Le Maroc est attaché à l’accord de cessez-le-feu avec le Front Polisario ainsi qu’à l’approche multidimensionnelle pour la résolution du conflit sur le Sahara marocain. C’est ce qu’a affirmé Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, dans une interview publiée le lundi 7 décembre par le bimensuel européen The Parliament Magazine. Le Chef de la diplomatie a souligné que le Royaume se réserve également le droit de réagir avec la «plus grande sévérité» contre toute menace à sa sécurité ou à ses citoyens. Cette interview intervient près d’un mois après la décision du Maroc de répondre aux actions illégales du Polisario à Guerguarate. Le groupe séparatiste, rappelons-le,avait envoyé des milices dans la zone tampon surveillée par des observateurs des Nations Unies (ONU), provoquant un sérieux blocage qui avait duré du 21 octobre au 13 novembre. L’ONU n’ayant pas réussi à contraindre le front séparatiste à quitter le passage, les Forces armées royales étaient intervenues pour établir un cordon de sécurité et rétablir le trafic civil et commercial. En réponse, le Polisario avaitannoncé déclarerla «guerre» au Royaume ainsi que la fin du cessez-le-feu convenu entre les deux parties depuis 1991.
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Prioriser l’approche multilatérale et institutionnelle
À cet égard, Bourita a commenté l’impact d’un éventuel effondrement du cessez-le-feu, en précisant que les milices du Polisario ont perpétré depuis 2016 plusieursactes illégaux, violant ainsi sans vergogne les accords et les résolutions de l’ONU. Cependant,le Maroc, lui,a maintenu son engagement en faveur de la paix régionale. Selon leministre, le Maroc a fait preuve d’une extrême retenue non pas par «faiblesse, mais plutôt parce qu’il est un acteur responsable qui promeut le traitement multilatéral et institutionnel des questions d’importance stratégique» pour la région. Il a expliqué que le Royaumea étroitement coopéré avec le Secrétaire général des Nations unies et les membres du Conseil de sécurité pour mettre fin au «comportement belliqueux des milices du Polisario». Et que ce n’est qu’après l’échec des tentatives de l’ONU face aux manœuvres des séparatistes que le Maroc a décidé d’agir, et cedans le cadre de ses droits. D’ailleurs, poursuit-il, avant de rétablir la circulation à Guerguarate, qui était encerclée par des milices armées et «où des femmes et enfants sahraouis ont été envoyés et installés dans des camps de fortune afin d’en faire de la chair à canon, le Maroc avait déployé toutes les voies diplomatiques pour le règlement de cette situation».
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Le Maroc œuvre pour la stabilité et ledéveloppement du Sahel
Dans son interview, Nasser Bourita a également rappelé les défis de sécuritéqui persistent auSahara et au Sahel, dont le terrorisme, le crime organisé et le trafic de drogue. «Le Royaume a toujours prôné une approche multidimensionnelle pour faire face aux multiples défis sécuritaires, humanitaires et environnementaux auxquels est confrontée la région du Sahel», a-t-il affirmé. Selon lui, la coopération régionale est la clé de la résolution des problèmes communs dans ladite région, notamment la gestion des frontières,la lutte contre le terrorisme et la protection de l’intégrité territoriale. Citant certaines des approches de Rabat pour lutter contre l’extrémisme, le ministre a évoquéle programme marocain de formation des imams. Il a soutenu que le Royaume a choisi d’axer ses actions sur l’aspect religieux, en mettant en place«un programme de formation des imams au profit de plusieurs pays partenaires du Sahel et en faisant la promotion d’un “Islam sunnite modéré”». Et de conclure que l’approche du Maroc en matière de coopération religieuse a été largement reconnue et saluée par la communauté internationale et sert aujourd’hui de modèle pour le partenariat religieux avec d’autres pays de la région.
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