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Vaccin et vaccination contre la Covid-19 : les choses se précisent

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Khalid Aït Taleb affirmé le vendredi 4 décembre que le Maroc aura bel et bien recours au vaccin développé par le laboratoire chinois Sinopharm pour sa prochaine campagne de vaccination contre la Covid-19. Lors d’une réunion du Comité national technique de vaccination, le ministre a fait le point sur la stratégie de son département à cet égard. Et tout en invitant les Marocains à se faire vacciner massivement pour atteindre l’immunité collective, il a souligné que le vaccin ne sera pas obligatoire, et qu’il sera subventionné par l’État, qui prendra en charge la vaccination des personnes démunies.

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Les récentes spéculations des citoyens et des médias se sont avérées exactes.Le Maroc utilisera bien le vaccin que le groupe pharmaceutique chinois Sinopharm a mis au point pour contrer la Covid-19. C’est le ministre de la Santé himself qui l’a confirmé le vendredi 4 décembre lors d’une réunion du Comité national technique de vaccination à Rabat. Cette rencontre avait pour but de répondre aux questions techniques relatives à la prochaine campagne de vaccination. Selon Khalid Aït Taleb, la campagne devrait commencer «très bientôt» et les derniers préparatifs logistiques sont en cours. D’après L’Opinion, ce dernier a préciséque les professionnels de la santé, les autorités locales, les agents de sécurité, les enseignants et les catégories vulnérables de la population seront les premiers bénéficiaires du vaccin de Sinopharm. Il a exhorté les citoyens marocains et les étrangers résidents à participer massivement à la campagne de vaccination pour atteindre une immunité collective. «Nous avons besoin qu’au moins 60% de la population soit vaccinée afin d’obtenir une immunité collective», a-t-il indiqué. La même source rapporte que le responsable a avancé que son ministère assurera, en collaboration avec l’Intérieur, l’approvisionnement du vaccin à l’échelle territoriale et nationale ainsi que l’actualisation et l’amélioration de la stratégie de vaccination pour qu’elle soit applicable sur le terrain. Aussi, il a insisté sur l’importance du respect des mesures de prévention même après la campagne de vaccination.

Efficacité du vaccin

Au cours de la réunion de vendredi, le président du Comité technique national de vaccination, Moulay Tahar Alaoui, a souligné le rôle que la campagne nationale jouera dans la réduction des décès liés au coronavirus. D’après TelQuel, l’expert a assuré que le vaccin de Sinopharm est sûr, car il a fait l’objet de plusieurs études dans le monde entier.Mohamed Lyagoubi, professeur de parasitologie et mycologie à la Faculté de médecine de Rabat,a pour sa part reconnu que les essais cliniques ont été rapides. Cependant, il a assuré que toutes les étapes des essais «étaient scrupuleusement respectées» et qu’elles étaient «certes, rapides, mais pas précipitées». «Il existe des techniques pour rendre les phases plus rapides, à savoir le chevauchement et le traitement en temps réel des données relatives à chaque phase, mais il n’y a eu à aucun moment de la précipitation», a expliqué Lyagoubi. De son côté, Moulay Said Afif, membre du Comité national technique de vaccination et président de la Société marocaine des sciences médicales (SMSM) et de la Fédération nationale de la santé (FNS), s’est attardé sur l’efficacité du vaccin. Citant les exemples de la Chine et des Émirats arabes unis, il a assuré que lors des essais cliniques du vaccin, auxquels le Maroc a participé, les chercheurs n’ont observé aucun effet secondaire grave. Les effets indésirables les plus notables, poursuit-il,étaient des rougeurs et des douleurs au point d’injection et des migraines.

L’accès au vaccin

S’agissant de l’accès au vaccin, Khalid Aït Taleb a assuré que le vaccin anti-Covid-19 ne sera pas obligatoire, et qu’il sera subventionné par l’État, qui prendra en charge la vaccination des personnes démunies et celles en première ligne. Le ministre a aussiprécisé «que le vaccin sera remboursable par les organismes de mutuelle et de sécurité sociale». Et d’ajouter : «les discussions concernant la gratuité totale du vaccin sont cependant toujours en cours au sein du gouvernement». Le ministre a par ailleurs expliqué que le lancement de la campagne de vaccination dépend intimement de la visibilité de l’arrivage des doses de vaccin. Il a soutenu que le gouvernement annoncera officiellementle démarrage de cette opération en temps opportun, et que des campagnes de sensibilisation et de communication sont prévues à cet effet. Et pour livrer davantage d’information à ce sujet, le groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement à la Chambre des représentants a convoqué Aït Taleb ainsi que la commission des secteurs sociaux pour une réunion afin d’échanger sur les modalités de la campagne de vaccination. Les parlementaires veulent s’enquérirdu degré de fiabilité et d’efficacité de ce vaccin, mais aussi des mesures techniques et logistiques prises par le gouvernement pour garantir une vaccination sécurisée.

Le retour à la vie normale dépend de la vaccination de la population

Enfin, pour Moulay Tahar Alaoui «un retour à la vie normale dépend grandement de la vaccination d’une grande partie de la population». En marge de la réunion du Comité technique national de vaccination, il a indiqué que le vaccin anti-Covid-19 permettra d’augmenter la résistance du corps humain à ce virus, précisant que le vaccin «n’est pas un médicament», mais une prévention contre la maladie, indique Libération. Le docteur Moncef Slaoui, conseiller en chef de l’opération « Warp Speed »lancée par la Maison-Blanche pour développer un vaccin contre la Covid-19, a estimé pour sa part que le monde, notamment les États-Unis,retrouvera son rythme normal «après la fin de la pandémie d’ici avril ou mai», c’est-à-diredès que le vaccin contre le coronavirus deviendra largement disponible.

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