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C’est dans une réunion à huis clos que le Conseil de sécurité (CS) des Nations Unies (ONU) a abordé ce lundi 21 décembre les récentes évolutions qu’a connues le dossier du Sahara marocain. En effet, le 10 du mois courant, le président américain Donald Trump a émis un décret présidentielreconnaissant la souveraineté du Maroc sur cette région contestée par le Front Polisario. Cette annonce, intervenue quelques semaines seulement après la sécurisation du passage de Guerguarate et l’écartement des milices séparatistes par les Forces armées royales (FAR), représente une rupture avec la politique adoptée depuis longtempspar les États-Unis à ce sujet. Jusqu’à récemment,lepays de l’Oncle Samavait soutenul’accord decessez-le-feu acté en 1991 par le Maroc et le Front Polisario, soutenu par l’Algérie. Un accordqui est toujours surveillé par la mission de maintien de la paix des Nations unies (Minurso).
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Pour le porte-parolede l’ONUStéphane Dujarric, «il n’y aura pas de changements opérationnels majeurs de notre part» après la démarche des USA. Et d’ajouter : «Notre position sur les annonces concernant le Sahara est inchangée et nous continuons à croire qu’une solution peut être trouvée par un dialogue basé sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». L’actuel président du CS le Sud-Africain Jerry Matjila a, quant à lui, avancé, sans nommer les États-Unis,que «les décisions contraires aux décisions collectives multilatérales doivent être découragées et ignorées sans équivoque». Jerry Matjilaa également souligné : «Nous (les 15 membres du CS) attendons avec impatience la nomination du nouvel envoyé du secrétaire général, poste vacant depuis plus d’un an pour soutenir les négociations et la reprise du processus politique».
Le dérapage d’El Otmani
Alors que le CS discutait des évolutions du dossier du Sahara, Saad Dine El Otmani, Chef du gouvernement, a été interviewé à ce sujet pas la chaine Al Sharq. Il a souligné «que les téléspectateurs arabes doivent comprendre l’importance de la question du Sahara pour les Marocains, qui est une question de souveraineté nationale». Le Chef de l’exécutif a également insisté sur le fait que le Royaume n’a pas sacrifié la cause palestinienne au profit du Sahara. «Le Maroc n’a pas changé de position sur la question palestinienne (…) et les échanges entre le roi Mohammed VI et Mahmoud Abbas le démontrent», a-t-il rappelé.
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Par ailleurs, El Otmani a également suggéré qu’après la reconnaissance américaine; le Maroc devrait commencer à discuter de la situation de Sebta et Melilia, les deux présides occupés au nord du Royaume. «Le temps viendra pour la question de Sebta et Melilia, des territoires marocains comme le Sahara», a-t-il déclaré. «Ce dossier a été suspendu pendant cinq à six siècles, mais il sera rouvert un jour», assure le chef du gouvernement.
En réponse, la secrétaire d’État espagnole auxaffaires étrangères, Cristina Gallach, a convoqué l’ambassadeur du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, le 21 décembre pour discuter des propos d’El Otmani. Dans un communiqué de presse, Gallach a martelé que «l’Espagne attend de tous ses partenaires qu’ils respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale de notre pays», tout en réclamant des éclaircissements de la part de Benyaich. L’ambassade du Maroc à Madrid et les autorités marocaines n’ont pas encore fait de commentaires officiels sur cette évolution.
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