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«La reconnaissance par les États-Unis d’Amérique, à travers un décret présidentiel, de la marocanité du Sahara et de la souveraineté du Royaume sur l’ensemble de ses provinces du sud est une victoire historique pour la cause nationale et la marocanité du Sahara», a affirmé ce mardi Saad Dine El Otmani, Chef de l’exécutif, lors de son intervention à la Chambre des conseillers. Dans une déclaration à la MAP, El Otmani a renchéri ses propos en soulignant que «cette reconnaissance constitue un tournant important», car c’est la première fois qu’un pays occidental reconnaît explicitement la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Et de préciser que cette démarche est d’autant plus significative compte tenu, d’une part,du statut permanent des USA au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies, et de l’autre, en raison de la décision du gouvernement américain de soutenir cettereconnaissance par l’ouverture d’un consulat à Dakhla. Pour le Chef du gouvernement, cette représentation diplomatique américaine «ouvrira la voie à d’autres pays pour reconnaître la marocanité du Sahara et ouvrir éventuellement des consulats dans les provinces du sud». Aussi, il a soutenu que les États-Unis, «qui préparent habituellement les résolutions du Conseil de sécurité, ont pris une décision historique en reconnaissant la marocanité du Sahara, qui est le prélude à d’autres victoires pour la cause nationale».
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Reprise des relations avec Israël
Par ailleurs, le même jour (mardi 15 décembre), Saad Dine El Otmani a accordé une interview à la chaine qatari Al Jazeera portant sur question palestinienne. Il a ainsi réitéré que le Maroc «n’a pas abandonné la cause palestinienne, qu’il a des constantes dans son traitement de ce dossier, et qu’il restera fidèle à ses principes aujourd’hui et demain». Le Chef du gouvernement a assuré que le Royaume «a une ligne spéciale dans la défense des droits légitimes des Palestiniens». Et en faisant référence à la décision du Maroc de rétablir ses relations avec Israël, il a reconnu que parfois «les États sont obligés de prendre des décisions difficiles». C’est d’ailleurs en raison de la sensibilité du conflit israélo-palestinien que la reprise des liens diplomatiques avec l’État Hébreux «aurait pris autant de temps», a-t-il indiqué. Cependant, El Otmani a rejeté avec fermeté les accusations soutenant que le Royaumeaurait sacrifié la cause palestinienne contre la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara. «Nous ne voulons pas que la question du Sahara fasse l’objet d’un troc. Cependant, les circonstances exigent que la victoire dans cette bataille coïncide avec l’autre ouverture», a-t-il avancé. Cette reconnaissance, poursuit-il, représente un revers stratégique dans le dossier du Sahara marocain, et «un Maroc « fort » défendra mieux la cause palestinienne».
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Enfin, il està noter que les affirmations de Saad Dine El Otmani à Al Jazeera interviennent après que son camaradePJDiste, et ministre du Travail, Mohamed Amekraz, ait déclaré à une chaine pro-Hezbollah, que «tous les Marocains sont contre la normalisation des relations avec Israël». Le ministre a même ajouté que «la position de la faction jeunesse du Parti de la justice et du développement (PJD) sur ce sujet et sur le reste des questions liées à la cause palestinienne est claire et sans ambiguïté».
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