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La diplomatie ouvre de nouvelles perspectives économiques pour le Maroc

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La reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara et la décision du Maroc de rétablir ses relations diplomatiques avec Israël ouvrent la voie à de nouvelles coopérations et investissements pour le Royaume. L’ambassadeur américain auprès du Maroc David Fischer a déclaré que les États-Unis s’apprêtent à annoncer de nouvelles opportunités commerciales et des projets de développement économique dans le pays, tandis qu’Israël estime qu’elle peut étroitement coopérer avec le Royaume dans plusieurs domaines. De son côté, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et du Commerce, a affirmé avoir été approché par de nombreux opérateurs américains et israéliens qui cherchent à investir au Maroc.

Les opportunités économiques du Maroc s’étendent et se multiplient. En effet, après la décision des États-Unis de reconnaître la souveraineté du Royaume sur son Sahara et d’ouvrir une représentation diplomatique à Dakhla, le pays de l’oncle Sam envisagerait d’annoncer cette semaine de nouvelles opportunités commerciales et des projets de développement économique avec le Maroc. Selon l’ambassadeur américain auprès duMaroc David Fischer, l’objectif de l’ouverture d’un consulat américain dans le sud du pays est «de soutenir et d’encourager les projets d’investissement et de développement qui apporteront des “avantages tangibles” aux habitants de la région». Cette annonce va de pair avec la vision du roi Mohammed VI pour les provinces du Sud, qu’il souhaite transformer en «un moteur de développement régional et continental».

Les investissements étrangers dans la région, provenant de grandes puissances économiques telles que les États-Unis, permettront d’accélérer davantage la réalisation de cet objectif. Dans une déclaration prononcée le samedi 12 décembre,Fischer a saluéle leadership audacieux du Souverain qui «a positionné de manière experte le Maroc comme “porte de l’Afrique économique”».L’ambassadeur a dans ce sens évoqué les accords de libre-échange (ALE) du Maroc avec les pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique, soulignant quele Royaumeest également le seul pays d’Afrique à avoir un ALE avec les États-Unis. Et de préciser : «la semaine prochaine, nous (USA) prévoyons de faire une série d’annonces qui renforceront le partenariat stratégique américano-marocain en matière de développement économique et de commerce, tout en renforçant le rôle du Maroc en tant que leader économique régional».

De son côté, Moulay Hafid Elalamy (MHE), ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, assure que la décision des USA «augure une grande ouverture pour le développement des échanges et du partenariat américano-marocain sur le volet économique».D’après lui, plusieurs opérateurs américainsqui cherchaient auparavant à investir dans le sud du Maroc vont enfin pouvoir profiter de cette nouvelle opportunité, les énergies renouvelables ou encore les algues marines étant les principaux secteurs convoités par ces derniers. Quant à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), elle a qualifié la démarche américaine «d’excellence nouvelle». Le patronata égalementavancé dans un communiqué «sa détermination à continuer de travailler main dans la main avec les acteurs du secteur privé américain en vue de renforcer davantage le partenariat économique bilatéral et de développer des projets à fort impact en faveur des populations des provinces du sud».

D’éventuels partenariats solides avec Israël

En marge de l’annonce de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla, le Maroc a également décidé de rétablir ses relations avec Israël. Cette initiative, estime MHE, permettrait au Royaume d’accéder aux multiples brevets d’innovation de l’État hébreu, notamment dans les domaines des télécommunications, des technologies aérospatiales ou à usage civil, des objets connectés, de la cybersécurité, des innovations médicales, etc.«Nous avons des axes économiques forts à développer avec Israël, qui dispose d’un vrai savoir-faire. Nous avons des complémentarités à faire valoir», a-t-il assuré. Il a en outre affirmé que depuisl’annonce de la reprise des relations diplomatiques, plusieurs firmes et entreprises israéliennes ont exprimé leur souhait de visiter le Maroc pour explorer les domaines de coopération possibles. Moulay Hafid Elalamy a ainsi confié à Le360 que parmi les opérateurs intéressés «se trouvent des juifs marocains qui, attachés à leur mère patrie, ont manifesté leur volonté de venir investir dans le Royaume».

Par ailleurs le site Internet Israel Valleya lui aussi expliqué que Rabat et Tel-Aviv disposent d’«un éventail de domaines économiques qui pourraient faire l’objet d’une coopération étroite entre les deux pays», rapporte Hespress Fr.La même source suggère qu’unelarge place sera consacrée en 2021 aux relations Maroc- Israël lors de la conférence « TransTech »(une conférence internationale sur le transfert de technologie et la coopération technologique qui réunit chaque année des sociétés, start-up, experts et spécialistes de l’innovation). Le média israélien ajoute que 300 unités industrielles dans le domaine de l’électronique comptent s’implanterau Maroc, en offrant plus de 7.000 opportunités d’emploi. Soulignant que le Royaume figure parmi les cinq plus grands partenaires économiques d’Israël en Afrique, notamment aux côtés de l’Égypte, la Mauritanie, l’Éthiopie, l’Ouganda et le Ghana, le média digital indique que le Maroc dispose d’une économie nationale «capable de réaliser une croissance durable et de réduire les déséquilibres sociaux, dont la pauvreté et le chômage».

Enfin, bien que la reconnaissance américaine et la reprise des relations entre Israël et le Maroc ne fassent pas l’unanimité, il est sûr qu’elles marqueront un tournant majeur pour le pays tant au niveau politique qu’économique.

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