Le nouveau coronavirus circule toujours sur le territoire national. Deuxième pays africain en nombre de cas confirmés (388.184 au 9 décembre) et troisième en termes de décès (6427), le Maroc recense toutefois un taux de létalité faible (environ 1,7%).
Bien que la propagation du virus continue de ralentir, le système de santé est au bord de la rupture. Ainsi, l’arrivée de vaccins est une étape majeure dans le combat du Maroc contre la pandémie. Conscient de cela, le Royaume était l’un des premiers pays à annoncer une campagne imminente de vaccination contre la Covid-19, mais sans préciser de calendrier. Annoncée le 9 novembre dernier et espérée avantla fin de l’année, cette campagne de vaccination sera gratuite pour tous les citoyens, sur instructions du roi Mohammed VI.
Lire aussi :Covid-19 : la gratuité du vaccin pour une plus grande adhésion
Le dispositif logistique est prêt
En ce qui concerne la campagne de vaccination nationale contre la Covid-19, le ministère de la Santé joue à la fois l’optimisme et la prudence. Alors que l’on sait que cette campagne pourrait démarrer dès ce mois, les autorités se gardent bien d’annoncer une date exacte. Et ce, puisque «la date de lancement de la campagne reste tributaire de la validation des vaccins et du calendrier de livraison des producteurs pharmaceutiques», a récemment expliqué Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé.
Grâce aux efforts déployés par le Roi, le Maroc est parmi les premiers pays qui débuteront cette campagne de vaccination. Bien que rien n’ait encore été livré, la stratégie de vaccination nationale est déjà enclenchée. Tous les secteurs (public, privé, universitaire et militaire)sont mobilisés pour assurer la réussite de cette campagne. Malgré le grand mystère qui entoure cette procédure, les préparatifs pour la campagne de vaccination se déroulent dans de très bonnes conditions. Selon Moulay Said Afif, président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS), qui a accordé une interview à la MAP, «le Maroc est doté de toute l’infrastructure nécessaire pour réussir cette campagne prévue en plusieurs étapes et sur un délai de trois mois». Afin de concrétiser cela, le Maroc a mobilisé 2.880 points de vaccination, a-t-il ajouté.
Lire aussi :Campagne de vaccination : tout ce que vous devez savoir
Un vaccin, avec quelles garanties ?
Le fait qu’il soit possible de commencer une campagne de vaccination seulement un an après l’apparition du virus inquiète la population. D’autant plus que la Chine, qui administre déjà levaccin à sa population, n’a pas encore communiqué ses résultats. Toutefois, le Maroc, qui avait signé un accord avec Pékin le 20 août dernier pour participer aux derniers essais cliniques du vaccin Sinopharm et pour une livraison prioritaire, l’estime efficace et sans effet indésirable. Moulay Said Afif a rappelé que «les tests cliniques ont eu lieu au CHU de Rabat, à l’hôpital militaire de Rabat et au CHU de Casablanca et aucun effet secondaire grave n’a été constaté durant cette phase et ce sont là des données scientifiques vérifiables». Et d’ajouter que «les volontaires continueront à être suivis durant un an pour vérifier la durée de vie des anticorps et savoir si on aura besoin de se faire vacciner chaque année». Notons que le vaccin chinois est celui qui sera utilisé au Royaume. Le Maroc s’est déjà assuré de la livraison de 10 millions de doses du vaccinde Sinopharm, qui permettra de vacciner 5 millions de personnes (à raison de deux injections par personne).
Le Royaume a également signé un contrat avec le laboratoire britannique AstraZeneca, qui a développé un vaccin en partenariat avec l’université d’Oxford. Ce dernier est le premier vaccin anti-Covid validé par une revue scientifique (The Lancet). Un autre accord a été signé entre le Fonds d’investissement direct russe et la société pharmaceutique marocaine Galenica, suite auquel le Maroc attend la livraison de 8 millions de doses duvaccin « Spoutnik V » au cours du premier semestre 2021.
Une distribution : avec quels objectifs ?
Le Royaume vise à immuniser quelque 20 millions de Marocains en trois mois. Cette opération de vaccination anti-Covid-19 va couvrir les citoyens de plus de 18 ans, selon un calendrier vaccinal en deux injections (40 millions injections). Ce vaccin ne sera pas obligatoire, mais risque de devenir indispensable, notamment pour voyager en dehors du Maroc. Ainsi, si cette opération réussit, le Royaume parviendrait à vacciner 55% de la population. En Afrique, l’objectif déclaré le 26 novembre dernier par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est «de vacciner 3% des Africains d’ici mars 2021 et 20% d’ici la fin de l’année prochaine».
En priorité, les soignants, les forces de sécurité, les fonctionnaires et les autorités publiques seront vaccinés. Les populations à risque, dont essentiellement les plus de 65 ans et celles ayant des problèmes de santé, sont également concernés par cette première phase parce que la vie en collectivité les expose davantage au coronavirus. Après cette première phase, le Maroc se donnera trois mois pour vacciner 80% des Marocains de plus de 18 ans (20 millions de personnes) sur la base du volontariat.
Santé mentale au Maroc : briser les tabous, réformer le système
Société - Au Maroc, la santé mentale demeure un domaine préoccupant, longtemps négligé dans les politiques publiques.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024Casablanca : accident mortel dans une station de tramway
Société - Casablanca a été le théâtre d’un accident tragique impliquant un poids lourd et une station de tramway.
Ilyasse Rhamir - 18 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Les ministres arabes de l’Habitat unis pour un développement urbain durable à Alger
Afrique, Diplomatie, Société - Hicham Airoud, directeur de l’Habitat et de la Promotion immobilière, a dirigé la délégation marocaine à la 41e session du Conseil des ministres arabes de l'Habitat et de l'Urbanisme à Alger.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Le CSPJ rappelle ces magistrats à l’ordre
Société - Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) démontre une volonté affirmée d’instaurer une gouvernance plus intègre.
Mbaye Gueye - 17 décembre 2024Travaux imprévus à Maarif, circulation paralysée, la goutte de trop
Société - Les Casablancais qui empruntent le quartier Maarif sont confrontés à un véritable casse-tête. Des travaux… Encore !
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024Peines alternatives : vers une justice plus humaine
Société - La justice marocaine franchit un cap avec l’entrée en vigueur de la loi sur les peines alternatives, un texte ambitieux visant à moderniser le système judiciaire.
Ilyasse Rhamir - 16 décembre 2024Arts et métiers : une ambition maroco-française au service de l’innovation industrielle
Société - Le 5ᵉ CA de l’école Arts et Métiers, campus de Rabat, s’est tenu le 16 décembre 2024 sous la présidence de Ryad Mezzour.
Rédaction LeBrief - 16 décembre 2024La Nouvelle-Orléans Inondée
Khansaa Bahra - 11 juillet 2019Ford lance la Fusion 2021
Khansaa Bahra - 6 mai 2021Solitude urbaine : l’invisible poids des villes
Dossier - La solitude urbaine au Maroc n’est pas qu’une anecdote, elle est le reflet d’une fracture sociale, d’une urgence humaine.
Sabrina El Faiz - 16 novembre 2024Le SIAM 2019 en chiffre
Khansaa Bahra - 22 avril 2019Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024MRE, qui ne veut pas de vous ?
DOSSIER - C’est l’histoire d’un MRE qui a failli perdre la vie dans une altercation autour d'une terre. Une affaire sordide où advient aussi le « racisme anti-MRE ».
Sabrina El Faiz - 21 décembre 2024