Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Damane Oxygène : l’échéance du 31 décembre

Damane Oxygène : l’échéance du 31 décembre

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Des dizaines de milliers d’entreprises ont jusqu’ici mobilisé 50 milliards de DH de crédits garantis par l’État pour faire face au choc de liquidité provoqué par la pandémie du coronavirus. Ces crédits de trésorerie (Damane Oxygène) arrivent à échéance pour remboursement le 31 décembre. Malgré la réouverture de l’économie, le redressement de l’activité n’est pas homogène. En outre, la consommation des ménages est toujours en baisse même si la situation s’améliore. Plusieurs entreprises n’auront pas d’autres choix que d’opter pour un rééchelonnement de leur crédit.

Temps de lecture : 3 minutes

L’arrêt de plusieurs pans de l’économie a entraîné un effondrement des revenus de dizaines de milliers d’entreprises. Depuis le début de la crise, 80.000 entreprises, majoritairement des TPE et PME ont bénéficié de 50 milliards de DH de crédits garantis par l’État. Il s’agit des crédits de trésorerie octroyés au cœur de la crise, c’est-à-dire au deuxième trimestre, pour permettre aux entreprises de faire face à leurs charges courantes.

L’encours cité intègre aussi les crédits « Relance » accordés depuis juin et qui doivent permettre aux entreprises affectées par la crise de redémarrer après la période de confinement. L’objectif est d’injecter autour de 75 milliards de DH pour soutenir les entreprises. Il reste donc 25 milliards de DH à aller chercher d’ici la fin de l’année. Les entreprises qui obtiendront un accord de crédit « Relance » ont désormais un délai de 12 mois pour effectuer le tirage au lieu de 6 mois précédemment. Concrètement, une entreprise qui décroche un crédit Relance en décembre 2020 a jusqu’à décembre 2021 pour récupérer les fonds.

lire aussi : Damane Relance : extension à 12 mois

L’échéance pour Damane Oxygène

Pour les bénéficiaires des crédits de trésorerie (Damane Oxygène), il faudra penser à les rembourser. Ils doivent l’être au plus tard le 31 décembre. Or, il y a un risque que de nombreuses entreprises ne soient pas en mesure de respecter cette échéance. Malgré la réouverture de l’économie, le redressement de l’activité n’est pas homogène. La consommation des ménages est toujours en baisse même si la situation s’améliore.

Du coup, plusieurs entreprises n’auront pas d’autres choix que d’opter pour un rééchelonnement de leur crédit. Les bénéficiaires de Damane Oxygène ont la possibilité d’amortir le crédit sur une période de cinq ans à un taux de 3,5% (taux directeur de 1,5% + prime de risque de 2%).

Ce taux d’intérêt pourrait changer en fonction de l’évolution du taux directeur. Les entreprises seront très rapidement fixées puisque la Banque centrale tient son conseil la semaine prochaine. Les investisseurs anticipent un statu quo du taux directeur à l’issue de la réunion de mardi prochain. Dans ce cas, le taux d’intérêt pour l’allongement de la maturité des crédits Damane Oxygène restera inchangé pour au moins trois mois, jusqu’à la réunion de mars 2021, à moins que l’évolution de la situation économique ne pousse Bank Al-Maghrib à agir en dehors du calendrier normal. Les entreprises qui opteront pour l’amortissement du crédit auront le choix entre un taux fixe et un taux variable.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

Culture agricole : rien ne va plus pour les melons et les pastèques

Ce n’est vraiment pas un temps à être agriculteur. Ces dernières années, ils ont été parmi les premières victimes des changements climatique…

Campagne agricole 2023/24 : quelles solutions en temps de crise?

Environ 1,1 million de quintaux de semences céréalières certifiées ont été distribués à des tarifs subventionnés pour cette année. Les prix …

Fraises marocaines : comment l’UE s’est prise à son propre jeu

Les fraises marocaines suscitent une méfiance chez les consommateurs espagnols, alimentée par la désinformation et les préoccupations sanita…

Tarification du carbone : clé de voûte de la lutte contre le changement climatique

Dans le contexte actuel de l'économie mondiale, la corrélation entre les activités économiques et les émissions de gaz à effet de serre (GES…

L’entrepreneuriat vu par l’Observatoire marocain des très petites, petites et moyennes entreprises (OMTPME)

L’emploi des jeunes reste un défi majeur en Afrique et le Maroc ne fait pas exception à la règle. Face à la capacité limitée du marché de tr…

Baromètre des flottes et de la mobilité : quel est le moral des entreprises ?

Vous l’aurez compris, les gestionnaires de flottes marocains expriment un optimisme notable quant à l'avenir de leurs parcs automobiles. Sel…

Décompensation du gaz butane : le gouvernement passe à l’action

C'est décidé depuis plusieurs mois : le gouvernement Akhannouch a opté pour une suppression progressive des subventions des produits de prem…

Classe moyenne marocaine : mirage ou réalité ? Pr. Nabil Adel répond

Dans son étude « Classes moyennes au Maroc : au-delà des perceptions, que disent les chiffres ? » le Policy center for the new South rapport…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire