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La pandémie de la Covid-19 et ses répercussions ont largement affecté la situation sociale, économique et psychologique des enfants. Pour mesurer cet impact, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) a collaboré avec le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) pour mener une enquête dans ce sens. Cejeudi 24 décembre, le HCP a enfin livré les résultats de cette étude, qui révèle qu’en effet «le confinement a eu plusieurs impacts psychologiques sur les enfants dont l’anxiété, la peur, le sentiment d’être emprisonné à domicile, les comportements obsessionnels et les troubles de sommeil ou d’appétit». Selon le document, pendant cette période d’isolation, seuls 9,3% des personnesâgées de 15 ans et plus ont consacré du temps pour les activités d’éducation ou de formation, notamment 212 minutes en moyenne par jour.Et, confinement oblige, 62,4% des Marocains ont eu recours, selon le rapport, àla communication et à la socialisation à travers internet et les réseaux sociaux, «en particulier les jeunes de 18 à 24 ans (84,6%) et les enfants de moins de 18 ans (78,1%)».De plus, la catégorie des 18-24 ans a consacré en moyenne3 heures 5 minutes à cette communication digitale, contre 2 heures 40 minutes pour les moins de 18 ans.
Les difficultés de l’enseignement à distance
L’enquête HCP/UNICEF a également évalué l’enseignement à distance. Ainsi, l’investigation dévoile que pendant le confinement près de 84% des préscolarisés n’ont pas pu suivre les cours en distanciel, dont 77,5% parmi les ménages dirigés par une femme et 84,4% parmi ceux dirigés par un homme. Sur l’ensemble des parents interrogés sur les raisons de cet « absentéisme », 43,7% d’entre eux(39,8% dans les villes et 45,5% à la campagne) ont avancé une méconnaissance de la disponibilité des canaux dédiés au télé-enseignement. «Cette proportion est de 24% parmi les ménages aisés contre 45,5% pour le reste des ménages», précise le rapport. Et d’indiquer que «la moitié des élèves au secondaire (49,9%) étaient motivés et intéressés par le télé-enseignement, 25% soucieux de l’avenir de leurs études, 18,1% perturbés et gênés par ce type d’enseignement et 7% désintéressés». Toujours concernant les lycéens, 48% d’entre eux ont eu du mal à assimiler leur programme en raison des cours à distance et 16% ont montré des signes d’addiction aux outils électroniques. Cependant, 28,7% de ces jeunesont réussi à maintenir le cap, malgré le télé-enseignement.
Difficulté d’accès aux services de santé
Par ailleurs, le Haut-Commissariat au Plan souligne dans son étude que«47,1% des enfants âgés de 6-17 ans ayant nécessité un suivi médical, tous services confondus, durant le confinement, n’ont pas pu accéder à ces services, dont 18,8% parmi les enfants de moins de 6 ans et 35,9% parmi l’ensemble de la population». Également, plus 11,7% des enfants de moins de 6 ans n’ont pas bénéficié de services de vaccination pendant le confinement (12,9% pour les enfants ruraux et 10,5% pour les citadins). Aussi, le non-recours aux services de santé maternelle et reproductive a largement diminuépendant cette période,reculant de 13% et passant de 33,8% à 20,8% entre le début et la fin du confinement. Pour ce qui est dunon-recours aux services de santé maternelle, il est passé de 29,8% à 26,2% entre le début et la fin de cette isolation, soit une baisse de 3,6%.
Impact sur les revenus des ménages
Enfin, les résultats de cette enquête ont révélé que «72,5% des ménages avec enfants ont eu parmi leurs membres un actif occupé qui a été contraint d’arrêter de travailler au temps de confinement». Pour le reste des familles, une baisse importante des revenus a été constatée. Résultats :41,5% des ménages avec enfants ont déclaré être incapables de respecter au moins un de leurs engagements financiers (loyer, crédit logement, crédit à la consommation, frais des soins médicaux, frais de scolarité, facture d’eau et d’électricité et crédits auprès des épiciers). En plus, parmi les 16% des ménages avec enfants scolarisés dans le secteur privé, 34,9% ont été incapables de payer les frais de scolarité lors du confinement.
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