période puisque la réussite totale de cette vaccination n’opère qu’après l’injection de la deuxième dose», souligne Aït Taleb.

Les premières personnes à bénéficier de ce vaccin sont le personnel de première ligne (médecins, infirmiers, policiers, enseignants, gendarmes, ambulanciers) ainsi que les personnes âgées et les personnes présentant des maladies chroniques. L’opération se poursuivra par la suite avec le reste de la population de plus de 18 ans. L’objectif est de couvrir 80% de la population de plus de 18 ans, soit 25 millions de Marocains. Pour rappel,le Maroc a commandé 65millions de doses des deux laboratoires AstraZeneca etSinopharm. Lors de son passage télévisé, Aït Taleb a confirmé le fait que le Maroc est en négociation avec d’autres laboratoires pour se procurer des doses d’autres vaccins.Le chef du gouvernement Saad Dine El Otmani, cité par l’agence Reuters, avait pour sa part indiqué que le Maroc mène des pourparlers avec l’Américain Pfizer. «Nous cherchons à acquérir des doses de trois à quatre entreprises», a-t-il précisé.

Quelles sont les caractéristiques du vaccin d’AstraZeneca ?

D’abord, son déploiement logistique est moins contraignant que celui des autres laboratoires. Le vaccin d’AstraZeneca doit être conservé à faible température (entre 2° et 8°C), ce qui arrange plusieurs pays à faibles et moyens revenus. D’un autre côté, le vaccin de Pfizer doit être conservé à très basse température -75°C, et celui de Moderna à environ -20°C.

Vient ensuite le coût du vaccin. Celui d’AstraZeneca est beaucoup moins cher que la concurrence. À 1,5 et 2,5 euros par injection, le coût à la dose du vaccin suédo-britannique est beaucoup moins élevé que celui de Pfizer (entre 16 et 17 euros). Il est même plus de dix fois moins cher que de Moderna (26 à 31 euros la dose). Outre le prix et la logistique, AstraZeneca présente également le meilleur taux d’efficacité sur le marché (100% en deux doses) contre, 95% pour Pfizer-BioNTech et 94,1% pour Moderna.

Le vaccin développé par AstraZeneca en collaboration avec la prestigieuse université Oxford, utilise comme vecteur un adénovirus de chimpanzé basé sur une version affaiblie d’un virus du rhume commun (adénovirus) qui contient le matériel génétique de la protéine de pointe du virus SARS-CoV-2. Après la vaccination, la protéine de pointe de surface est produite, amorçant le système immunitaire à attaquer le virus s’il infecte ultérieurement le corps.

Pour rappel, le Royaume-Uni a étéle premier pays à avoir autorisé l’utilisation de ce vaccin dans la lutte contre la Covid-19. Il a été rejoint par l’Inde, l’Argentine et le Mexique quelques jours après.

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