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Alors que les scientifiques ne cessent d’avertir la population mondiale quant aux risques encourus par l’humanité face à une urgence climatique claire et non équivoque, due aux émissions de gaz à effet de serre, plusieurs pays se sont fixésdes objectifs de développement de stratégies énergétiques décarbonisées. Le but est de recourirà de nouvelles sources d’énergiepour compenser à la fois l’augmentation de la demande et la disparition du carbone.
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Le Maroc est également engagé dans une refonte complète de son mix énergétique. Le plan du Royaume pour le développement des énergies renouvelables prévoit de réduire la consommation d’énergie de 20% d’ici2030. C’est ce qu’a dévoilé Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, lors de son intervention à la première réunion virtuelle du Conseil de la transition énergétique, tenue vendredi dernier par le Royaume-Uni dans le cadre de sa présidence de la COP26.
Au cours de cette rencontre, Rabbah a présenté le plan du Maroc pour le développement des énergies renouvelables, qui prévoit également de dépasser 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables. Le ministre a également réitéré l’engagement du Maroc à accroître l’efficacité énergétique et à atteindre les objectifs de développement durable, en exploitant des solutions énergétiques propres centralisées et décentralisées pour parvenir à l’accès universel à une énergie durable et moderne d’ici2030. Il a rappelé que le Royaume s’est engagé dans le processus de la transition énergétique depuis 2009 pour développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique tout en renforçant l’intégration régionale.
Une reconnaissance à l’échelle mondiale
Le Maroc a réussi à développer un modèle énergétique basé principalement sur la montée des énergies renouvelables et le renforcement de l’efficacité énergétique. Sa stratégie le positionne aujourd’hui parmi les paysengagés dans cette transition énergétique. En effet, l’engagement du gouvernement marocain dans les énergies vertes et la durabilité donne l’exemple au reste du monde. Plusieurs organisations internationales ont applaudi l’approche du Maroc visant à devenir autosuffisant dans la production d’électricité propre.
Selon le Rapport de l’Indice de Performance Climatique de 2021, le Maroc est classé à la quatrième position en termes de performance climatique au niveau mondial. Classé derrière la Suède, la Grande-Bretagne et le Danemark, le Royaume a perdu un rang en raison de l’amélioration du score de Londres. Notons que cet indice mesure les efforts d’atténuation du changement climatique de 57 pays à travers le monde, qui représentent 90% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES). L’indice attribue à chaque pays une note sur une échelle de 0 à 100 basée sur quatre critères principaux, notamment les émissions de GES, les énergies renouvelables, la consommation d’énergie et la politique climatique. Le Maroc a obtenu une note globale de 67,59. Le pays a obtenu les meilleurs résultats en termes de consommation d’énergie (16,06 sur 20), d’émissions de GES (29,35 sur 40) et de politique climatique (14,1 sur 20). Pendant ce temps, le Royaume se classe au 22e rang mondial (25e selon l’indice) dans le critère des énergies renouvelables, avec un score de 8,08 sur 20.
Par ailleurs, en 2019, le Maroc a étécité en exemple dansla lutte contre les changements climatiques par le consortium scientifique indépendant Climate Action Tracker(CAT). Ce dernier suit les actions des gouvernements vis-à-vis de l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique au-dessous de 2°C. Sur les 32 pays notés, le Maroc est l’un des deux seuls pays ayant obtenu la note maximale du CAT : Conforme à l’Accord de Paris de 1,5°C. Ceci souligne l’engagement inconditionnel du Maroc en matière de climat dans l’Accord de Paris pour2030.
Pourquoi la stratégie du Maroc est-elle applaudie ?
Le Maroc, qui évolue vers un développement durable plus efficient, est un leader régional et international dans le domaine des énergies renouvelables. Il est le seul pays africain à avoir atteint un niveau aussi élevé dans ce domaine. Après avoir signé l’Accord de Paris, et organisé la COP22 à Marrakech, le Royaume a entrepris des efforts ambitieux afin de contrer le changement climatique et de s’adapter à ses conséquences. Dans le cadre des efforts du pays pour développer les sources d’énergie renouvelables, le ministère marocain de l’Énergie a annoncé la création d’une commission spécialisée chargée d’élaborer une feuille de route pour l’exploration de l’énergie des courants marins. Le projet vise à développer des programmes à moyen et à long terme capables de contribuer à la diversification des sources d’énergie. Le pays a également lancé plusieurs réformes énergétiques pour stimuler le développement des énergies renouvelables. Le Conseil économique, social et environnemental du Maroc (CESE) a publié un rapport en juillet prévoyant que le Maroc a le potentiel de produire 96% de son électricité en utilisant des énergies renouvelables d’ici 2050.
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Les réalisations environnementales du Maroc ne se sont pas produites par hasard. Le roi Mohammed VI a affirmé à plusieurs reprises son engagement en faveur de la durabilité. L’Afrique est pénalisée par un certain nombre de crises induites par le changement climatique, causées principalement par des acteurs extérieurs au continent. 78% du territoire du Maroc sont des zones sèches où l’on peut constater les effets secondaires du changement climatique depuis les années 1970. S’adapter au changement constant du climat est donc une nécessité. Ainsi, le Souverain a fixé un objectif ambitieux : d’ici 2030, 52% de la capacité énergétique du pays devra être issue des énergies renouvelables (la moyenne mondiale se situe autour de 10 à 20%).
Ces dernières années, plusieurs actionsont été constatées par les citoyens afin de réduire l’impact humain surTerre, notamment l’utilisation des sacs recyclables et la consommation de la nourriture bio. Au Maroc, ces actions sont ancrées dans l’esprit des citoyens. Les aliments biologiques sont ce à quoi les gens sont habitués, car les conserves sont plus chères que les produits frais. En juillet 2016, la loi 77-15 sur l’interdiction de la production, de la vente et de l’utilisation des sacs en plastique est entrée en vigueur. Le gouvernement a approuvé le jeudi 26 novembre un décret visant à modifier et compléter cette loi dite « Zéro mika ».
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